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La Vague Belge, 1989-1993

Les évènements de la soirée du 29/11/1989 (chap II)

Les observations des gendarmes près d'Eupen

Ci-contre, infographie tirée de l'émission TV "Unsolved Mysteries"


En construction NB : De nombreuses images illustrant cette page sont tirées de l'émission de TF1 "Mystères" 15 octobre 1993, animée par Alexandre Baloud, et à laquelle participèrent Michel BOUGARD et Léon BRENIG. Lors de cette émission fut diffusée une reconstitution des évènements belges du 29/11/1989 réalisée par "Unsolved Mysteries", célèbre émission américaine des années 90, consacrée au paranormal, et présentée par Robert Stack.
Attention, ni le scénario ni les images de cette "reconstitution", ne sont très réalistes. De nombreux changements furent introduits pour rendre le résultat plus "télégénique". Ils sont signalés ci-après autant que faire se peut.

Abstract

Nous avons pour cette soirée du 29 novembre 1989 la chance de posséder deux échantillons distincts de signalements :

1/ Les observations des gendarmes et agents publics du district d'Eupen et de ses environs,
2/ Les observations de 7 civils, entre 17h30 et 18h00.

Comme chacun sait, la gendarmerie est un corps d'élite à la discipline militaire dont les représentants n'ont pas pour habitude de livrer leurs confidences et états d'âme à des "civils". C'est en l'occurrence un excellent filtre de non-contagion entre les deux échantillons.
Or, l'on constate que les données de ces deux échantillons se complètent et se recoupent, parfois jusque dans les moindres détails.

Par ailleurs on trouvera un très long et très complet dossier sur les évènements de cette soirée, représentant plusieurs années de recherche et de débat, dans cet autre article du Pr Meessen : "Etude approfondie et discussion de certaines observations du 29 novembre 1989" (attention format PDF), paru initialement dans le N° 100 de la revue Inforespace (octobre 1997, 16-70), puis mis en ligne et réactualisé sur Internet en 2001.
Le Pr Meessen y réfute notamment de manière très approfondie et convaincante les explications avancées par les "sceptiques" : méprise avec la planète Vénus (défendue aprement par les sceptiques Wim Van Utrecht et Paul Vanbrabant), ou avec un ULM (Jaques Bonabot, dirigeant le GESAG, Groupement d'Etude des Sciences d'Avant-Garde).

Malgré tout, la polémique a rebondi fin 2005 sur la valeur de l'enquête du Pr Meessen, et sur l'explication de la seconde partie de l'observation, audessus de la Gileppe (Vénus ou pas Vénus), probablement à cause de la publication mi-2005 de mon début de dossier. On trouvera donc en fin de cet article une nouvelle réfutation des arguments "sceptiques" sur ce cas.

Il apparaît donc clairement que plusieurs "choses" inconnues ont longuement survolé à basse altitude la province liégeoise au cours de cette journée du 29 novembre 1989. Et que ces choses, qui n'étaient ni Vénus ni un ULM ni quoi que ce soit d'autre de connu de l'homme, restent "non identifiées" à ce jour.
C'est l'avis de tous ceux qui ont réellement enquêté ou investigué tels Michel Bougard, Franck Boitte, Auguste Meesseen, ou moi-même.

Chronologie des observations

Abréviations utilisées dans ce texte :

ALT (altitude) : altitude par rapport au sol.
ELO (éloignement) : distance estimée entre le témoin et le phénomène.
ABL : passage à la verticale (au-dessus) du témoin.
VIT (vitesse) : vitesse de déplacement estimée par l'enquêteur et/ou le témoin

Identité des principaux témoins militaires (classés par ordre d'entrée en scène) :
Identité des 7 principaux témoins civils (classés par ordre d'entrée en scène) :
Voici maintenant le détail chronologique des évènements.

Entre 17h00 et 17h30
Le gendarme Gunther Justen.
Il fait encore  jour même si l'on se trouve en phase crépusculaire. Affecté au contrôle des passeports au poste frontière, il aperçoit "à 500 m de moi et une centaine de m. d'ALT, venant d'Allemagne, un objet volant insolite qui comporte 2 ou 3 phares très brillants allumés. Vitesse : 50-60 km/h." (VOB1,16).
ELO : 500 m ; VIT : 50-60 km/h.

Vers 17h20, alors qu'ils roulaient en patrouille sur la N68 vers Eynatten, les gendarmes Hubert von Montigny et Heinrich Nicoll aperçoivent l'ovni pour la première fois. Et quel ovni ! Une immense plateforme triangulaire, avec trois feux à chaque angle et une lumière rouge clignotante au centre, éclairant la prairie en dessous plus fort qu'en plein jour (lors de la reconstitution pour l'émission "Unsolved Mysteries", des projecteurs d'une puissance totale de 140 000 Watts avaient été utilisés, et jugés encore "en dessous de la réalité" par les témoins !). Pour mieux visualiser l'impression qu'ont eu les témoins, voici quelques vues d'artistes de l'ovni :

Eupen1
Infographie extraite de l'émission "Unsolved Mysteries",
diffusée en France par TF1 lors de l'émission "Mystères"
Prairie éclairée
Infographie anonyme tirée de la galerie "ovni" du site RIM (Radio Ici et Maintenant)
Woaw
Infographie extraite de l'émission "Unsolved Mysteries",
diffusée en France par TF1 lors de l'émission "Mystères"
Nicoll
Infographie extraite de l'émission "Unsolved Mysteries",
diffusée en France par TF1 lors de l'émission "Mystères"

NB : les infographies ci-dessus (tirées de Unsolved Mysteries) diffèrent de la réalité sur plusieurs points : le véhicule des gendarmes était un combi VW et non une berline, et les gendarmes ne sont pas descendus de leur véhicule ; les détails de la superstructure inférieure de l'ovni n'étaient pas visibles : la face inférieure était simplement sombre, sans taches réparties et les trois phares blancs étaient de tailles identiques.

Cette prairie se situait à droite de la N68 quand on roule vers Aix-la-Chapelle, entre Kettenis et Merols. C'était derrière Libermé et en fait, un peu plus loin que le petit chemin qui mène à une ferme (Gut Luft), en face d'une croix de l'autre côté de la route. A cet endroit, on a effectivement une vue bien dégagée sur la prairie, située un peu plus bas.
ALT : 120 m ; ELO : 130 m

Cet épisode célèbre est bien résumé dans cet extrait de l'article "Analyse et implications physiques de deux photos de la vague belge" par A. MEESSEN, Professeur à l'U.C.L., paru dans le N°100 de la revue Inforespace en 2000, et publié sur internet en 2001 :

Un cas mérite tout particulièrement notre attention, parce qu'il illustre des aspects qui joueront un rôle important dans la suite. Il s'agit de la plate-forme triangulaire que les gendarmes von Montigny et Nicoll ont découverte le soir du 29 novembre 1989, près de la route qui mène d'Eupen à la frontière allemande. J'ai mené une enquête sur ce cas en 1989 et je l'ai approfondie en 1997 [3, 4]. Pour visualiser un objet typique de la vague belge et les faisceaux (qui méritent une attention particulière), je reproduis un dessin, réalisé d'après la description des témoins (figure 1).
 
  Ovni triangulaire Gileppe 29/11/89

Figure 1: Le triangle observé le 29 novembre 1989 par les gendarmes von Montigny et Nicoll.    
Cet objet se tenait immobile, à environ 120 m au-dessus d'une prairie, éclairée d'une lumière blanche, très intense. Elle provenait de trois grands phares, situés près des coins du triangle. En fait, les gendarmes voyaient trois " faisceaux lumineux ", formant des cônes dont les bords étaient bien définis et dont le volume intérieur était lumineux. L'air était sec, pourtant, puisqu'il avait gelé depuis le début de novembre dans cette région. Cela veut dire qu'il ne pouvait pas s'agir simplement de lumière, diffusée par des particules en suspension dans l'air. Ces énormes " phares " devaient produire une autre radiation, interagissant avec les molécules de l'air de telle manière que celles-ci émettaient de la lumière dans n'importe quelle direction.
     Les gendarmes étaient très surpris, mais pensaient à ce qui leur semblait le plus normal. Serait-ce un nouveau type d'engin militaire? Ils n'entendaient pas de bruit venant de là, bien que c'était un objet de grande dimension, puisque la base, entre les coins coupés, avait une longueur de 30 à 35 m [5].


A 17h24 précisément, tout en roulant vers Merols pour attendre l'ovni sur le petit chemin qui mène de Merols à Raeren, ils alertent la caserne d'Eupen et demandent de prendre des renseignements auprès du camp d'entraînement voisin d'Elsenborn, sur la possibilité d'une manœuvre militaire. Cette demande leur est refusée, "c'est sans doute St Nicolas qui va atterrir" plaisante A. Creutz (SFS1,3, VOB1,23).


Vers 17h30, alors que les gendarmes voulaient devancer l’objet volant, pour se poster à un endroit où il aurait dû les survoler, l’ovni s’est arrêté et a fait demi-tour avant d’arriver à la hauteur du Eierhof ("ferme des oeufs"). Voyant la manœuvre de l'engin, von Montigny et Nicoll ont décidé de l'observer plus discrètement et plus à l'aise par rapport au trafic, en empruntant la Hochstrasse (route de crête), plus propice pour une bonne observation quasi-continue. Il y avait parfois des arbres et des maisons, mais l’objet était toujours facilement repérable. Les gendarmes ont quitté la N68 au carrefour Eierhof-Belven.
(SFS1,3, VOB1,17-18, INF95,17).

Ils regagnent leur caserne pour tenter de convaincre le responsable du dispatching, le gendarme Albert Creutz, que quelque chose d'anormal se promène dans le ciel.

Au même moment sur la N68, M. X. (exerçant une fonction officielle à Eupen), roule avec un collègue vers Eynatten en venant d'Eupen. Un peu au-delà de Kettenis ils voient un objet volant, doté de phares très puissants. Il avance lentement vers Eupen, à droite de la route N68 et assez près de celle-ci. Le conducteur pense qu'il doit s'agir d'un hélicoptère mais il s'étonne lui aussi de la lenteur du vol, de la très basse altitude et surtout des phares excessivement lumineux. Croisant l'objet il perçoit clairement trois faisceaux qui éclairent le sol et une forme triangulaire sombre se déplaçant pointe en avant.  Un petit clignotant rouge clignote à fréquence constante entre 1 ou 2 fois par seconde.
Ayant rempli sa mission à Eynatten, le témoin reverra l'objet en le croisant dans l'autre sens (coté est de la N68 cette fois-ci), ce qui prouve que celui-ci se déplaçait très lentement.

A peu près au même moment (~17h30) M. G. (ayant des responsabilités techniques très importantes à la ville d'Eupen) se trouve à Nispert, une hauteur au Nord-Est d'Eupen. Il voit arriver de Kettenis un objet volant doté de trois gros phares brillants disposés en triangle qui passe silencieusement à 200 ou 300 m de lui.

Encore au même moment, M. D1., directeur d'école, voit "un peu après 17h15", alors qu'il range sa voiture, un objet de forme imprécise, doté de 3 ou 4 puissants phares blancs et d'un clignotant jaune-orange au milieu, se déplacer à 100 ou 150 m du sol et à 800 m de lui.

Toujours aux alentours de 17h30, M. D2., surveillant dans une entreprise, aperçoit par sa fenêtre, et venant de Kettenis, une lumière blanche extraordinairement intense silencieuse qui, en se rapprochant, révèle une surface plane portant 3 grands phares circulaires en triangle. La pointe avant est arrondie. Au milieu se trouve une petite lumière rouge qui clignote environ 2 fois par seconde. Le témoin estime la vitesse de l'objet à 60 ou 70 km/h et sa hauteur à moins de 200 m. Il est très impressionné par la largeur de l'objet, "massif et puissant" dira-t-il (wuchtig, en allemand).

Sortant d'un magasin de la rue Pavée à Eupen, M. et Mme A. voient un très grand objet volant avec des phares excessivement lumineux, en le prenant d'abord pour un gros hélicoptère, mais rejettent aussitôt cette hypothèse, en raison du silence absolu de son déplacement. En outre cet engin a la forme d'un triangle à pointe arrondie et coins arrières coupés. M. A. connait bien les AWACS qu'il observe souvent, ceci est autre chose. Si c'est bien le même objet que les observations précédentes, celui-ci a allumé d'autres lumières : 2 puissantes à l'avant, une plus faible à l'arrière.
L'objet s'incline en prenant un virage et en s'éloignant, révélant sa structure supérieure. L'objet est très plat mais surmonté d'un dôme. M. A. regarde sa montre il est exactement 17h30, l'observation ("très impressionnante") n'a duré que 45 à 60 s.

Entre 17h30 et 18h00, M. S., brigadier des eaux et forêts rentre chez lui en voiture et aperçoit un ensemble de lumières se déplaçant dans le ciel à environ 200 m du sol à environ 1 km de lui. Il distingue 4 ou 5 lumières pas très éclairantes formant un losange, et se déplaçant tellement lentement vers Membach qu'il trouve cela anormal. Ayant coupé le moteur et étant sorti de sa voiture le témoin constate que l'objet est totalement silencieux. Il le perd de vue après environ 1 minute.


Vers 17h45, von Montigny et Nicoll signalent par radio la présence de cet engin aérien étrange à leur caserne d'Eupen, tout en continuant à le suivre sur la Hochtstrasse (rue haute).
chase

Vers 18h00, von Montigny et Nicoll arrivent à leur caserne d'Eupen (située au n°12 de la Herbesthaler Strasse et donc à gauche, quand on sort d’Eupen). Ils tentent de convaincre leurs collègues, les gendarmes Albert Creutz et Willems Robert. Et à ce moment, par la fenêtre, ils revoient tous les quatre l'ovni très distinctement se déplacer à travers les branches dénudées d'un arbre distant d'une dizaine de mètres. Il vole lentement, et se trouve déjà relativement loin d'eux (sa structure n'est plus visible). Son azimut est d'environ 166° (direction Rotenberg d'après les témoins) et il semble se diriger lentement vers le barrage de la Gileppe (à 8 km d'Eupen, direction SSO).

Creutz   

Le Maréchal des Logis chef Creutz, chargé du dispatching à la caserne ce soir là, parle dans un rapport adressé à son supérieur (12/12/89), d'une "masse volumineuse éclairée (...) dans la direction Sud", alors que selon von Montigny il s'agit seulement d'une lumière blanche. Impression confirmée par le témoignage de Nicoll : "Nous nous sommes placés à la fenêtre et on voyait alors l'objet. Il passait très très lentement, en étant facilement repérable par ses lumières. (...) Observé à distance, c'était une masse lumineuse. Cela avait une certaine extension."

Ce n'est en tout cas pas Vénus, qui est à ce moment là à un azimut de 210°, et qui ne se déplace pas aussi vite à travers les branches d'un arbre.
Hubert von Montigny et Heinrich Nicoll quittent la caserne et reprennent la route dans cette direction. (INF95,27).

Vers 18h15
Von Montigny et Nicoll prennent la Hochstrasse (rue Haute) pour tourner vers Garnstock. L'objet était resté suspendu. Quand les gendarmes arrivent entre la route de Herbesthal et celle de Verviers, l'ovni se remet en mouvement. Il se déplace à présent en direction du barrage de la Gileppe (SFS1,3).
Ils traversent la rue de Verviers, vers Membach, en empruntant la route de Roereken puis du Giesberg. Les gendarmes s'arrêtent "plusieurs fois" pour observer l'ovni, notamment près des anciennes bornes kilométriques allemandes (bornes 182 puis 181, visibles sur la carte IGN au 1/10 000 utilisée par le Pr Meessen, voir aussi le Rapport d'Enquête), un peu avant d'arriver à la chapelle de Kortenbach (sources : Interview de Heinrich Nicoll en 1997, confirmée par le rapport de M. Vantuyne, cité par le Pr Meessen).

Vers 18h00 (ou 18h20)
A. Creutz prend contact avec le camp militaire d'Elsenborn qui lui confirme qu'il n'y a aucune manoeuvre militaire en cours (source : rapport de A. Creutz du 12/12/89, mais qui est peu fiable sur les horaires.

Vers 18h10 (ou 18h30), A. Creutz téléphone à l'aéroport de Bierset pour leur signaler la chose et s'enquérir d'explications éventuelles. Bierset n'en a aucune, mais un AWACS aurait été mobilisé. A. Creutz signale l'information aux deux gendarmes en patrouille et leur demande donc de continuer la "poursuite" (Nicoll, 97). Par la suite Bierset a précisé qu'ils ne détectaient rien sur leur radar, et que donc l'"objet" devait être en dessous de 1000 m d'altitude.
Le Pr Meessen a ultérieurement interrogé le gendarme Creutz pour savoir s’il avait eu confirmation de l’envoi d’un AWACS. Il n’en est rien et personne d’autre ne l’a signalé au cours de cette soirée ; on ne bouscule pas ainsi les plans des militaires pour des ovnis, fussent-ils signalés par des gendarmes locaux. À noter d’ailleurs que les AWACS étaient aux mains des Américains et stationnés à Geilenkirchen (NATO Air Base), à 20 km au nord de Aachen. Ils s’entraînaient parfois en Belgique à cette époque, pour préparer la guerre au Moyen Orient.

Vers 18h30 von Montigny et Nicoll arrivent au lieu-dit "chapelle de Kortenbach", sur une hauteur d'où ils dominent la vallée et le lac de la Gileppe. Ce point de vue idéal, le fait qu'ils soient toujours de garde (on peut les appeler à tout moment pour une intervention) et en limite de leur district (Eupen), les pousse à stationner là et à observer le phénomène.

rouge Kortenbach
NB : les infographies ci-dessus (tirées de Unsolved Mysteries) différent de la réalité sur plusieurs points : le véhicule des gendarmes était un combi VW et non une berline, les rayons latéraux émis par l'ovni étaient horizontaux et non obliques vers le sol, les détails de structure n’étaient pas discernables, mais la masse lumineuse blanche était nettement plus grande et plus lumineuse que Vénus
      
On arrive au point d’observation par un petit chemin ; les gendarmes ont arrêté leur camionnette à un endroit où elle pouvait facilement stationner. Le gendarme Heinrich Nicoll, ayant froid, est resté dans la voiture, pour veiller aux communications radio, mais il pouvait voir la scène, tandis que le gendarme von Montigny l’observait de l’extérieur. Cela s’est passé assez près de l’endroit où la pente commence, et près d'une petite chapelle. 

Depuis la caserne d'Eupen, on leur assure par radio que "l'armée a été alertée et va s'en occuper". Ils restent donc sur place. (INF95,27-29,44)  pour assister à un spectacle étonnant : des 2 côtés de la lumière émergent symétriquement à l'horizontale deux faisceaux rougeâtres "qui partent comme des harpons de pêcheur" et qui semblent très longs à von Montigny (~1 km). Ces bandes surgissent brusquement, s'écartent très rapidement ("rasend schnell") de l'objet principal et restent visible un certain temps. Au moment où elles disparaissent une boule rouge subsiste à leur extrémité. Ces boules reviennent vers l'objet et tournent alors pendant quelque temps autour de la boule blanche. Ensuite le processus recommence et se déroule de manière identique (INF95,44-46, VOB1,24).


Gileppe : boules rouges
Figure 2: Représentation schématique des deux phases du phénomène des boules rouges.
(extrait du site du Pr Meessen, à http://meessen.free.fr/AMeessen/Gileppe/)

Ce spectacle va continuer sans interruption au même endroit pendant un peu moins d'une heure.
Sans s'occuper des autres, c'est ce cas précis que les ufologues flamands vont contester, parce qu'il suffit déjà pour bouleverser leurs croyances.

Vers 18h45, apparition d'un second objet, semblable à celui observé en début de soirée sur la N68, d'abord vu par Heinrich Nicoll qui le signale à son collègue. "On aurait dit qu'il avait été catapulté du sol, juste derrière un petit bois de sapins. Il venait de Baelen et se dirigeait vers nous et l'E40 en suivant  une trajectoire incurvée. C'était un triangle, légèrement cabré. Sur le dessus on voyait une sorte de coupole avec des hublots. Depuis Eupen, par radio, les collègues nous ont averti qu'ils le voyaient aussi" (SFS1,4).
Il reste quelques secondes, immense au-dessus d'eux, puis il s'enfuit à une vitesse prodigieuse.

Il s'agit probablement du même ovni que le 1MDL Creutz a aperçu vers la même heure depuis la fenêtre de sa caserne. NB : cette seconde observation est donnée pour 18h15 par (SFS1,4), ce qui est probablement une erreur.

ufo2
Apparition du second OVNI "surprise" vers 18h45
caserne18h45
Le même (?) vers 18h45 vu de la caserne ?
NB : les infographies ci-dessus (extraite de l'émission "Unsolved Mysteries", diffusée en France par TF1 lors de l'émission "Mystères") diffèrent de la réalité sur plusieurs points : les détails de la superstructure inférieure de l'ovni par exemple n'étaient pas visibles

Vers 19h15
Le gendarme Robert Willems et l'adjudant Joseph Schmitz, de retour de Bruxelles (ils ont eux-même aperçus en route un autre OVNI, VOB1-29) rejoignent la caserne d'Eupen où ils retrouvent le 1MDL A. Creutz.
De la caserne d'Eupen, ils aperçoivent un nouvel ovni, le troisième depuis la même fenêtre, à moins que les gendarmes aient fait une confusion dans les horaires, et qu'il s'agisse du second ovni, celui de 18h45. Mais ce dernier était triangulaire et non rectangulaire ... D'autre part INF95 atrribue l'observation à Schmitz sans nommer Willems, et VOB1 attribue l'observation à "W", sans nommer Schmitz. Ce point est donc encore en cours de vérification.

Robert Willems  raconte : "J'étais occupé à faire le plein à la pompe d'essence de la caserne, moteur de la voiture de service éteint. à ce moment, j'entends Nicoll à la radio : "Attention, ça s'approche de la caserne". Le collège et moi, nous levons la tête et on voit, direction SO,  un grand objet porteur d'une sorte de gros phare avec un autre rouge par-dessous. Je me dis, c'est l'AWACS. Mais voilà, il n'y avait pas de bruit de moteur, c'était tout à fait silencieux (dans la première version recueillie juste après les faits : un faible bruit de moteur électrique). Et puis il y avait des tas de lampes qui s'allumaient et s'éteignait de façon désordonnée. Ca venait de Baelen et ça a tourné au-dessus de la cour en direction de Lontzen (10 km au N d'Eupen)" (INF95,55 et VOB1, 35-36).

Vers 19h23, l'objet ponctuel que les gendarmes Hubert von Montigny et Heinrich Nicoll observent depuis environ une heure diminue progressivement de taille et disparaît en semblant s'éloigner en direction de Jalhay et de Spa.

Les gendarmes Hubert von Montigny et Heinrich Nicoll se rendent au Walhornerfeld, à l’endroit le plus élevé de la région et à partir de là, ils ont continué leurs observations, en restant en contact avec d’autres gendarmes.

Vers 19h45,  ils y observent eux aussi un objet muni de 3 phares blancs qui évolue le long de l'E40 avant de s'arrêter au-dessus d'Henri-Chapelle puis de s'éloigner en direction de la frontière hollandaise. Il est définitivement perdu de vue à 20h39 (SFS1,5)

Après 19h00 : autres observations limitrophes

2° 19h10
Les gendarmes Peter Nicoll et Dieter Plumans.
Occupés à un contrôle routier à Henri-Chapelle, ont aperçu un engin aérien équipé de deux gros phares qui se dirigeait vers la gare de Montzen (NE  d'Henri-Chapelle) en longeant la N3. Après avoir pris contact radio avec Albert Creutz, ils se lancent à sa poursuite.
 
3° ~19h10
Mr. Charles Nicolaes, douanier.
Emmène 4 enfants à un entraînement sportif. Une première fois, ils aperçoivent tous du côté droit de la route un objet qui vole très bas et lentement au-dessus des arbres d'un petit bois. Les lumières violentes qu'il porte empêchent de bien en distinguer les contours. Après avoir disparu un moment, l'objet réapparaît à l'arrière de la voiture, cette fois du côté gauche. Le conducteur arrête le véhicule, coupe moteur et radio et descend. Après être resté immobile 4 min., l'objet, qui émet un léger sifflement, reprend sa route. ALT : 50 m, ELO : 100 m.

5° ~19h28
Les gendarmes Peter Nicoll et Dieter Plumans.
S'étant rapprochés, les deux gendarmes coupent le moteur et quittent leur véhicule à hauteur du home Beloeil. L'objet se  tient immobile, ALT 80 m, ELO 100. Forme : losange, envergure : 15 m. Sa proximité permet d'apercevoir de nombreux détails.
Lorsqu'il se remet en marche, l'intensité des phares qui le délimitent diminue et les deux gendarmes perçoivent une sorte de chuintement, comme un bruit de turbine : swe, swe. L'objet s'arrête à nouveau à hauteur de l'échangeur de Battice. A 19h30, il se passe quelque chose d'étonnant : d'entre les trois phares blancs de tête, Plumans, resté au volant du véhicule, le voit expulser une boule rouge qui descend verticalement d'une dizaine de m. puis file à angle droit.
L'objet revient alors sur ses pas et survole à nouveau les gendarmes qui remontent dans leur véhicule et se lancent à sa poursuite.
Vitesse : 100 km/h (SFS1,4).
Un peu avant 20 hrs, ils sont distancés et abandonnent la poursuite.

6° après 19h30
Le gendarme Robert Willems.
En rentrant chez lui à Hergenrath, il continue à écouter les communications qui continuent d'aller bon train entre ses collègues toujours  en service. Intrigué, il décide alors de se poster au Walhornerfeld, entre Kettenis et Walhorn, d'où on dispose d'une vue panoramique sur la région. Haut dans le ciel, il y aperçoit un objet volant qui ne présente pas les lumières vertes et rouges clignotantes habituelles des avions. après quelques minutes, comme il ne se passe plus rien, il décide de rentrer chez lui.

La thèse des ufosceptiques flamands

Cette thèse, présentée en premier par Mr. Van Brabant (17 déc. 1996), reprise et amplifiée ensuite par MM. Van Utrecht et Jacques Bonabot et brièvement présentée au siège de la SOBEPS le 22 fév. 1997, est la suivante (Source : Article de Wim Van Utrecht sur le site de la SOBEPS) :

Les observations de la journée du 29 nov. 1989 seraient essentiellement dues à la présence d' "un ballon ou d'un ULM" que les témoins n'ont pas su correctement identifier dans le ciel. Plus récemment il nous est annoncé la sortie "imminente" d'un article de feu Renaud Leclet, qui démontrerait que les témoins auraient vu un hélicoptère.
A partir de 18h00 environ, les observations des gendarmes au sortir de la caserne et en direction du lac de la Gileppe résultent du coucher de Vénus, qui se situe justement à l'azimut des observations (la tour du lac), présence que les gendarmes ne mentionnent pas dans leurs déclarations au Pr. Meessen qui n'en parle pas non plus. Les observations cessent d'ailleurs après que Vénus soit descendue en dessous de l'horizon.
Plus généralement, selon ces sceptiques, il n'y a rien eu de vraiment "extraordinaire" ce soir là, car sinon la Force Aérienne Belge aurait fait décoller la chasse pour intercepter les intrus (nous sommes dans une période tendue, juste à la fin de la guerre froide, dans une région frontalière sensible de l'OTAN).

Discussion

Il y a eu plus de 150 de signalisations ce jour là, dont une trentaine rien que pour la tranche 19h-20h correspondant à celle des deux gendarmes. Emettre un doute (qui plus est injustifié) sur ce témoignage pour remettre en cause sans les étudier la crédibilité globale de la vague et des autres témoignages, est donc tout simplement malhonnête.
Ces explications "minute" ne correspondent tout simplement pas aux faits tels que rapportés par les témoins. Les hypothèse "Vénus" ou "ULM" ne tiennent pas compte non plus de l'observation simultanée, signalée par plusieurs témoins en des endroits différents (voir cas N°10 et N°20), de plusieurs objets évoluant de concert. Examinons les néanmoins une à une.

Le ballon


L'hypothèse du ballon n'est pas acceptable car, outre qu'elle ne cadre pas aux descriptions, comment expliquer que son auteur ne se soit pas officiellement fait connaître depuis tout ce temps ? Il y a bien eu un "inventeur génial" d'origine croate, Mickael Kuzmek, que Mr. Van Utrecht a également interviewé (mais une seule fois et seulement par téléphone), pour avoir affirmé qu'il était à l'origine des observations du 29 et même tant qu'on y était, de toutes les autres de la vague tout entière.
Mais avec le recul, il est probable aujourd'hui qu'il s'agissait là d'un mythomane avide de notoriété, ou en quête de réclame (ce monsieur cherchant à faire connaitre le système qu'il avait développé).
Voir sur ce sujet "exotique" cette page consacrée à M. Kuzmek.

L'hélicoptère

En attente de la publication de l'article de Renaud Leclet, sceptique (décédé) qui a proposé récemment cette explication assez incroyable tant elle diverge totalement des témoignages.

Le prototype secret américain (F117, LoFlyte)

Certains "sceptiques" ont également postulé la présence d'avions secrets américains ou autres dans le ciel liégeois ce soir là. Mais outre que l'ambassade américaine en Belgique l'a vigoureusement démenti et que les autorités américaines ont plus tard spécialement dépêché des enquêteurs pour venir s'informer de la situation sur place (NDR : information FBE, à vérifier), aucune des descriptions des témoins ne mentionne les découpes en biseau ou les ailerons caractéristiques du F-117, du bombardier B-2 ou de leurs successeurs. Bref là encore les sceptiques essaient de tordre les faits pour les adapter à leurs théories.
Cette hypothèse des "avions secrets" américains est détaillée dans cette page plus générale sur "les explications sceptiques de la vague belge"

L'intervention de l'armée

Nous sommes dans le monde réel, pas à la télé ! Dans la vraie vie on ne fait pas décoller la chasse comme ça, il y a des conditions très strictes et limitatives (car ça coûte très cher, et ça fait de la paperasserie). En particulier on ne fait décoller la chasse sur signalement "ovni" que si ledit signalement est confirmé préalablement par radar (mais il y a encore d'autres critères). Ceci est parfaitement connu et documenté. C'est ce qui explique qu'il n'y ait eu en tout et pour tout que 6 sorties de la FAB pendant toute la vague belge[-1-], et encore, certaines d'entre elles ont elles été faites en dérogation aux règles habituelles, et sous la pression médiatique. Il n'y a fort logiquement pas eu de sortie le 29/11/1989 car aucun de ces ovnis n'a été signalé par un radar.

La Gileppe : Venus ou pas Venus ?


Les3toursGileppe
Lac Gileppe
Vue sur les 2 tours de prise d'eau, et sur la tour panoramique (arrière plan) vue aérienne du barrage
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Les arguments des sceptiques

La position de l'ovni correspond exactement à celle de Vénus
Un sceptique comme M. Hallet a prétendu qu’il « a été vérifié récemment que la position de cet objet mystérieux coïncidait rigoureusement avec la planète Vénus. » (Revue Française de Parapsychologie, 1998). Evidemment, il ne cite même pas l'étude du Pr Meessen de 1997. C’est tout simplement malhonnête, car cette étude montre qu'au début de l'observation vers 18h30 l'écart entre Vénus et l'ovni était déjà de 10° (215° contre 205°), et que cet écart a atteint 25° à la fin de l'observation vers 19h30 (230° contre 205°).

Position Vénus
 
Figure 1 extraite de l'article du Pr Meessen à http://meessen.free.fr/AMeessen/Gileppe/ :
Trajectoires apparentes de Vénus et du Soleil vues à partir de Kortenbach, près d'Eupen. Les chiffres correspondent aux heures du passage et le trait vertical à la direction de la tour éclairée.

Ces calculs ont été vérifiés par d'autres chercheurs indépendants (voir le Rapport d'Enquête).
L'heure de disparition de l'ovni coïncide avec celle du coucher de Vénus. La longue durée de l'observation près de la Gileppe (près d'une heure) penche en faveur d'une explication astronomique.
Oui, l'horaire coïncide approximativement (Vénus s'est couchée à 19h36 heure locale le 29/11/89, et l'objet a cessé d'être vu vers 19h26). Et oui, usuellement une observation d'ovni "ponctuel" sur une longue durée se révèle être, après enquête, une méprise avec une étoile ou une planète. Mais pas ici. Cet indice est largement infirmé par bien d'autres, qui démontrent le contraire. A commencer par la position réelle de Vénus à son coucher, 25 degrés à droite de la tour audessus de laquelle se trouvait l'ovni.
Les gendarmes ont eu l'illusion que l'ovni se déplaçait car eux même bougeaient (véhicule en mouvement)
"Nous avons pris la Hochstasse, traversé la rue de Verviers et notre première position était près des bornes kilométriques allemandes (d'avant 1920). Cela progressait très lentement au-dessus de la forêt. "
Les gendarmes n'avaient pas une bonne vision
Les gendarmes avaient une excellente vision et ne portaient pas de lunettes, ils l'ont encore confirmé en 97 au Pr Meessen. D'ailleurs c'est un critère de sélection dans la gendarmerie Belge comme ailleurs. Même s'ils avaient eu une vision corrigée (ce qui n'était pas le cas), cela ne les aurait pas empêché de voir parfaitement, par définition.
Cet "argument" est au mieux sans objet, et au pire dénote d'une volonté sournoise de "chicaner" cette enquête, d'insinuer le doute sur les témoins, ou sur le Pr Meessen.
Les gendarmes n'ont pas signalé la présence de Vénus, pourtant très visible et toute proche
Les gendarmes sont souvent à l’extérieur et ils connaissent Vénus mieux que la moyenne des gens. Le gendarme Creutz l’a confirmé au Pr Meessen. Pour les témoins qui étaient sur place (contrairement aux ufo-sceptiques), la lumière qu’ils voyaient était nettement plus grande et ils l’avaient vu avant et pendant qu’elle ne s’immobilisa.

Les arguments contre Vénus

Même s'il est possible que Vénus ait été à l'origine de certains rapports, notamment ceux de longue durée et vus par des témoins inexpérimentés à des distances supérieures au kilomètre, la thèse des ufosceptiques ne tient pas :

La direction du phénomène

La direction d’observation était nettement différente de celle où se trouvait la planète Vénus. La tour (et donc l'ovni) était à l'azimut 205°, alors que Vénus était à l'azimut 215° en début d'observation (vers 18h30) et à l'azimut 230° en fin d'observation (vers 19h30), soit un écart angulaire croissant de 10° à 25°, loin d'être négligeable.

La hauteur du phénomène

Au sortir de la caserne d'Eupen, vers 18h00, la hauteur de Vénus dans le ciel était d'à peine 8°. C'est peu. Or si l'on considère le trajet que les deux gendarmes ont du parcourir jusqu'à Kortenbach, on constate que Vénus aurait été caché le plus souvent par les bâtiments de la ville d'Eupen, puis par les arbres de la forêt.
Un immeuble de 8 mètres de haut (3 étages) vu à 50 m est suffisant pour cacher un angle de 8°. En roulant en pleine ville, à 10 mètres à peine des bâtiments bordant la rue, une portion encore plus grande du ciel est cachée.

Eupen Cortège
Une rue d'Eupen. Sur cette photo, Vénus sous un angle de 8° serait cachée par les immeubles
Eupen - (c) Globalview.be
vue aérienne d'Eupen - © www.globalview.be
On remarque la densité urbaine du centre ville. Les zones non construites sont plantées d'arbres, ce qui contribue également à boucher la vue à basse altitude


Dans son interview de 1997, von Montigny dit (INF95, p 47) :
Q:  Quel était l'aspect de la « lumière » quand vous l'avez revue?

R:  Cela bougeait très lentement et nous étions plus ou moins au-dessous de l'objet. C'étaient les mêmes lumières que celles que nous avions observées près de la ferme des oeufs (Eierhof).
Non seulement les deux gendarmes parlent d'un objet, lorsqu'ils sont à la caserne, et lorsqu'ils en repartent quelques minutes après, mais von Montigny dit qu'ils sont au dessous. Comment peut on être au-dessous de Vénus ?!
Nicoll renchérit :
"Cela restait à une certaine hauteur au-dessus de la ville d'Eupen, pas très haut, mais plus haut que l'église."


L'immobilité du phénomène

L'ovni est resté strictement immobile par rapport à la tour, qui fournissait un point de repère objectif inégalable :
"Cela reste absolument rigide au-dessus de la tour panoramique, sans aucun mouvement, ni vers la droite ou la gauche, ni vers l'avant ou l'arrière. Rigide!" (von Montigny)

Certains sceptiques ont avancé que, complètement absorbés par leur observation, les deux gendarmes n'auraient pas remarqué que l'ovni avait en fait bougé, et quitté le repère de la tour. Cet argument ne tient pas :
L'aspect du phénomène

Il y avait plusieurs lumières (10 ou 15, "comme un sapin de Noël" selon von Montigny) et non une seule, d'un blanc intense, nettement plus intense (d'un ordre de grandeur selon le témoin) que les lumières de la tour (INF95, p48). Le phénomène des "boules rouges"

Il proviendrait selon certains sceptiques d'une illusion d'optique due à la réfraction atmosphérique d'un objet astronomique bas sur l'horizon. Wim Van Utrecht spécule sur un éventuel phénomène atmosphérique rare, de type parhélie, sans en apporter la moindre preuve. Et surtout il reconnait lui même que les mouvements relatifs de ces points lumineux par rapport à la boule restent inexpliqués, à moins bien sûr de surenchérir dans les hypothèses et d'inventer un phénomène atmosphérique "ad hoc".
L' "inventeur" de cette explication reconnaît également qu'il n'a pas réussi à en trouver un seul autre exemple dans la littérature spécialisée qu'il a pu consulter. Il s'agit donc bien de sa part d'une "invention personnelle". Or, malgré quelques connaissances en astronomie et optique de l'atmosphère, cet analyste de banque n'a pas les compétences voulues pour avancer ce genre de théorie nouvelle. Mr. R. Blomme, l'astronome pourtant sceptique appelé à leur rescousse pour la circonstance par les ufologues flamands se montre beaucoup plus prudent.
Et pour cause : Le phénomène des boules rouge est totalement inédit et reste à ce jour strictement inexplicable par aucun phénomène atmosphérique connu.

Sans compter que les deux rayons au bout desquels se trouvaient ces boules rouges avaient déjà été émis pendant le vol, avant l'arrêt au dessus de la Gileppe !

Interview de von Montigny par le Pr Meessen :
Q : quand vous avez revu l'objet à partir de la rue haute, quelque chose s'en serait séparé?
R:  D'après mon souvenir, cela s'est également arrêté à ce moment là. Des sphères en sont parties aussi, mais pas tellement loin.
Q:  Ah ! C'était le même phénomène?
R:  Oui. Ces sphères partaient et revenaient comme si le temps manquait pour aller plus loin ou comme si quelque chose avait perturbé le système pour empêcher un déploiement complet.
Q:  Sinon, c'était le même phénomène?
R:  Absolument.
 
Interview de Nicoll par le Pr Meessen :
R : [...] cela s'est déjà produit au-dessus d'Eupen !
Q:  Où étiez-vous quand vous l'avez vu la première fois?
R:  Nous l'avons vu surtout quand nous nous sommes arrêtés à Roereke. Cela venait ainsi d'Eupen au-dessus de la forêt... ou c'est là que nous en avons pris conscience.
Q:  Ce phénomène est bien apparu avant que l'objet ne se stabilisa?
R:  Tout le temps. Peut-être déjà vers 17 h 25, sans que nous y prêtions attention,


Divers

Si l'objet que les gendarmes ont suivi en sortant de la caserne vers 18h00 était Vénus ... alors où est passé l'ovni qu'ils suivaient depuis 17h20, et qu'ils ont observé de la fenêtre du 1er étage avec leurs deux autres collègues ?!

Références



Table des matières "Vague Belge"

Article créé le 13/06/2005 ; dernière révision le : 22/04/2006
Modifié le 8/04/2009 pour mettre à jour les liens vers les pages du Pr Meessen qui avaient changé 
Merci au Pr Meessen pour sa relecture scrupuleuse et ses correctifs ou compléments précieux.