ENQUETE SOBEPS
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Lieu-dit "Kortenbach" (commune de Baelen-Membach)
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Enquêteur : Pr Auguste Meessen
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Province de Liège, près d'Eupen
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N° d'enquête : ???
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29/11/1989
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I. Introduction
1.1. Témoins |
Hubert von Montigny (T1) et Heinrich Nicoll (T2)
Les deux témoins sont des gendarmes de le brigade d'Eupen en
Patrouille Mobile (PMob) dans leur secteur (le
gendarme Creutz, de garde à la caserne d'Eupen, assure le dispatching).
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1.2. Lieu de l'observation
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Lieu-dit
"Kortenbach" (commune de Baelen-Membach), près d'une
chapelle ; Province de Liège, près d'Eupen |
1.3. Date
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29/11/1989
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1.4. Heure locale (TU+1)
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De 18h30 à 19h30 (approximativement), mais les observations des deux gendarmes ont débuté vers 17h20
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1.5. Méthode d’observation
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Oeil nu
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1.6. Observation diurne ou nocturne?
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Nocturne (le soleil est couché à 16 h 40)
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1.7. Nombre d'objets observés |
Un
ovni principal observé longuement (Un second ovni apparut brusquement vers 18h45 avant de
détaler à toute vitesse)
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1.8. Forme |
Une lumière sans forme particulière mais semblant
formée de plusieurs lumières distinctes |
1.9. Dimensions apparentes
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En attente du Pr Meessen :
"lors de ma première
interview du gendarme von Montigny, je lui avais demandé de
dessiner l’apparence de la
« lumière » par rapport à la tour.
Il a même fait deux dessins et à l’envers de
l’un de ceux-ci il y a des notes écrites par moi, qui
l’authentifient. Ces dessins sont très
révélateurs."
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1.10. Couleur |
Blanche
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1.11. Bruit |
Aucun
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1.12. Vitesse |
Nulle
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1.13. Elévation
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Moins de 1°
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1.14. Distance témoin-phénomène |
Environ 4,6 km si l'objet était au-dessus de la Tour Panoramique du barrage de la Gileppe |
1.15. Durée de l'obs. |
Environ 1 heure |
1.16. Trajectoire |
Fixe (ovni immobile au dessus de la tour) |
1.17. Fin de l'observation (comment l’observation a-t-elle pris fin) |
L'objet semble diminuer de taille et de luminosité, puis
disparait progressivement. Les témoins pensent "qu'il
s'éloignait vers SPA" |
1.18. Origine du rapport (presse, lettre du témoin, questionnaire, appel teléphonique, …) |
Médias dès le 30/11/89 dont interview télévisée des deux gendarmes |
1.19. N° de signalisation (identification de la première origine) |
Idem
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1.20. Indice de crédibilité (*)
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8/10
Deux témoins "sérieux" et entrainés à observer et rapporter (gendarmes).
Mais pas indépendants, et pas de traces ou d'effets physiques ni de photos
(NB : note de J. Scornaux : 2 à 3 sur 10 seulement)
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1.21. Indice d'étrangeté (*)
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6/10
Lumière blanche fixe, pas de manoeuvre "impossible", mais
phénomène très étrange des rayons lumineux
latéraux et des "boules rouges"
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1.22. Classification (Hynek étendue) |
LN (Lumière Nocturne)
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1.23. N° de la carte IGN 1 :10 000 |
limbourg 43/5 |
1.24. Caractéristique particulière |
Cette observation suit
immédiatement l'observation en continu depuis 17h20 d'un ovni
triangulaire à trois feux puissants près de la N68
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1.25. Evaluation de l'enquêteur (A. Meessen)
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En
1996/97, quand certains sceptiques ont formulé
« l’hypothèse de Vénus » pour
essayer de rendre compte de la deuxième partie des observations
des gendarmes von Montigny et Nicoll, le 29 novembre 1989, elle me
semblait envisageable et je l’ai donc examinée à
fond. J’ai longuement réinterviewé les
témoins et apporté toute une série
d’éléments d’analyse qui contredisent
clairement l’hypothèse de Vénus. Je n’ai
aucune raison pour mettre en doute que les témoins ont
effectivement vu ce qu’ils ont décrit. Au contraire, je
peux et je vais encore y ajouter d’autres arguments.
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1.26. Diffusion (anonymat, y compris noms et adresses, etc.) |
Les témoins estiment avoir dit, ce qu’ils avaient à dire, et ne sont plus à la disposition de tiers.
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(*) Ces indices, quoique classiques dans toute enquête ufologique
sont hautement subjectifs et à prendre à titre purement
indicatif. Ce ne sont pas, et de loin, les éléments les
plus féconds d'une enquête. Le Pr. Meessen a refusé
d’établir ce type de cotation pour ce cas, parce
qu’il y a aussi d’autres critères dont il faudrait
tenir compte.
II. Conditions de l'enquête
La diffusion du témoignage des deux gendarmes au cours des
journaux télévisés de 20 h de la RTBF et de
RTL-TVI le 30/11/1989 a aussitôt mis les enquêteurs de la
SOBEPS en alerte.
Dès la même
journée du 30/11 le standard de la SOBEPS a été
pris d'assaut par des appels signalant des ovnis dans la région
d'Eupen et de Verviers.
Dans les déclarations qu'ils ont faites aux médias, les
gendarmes n’ont pas détaillé ce qu’ils ont vu
à la Gileppe. Monsieur von Montigny hésitait encore
à en parler quand le Pr Meessen l'a interviewé dans des
conditions tout à fait favorables en décembre 1989
(INF95, p45). Le Pr Meessen l'a interviewé en allemand, non pas parce
qu’il ne connaît pas le français, mais parce que
cela créait d’emblée un climat de proximité.
Il a enregistré le tout sur bande
magnétique. Il a ensuite téléphoné au
gendarme Nicoll pour vérifier quelques points particuliers (dont
les "boules rouges").
Les
données essentielles, résultant de cette première
enquête, furent publiées en 1991, dans le livre VOB1. En
1997, elles ont été complétées par une
nouvelle enquête, très approfondie, dont les
résultats furent publiés dans Inforespace n° 95, pp.
16-70 et sur Internet. Ceci était équivalent pour le Pr.
Meessen à la rédaction d’un rapport
d’enquête très détaillé. Il est
même accessible au public. Ce rapport comprend aussi la
transcription explicite des interviews (séparées) des
deux témoins qui furent réalisées le 20 janvier
1997.
Les éléments de l'enquête du Pr Meessen furent
présentés par celui-ci le 22 février 1997, dans
les locaux de la SOBEPS, en présence de différents
observateurs et en particulier du professeur Emile Schweicher de
l'Ecole Royale Militaire. C'est un scientifique et il connaît les
trois langues nationales qui furent utilisées au cours de la
réunion. Il avait accepté de la présider. MM.
Vanbrabant et van Utrecht y participaient. L'astronome Ronny Blomme
n’est venu que vers la fin, parce que W. van Utrecht
l’avait appelé à la rescousse par
téléphone, puisque l’hypothèse de
Vénus était battue en brèche. Cela
résultait de l’erreur commise dans
l’énoncé des données astronomiques, mais
aussi de la force des témoignages des gendarmes, qu’on
avait entendus de vive voix.
Les données astronomiques et topographiques ont
été présentées, mais cette réunion devait
être consacrée surtout à l'écoute des
enregistrements des différentes interviews des gendarmes,
effectués en allemand et accompagnés d'une traduction
française que le Professeur Meessen présentait simultanément par
rétroprojecteur. Ces traductions en français ont
été diffusées le 8 avril 1997, puis mises en ligne (http://meessen.free.fr/AMeessen/Gileppe/).
III. Description des lieux de l'observation
Situer le lieu par rapport aux axes routiers, ferroviaires et fluviaux
proches, les lignes à haute tension, relais radio,
aérodromes, terrains militaires, …
Position des témoins
L’observation a eu lieu sur la commune de Baelen-Membach, sise au
NORD-EST de la province de Liège, fait partie du canton de
Limbourg et de l'arrondissement administratif et judiciaire de Verviers.
Baelen-Membach est bornée au NORD par la commune de Welkenraedt, à
l'EST par celles de Kettenis (commune d'Eupen), d'Eupen et de Waimes (qui a annexé Robertville). Au SUD, par
les communes de Waimes, Jalhay, Goé (commune de Limbourg), à
l'OUEST, par celles de Bilstain (commune de Limbourg), et Henri-Chapelle
(commune de Welkenraedt). A noter que Robertville et
Jalhay ne touchent que la grande partie forestière du territoire de
Membach, seuls Eupen, Goé et Baelen sont proches de la partie habitée.
Cette commune est dotée d’une station
géophysique de pointe dans les domaines de la sismologie et de
la gravimétrie.
A noter également à titre de curiosité que la
ville d'Eupen est située au dessus d'une anomalie
gravimétrique négative (en profondeur).
Carte routière (ci-dessus)

Photo satellite (Google Earth)
Les gendarmes ont stoppé leur véhicule (un combi VW)
sur
la route de crête, un peu avant d'entrer dans Membach, au
lieu-dit Kortenbach, près d'une chapelle, un peu avant d'arriver
à l'hospice St Joseph, mais ce chemin de forte pente est
très peu utilisé. En fait ils ont du quitter la route
principale (Hochstrasse ou "rue haute") pour prendre le
Chemin du Giesberg. La vue sur la vallée est
dégagée à cet endroit, et ils ont pu garer convenablement leur combi.
La localisation du Pr Meessen coïncide avec celle du sceptique Wim
Van Utrecht, et avec mes propres recherches sur le site de l'IGN Belge
(où Kortenbach est francisé en "Cortenbach") :

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Localisation par Wim van Utrecht
(d'après Patrick Vantuyne)
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Ma localisation (d'après IGN Belge)
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Localisation par le Pr Meessen
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Ce qui correspond à peu près aux coordonnées suivantes :
Lat:
50:37:30 N
Lon:
06:00:04 E
Altitude:
280 mètres (d'après la carte limbourg 4/35 partie 1)
Position de l'ovni
L'ovni semblait fixe au-dessus (et "un peu à gauche" selon l'un
des témoins) de la tour panoramique du barrage de la
Gileppe. A noter que le lac artificiel de la Gileppe se situe au-dessus
d'une anomalie uranifère (zone à densité
élevée en uranium naturel).
Coordonnées de la tour
panoramique :
Lat:
50:35:17N (50.5879)
Lon:
5:58:15E (5.9709)
Altitude de la tour panoramique :
environ 300 mètres au niveau du sol au pied
de la tour Panoramique,
environ 380 mètres en haut de la
tour Panoramique (cette tour
fait 77 m de haut selon plusieurs sources dont Nicoll lui-même,
et en particulier selon une inscription que le Pr. Meessen a trouvée
au pied de la tour)
Positions relatives gendarmes / tour-ovni : élévation angulaire
L'ovni (la tour) se trouvait à environ 1° d'élévation par rapport aux
gendarmes (80 m de haut (360 - 280) vu à 4600 m de distance) :
Graphique réalisé
par le Pr Meessen, contenu
dans les papiers distribués à la réunion du
22.2.1997,
mais encore jamais publié à ce jour, ni dans
Inforespace ni sur Internet
Les sommets rocheux derrière la tour situaient
l’horizon à une élévation angulaire de
1° (INF95, 24)
Le Pr Meessen a établi ce graphique, en relevant les cotes des
lignes de niveau qui coupent la ligne de visée à
différentes distances de la tour dans la direction des gendarmes
et en direction opposée, du moins à tous les endroits
où cela était significatif. Notez que les échelles
verticales et horizontales sont différentes, ce qui augmente
considérablement la précision de la mesure
angulaire. L’inclinaison de la droite est donc
exagérée par rapport à la réalité.
Il importait également de vérifier que si l’ovni se
trouvait effectivement à faible hauteur au-dessus du
belvédère, il pouvait réellement être parti
vers l’arrière sans devoir monter pour passer au-dessus
les rochers qui se trouvent derrière la tour. La réponse
est clairement "oui".
Positions relatives gendarmes / tour-ovni :azimut
L'ovni (la
tour) se trouvait dans l'azimut 205° pour les
gendarmes, mesuré soigneusement par le Pr Meessen sur sa carte
au 1/10 000 ° donnée en annexe. Le sceptique Wim van
Utrecht trouve une valeur très proche : 206,4°, mais il
n’a pas précisé comment il a obtenu cette valeur.
Le Pr. Meessen a effectué une nouvelle mesure sur sa grande
carte, en utilisant une autre méthode (celle des tangentes) et
il a trouvé 205,2°, ce qui s’arrondit à
205°.
IV. Conditions de l'observation
a) conditions météorologiques
Ciel clair et dégagé. Temps froid. Pas de nuages ni de bancs de brume.
Source : Article du Pr Meessen (http://www.meessen.net/AMeessen/Gileppe/). Extrait :
Le temps était déterminé par une large zone de
haute pression, centrée sur l'Europe Centrale. Il faisait beau
pendant la journée, avec des gelées nocturnes. On le voit
sur la figure 3. A minuit, le sol refroidissait l'atmosphère
jusque vers 500 m. Pendant la journée, le soleil
réchauffait le sol et par conséquent les très
basses couches de l'atmosphère. Cela conduisait dans la
soirée à la présence d'une faible inversion de
température.
Résultats des sondages de
l'atmosphère à Uccle.
(transmis au Pr Meessen par le professeur Quinet
de l'Institut Royal Météorologique au début de
1997)
Le détail des données obtenues à
l'époque par le professeur Meessen auprès de l'IRM, sont
disponibles dans
cette page annexe.
Ces données sont confirmées par le sceptique Wim van Utrecht
(mail privé), même s'il utilise les sondages, 7 heures après les faits, de deux
stations météo très éloignées d'Eupen :
The climatological data in my possession further confirm that on
November 29th there was a high pressure zone over Central Europe
“with mist forming in many places after a bright
day”.
I consulted the soundings from the German station at Idar-Oberstein and
the Dutch station at Essen (they can be found at
http://weather.uwyo.edu/upperair/sounding.html). These data
largely confirm what the synoptical data tell us, namely that at 01h00
local time on November 30th the temperatures on the ground were below
zero with a light breeze coming in from the east and south at altitudes
below 1000 m. There was a temperature inversion which ended at
circa 1550 m at Idar-Oberstein and at 650 m at Essen. Remember
that these soundings were conducted some seven hours after the events
in and around Eupen.
Pour d'autres détails sur la météorologie de ce
soir là (vitesse et direction du vent, températures,
neige) voir également
cette page sur le site de Patrick Gross ("Les Ovnis vus de près").
Pour d'autres détails sur la légère
inversion de température de ce soir là voir également
cette page sur le site de Patrick Gross ("Les Ovnis vus de près").
b) conditions astronomiques
Nombreuses étoiles visibles. Vénus et Saturne en train de
se coucher sont visibles à droite de la tour panoramique. La
lune est déjà couchée et invisible.
* Vénus (planète),
magnitude, -5.5, est couchée à 19:31,
* Saturne (planète), magnitude 1.3, est couchée à 18:58,
* Fomalhaut (étoile), magnitude 1.16, est couchée à 22:08.
Tous les autres objets célestes présents dans le secteur
considéré sont des étoiles et ont des magnitudes
très inférieures.
Au début de l'observation vers 18h30
l'écart entre Vénus et la tour panoramique était
déjà de 10° (215° contre 205°). Cet
écart a atteint 25° à la fin de l'observation vers
19h30 (230° contre 205°).
Figure 1 extraite de l'article du Pr Meessen à http://meessen.free.fr/AMeessen/Gileppe/ :
Trajectoires apparentes de Vénus et du Soleil vues à
partir de Kortenbach, près d'Eupen. Les chiffres correspondent
aux heures du passage et le trait vertical à la direction de la
tour éclairée.
Pour plus de détails voir
cette page sur le site de Patrick Gross ("Les Ovnis vus de près").
c) conditions optiques
Le gendarme von Montigny est sorti pour regarder, tandis que le gendarme
Nicoll est resté dans le combi pour écouter et
répondre à la radio. Il indique avoir la vitre
baissée.
Les deux gendarmes avaient une bonne vue et ne portaient pas de verres correcteurs (lunettes ou lentilles).
V. Circonstances de l'observation
Relatez
en quelques lignes dans quelles circonstances le(s) témoin(s) a
(ont) fait son (leur) observation. Où se trouvai(en)t-il(s) et
que faisai(en)-il(s) juste avant celle-ci ?
Indiquez également dans quelle
direction générale it(s) regardai(en)t et expliquez son
(leur) attention fut attirée par le phénomène
Les deux témoins suivaient l'ovni depuis leur départ de
la caserne d'Eupen vers environ 18h00. Ils assurent tous deux qu'il
s'agissait bien du même objet qu'ils
suivaient depuis 17h20, heure à laquelle ils ont aperçu
une plateforme triangulaire sombre équipée de 3 feux,
planant silencieusement près de la N68 en direction d'Eynaten.
VI. Relation du témoignage
Trajectoires des témoins et de l'ovni
Les recommandations écrites données aux enquêteurs
disent : « Veuillez sur une carte de
Belgique reporter
avec grand soin (en rouge) la trajectoire du phénomène
ainsi que (en vert) la position du ou des témoin(s) »
Sources existantes des témoignages :
- Très
bref rapport dactylographié (1 page), non signé, archivé par la
SOBEPS (source : A. Meessen), réalisé à la hâte
- De très longs extraits (traduits de l'allemand en français) des
interviews des témoins par le Pr Meessen sont disponibles sur
son site, sur cette page : http://www.meessen.net/AMeessen/Gileppe.pdf
- Lors de la reconstitution des faits pour l'émission
américaine "Unsolved Mysteries" de 1991, les deux témoins
principaux ont rejoué leur propre rôle et
témoigné à nouveau. Des éléments sur
cette émission de TV peuvent être trouvés sur cette page de Patrick Gross, ou bien sur cette page
(en anglais), ou bien sur ma propre page (en préparation).
Attention cette reconstitution est grandement "romancée", on a
demandé aux témoins de "surjouer" pour rendre leur
prestation plus télégénique. Certains
éléments sont même carrément ajoutés
(comme l'ovni audessus de l'église).
- Cette émission a été diffusée
ultérieurement par TF1 dans la défunte émission
"Mystères" ; un extrait (de mauvaise qualité) en
streaming peut être vu et téléchargé sur cette page du site OVNI.INFO (5ème émission en partant du haut).
- Interview
par des journalistes venus à la caserne d'Eupen, des deux
gendarmes et de leur chef, le 9/12/1989. L'ufologue Patrick Vantuyne a
réalisé un mémo privé sur cette interview,
mais il ne souhaite pas que ce
document soit divulgué.
VII. Comportement des témoins
Pendant toute la
durée de l'observation les témoins ont réagi avec
sang froid, observant en détail tout ce qu'ils voyaient et
gardant le contact radio avec la caserne d'Eupen.
Après le départ de l'objet à 19h23 ils se sont
rendus au Walhornerfeld, à l’endroit le plus
élevé de la région et à partir de
là, ils ont continué leurs observations, en restant en
contact avec d’autres gendarmes.
VIII. Opinion des témoins
Selon les témoins il s'agit du même ovni, de type
plateforme triangulaire avec 3 feux puissants, qu'ils suivaient depuis
17h20.
Ils sont affirmatifs pour dire que la lumière blanche audessus
de la tour panoramique n'était pas une étoile ou une
planète.
IX. Effets secondaires
Aucun
X. Réactions de l'entourage
Publicité immédiate avec interview à la
télévision dès le lendemain 30/11. Ceci a
déclenché un intérêt immédiat et
massif.
Leur
collègue Albert Creutz, d'abord
sceptique, a été convaincu lorsqu'il a vu lui-même
un ovni depuis la fenêtre de leur caserne. Par la suite,
c’est lui qui s’occupait des affaires de relations
publiques en matière d’ovni à la caserne
d’Eupen. Albert Creutz a pris position de sa propre initiative,
en écrivant une lettre de réclamation à un
très grand quotidien allemand (Frankfurter Allgemeine), parce
qu’il avait publié le 14.4.1990 des stupidités sur
la vague belge. Il y était question par exemple d’un seul
triangle qui aurait volé au-dessus de la
Belgique.
XI. Vérifications
Interviews de terrain
Suite à la polémique lancée fin 1996 par les
ufosceptiques flamands, le 20 janvier 1997, le Pr Meessen a
rencontré de nouveau M. von Montigny près de la chapelle
de Kortenbach. Il s'est rendu avec lui à la tour panoramique et
au lieu des premières observations. Ensuite, il a
enregistré l'interview et après cela, s'est rendu
immédiatement chez M. Nicoll, sans avertissement
préalable.
Localisation précise des lieux
"La Belgique a été découpée du N au S par
l'Institut Géographique National en 74 feuilles aux 1:50
000ème. Chaque feuille comporte 8 planchettes au 1:10
000ème numérotées comme suit : rangée
supérieure (partie "nord"), de 1 à 4, rangée
ingérieure (partie "sud") de 5 à 8. Par exemple, la
notation 313 désigne la troisième planchette de la
feuille 31 qui correspond à la partie NNE de Bruxelles.
Chaque carte au 1:10 000ème mesure 80 x 100 cm. Etant
donné que 1 cm de carte équivaut à 100 m de
terrain réel, chaque carte représente une portion de
territoire de 8 000 x 10 000 m ou 80 km²."
(Franck Boitte : "
La Vague de 1954 en Belgique : Année charnière pour l'Ufologie Européenne", p.25).
Le Pr Meessen a utilisé l'une de ces cartes. Elle mesure 0,88 m
x 1,14 m hors tout et est intitulée "Limbourg 43/5" (NDR : il
s'agit donc de la 5ème planchette de la feuille N°43),
édition 3, 1990. L’échelle est de 1 :
10.000 et les altitudes y sont indiquées avec des
dénivellations de 5 m. Le 22 février 1997, au moment de
son exposé semi-public de 5 heures dans les locaux de la SOBEPS
(en réponse à un courrier mi-critique mi-menace de Paul
Vanbrabant), elle y fut
affichée pour que tous ceux qui étaient présents
puissent bien vérifier comment il avait procédé.
C’était en particulier le cas des sceptiques qui avaient
proposé l’hypothèse d’une confusion avec la
planète Vénus. Il lui a alors semblé inutile
d’alourdir le rapport écrit, déjà
très long et devant contenir surtout ce que les gendarmes
avaient réellement dit. Le Pr Meessen fait remarquer que
même dans des articles scientifiques, il y a des informations qui
sont données dans le texte. On a l’habitude de faire
confiance à l’honnêteté intellectuelle de
l’auteur.
Rien n'interdit pourtant de vérifier, surtout lorsqu'il y a
polémique. A ma demande (28/11/05), le Pr Meessen a très
gentiment accepté de m'envoyer 4 scans extraits de cette carte,
situant la position des gendarmes et la ligne de visée,
tracée avec un crayon très fin. Le Pr Meessen avait
déterminé sa direction avec un rapporteur, dont le
diamètre était de l’ordre de 20 cm, ce qui donne
une très bonne précision sur l'angle de visée.
Le Pr Meessen a
vérifié également qu’on ne
voit pas le Lac de la Gileppe (à la pointe
Fraîtis) à partir de Kortenbach, mais que la
partie
éclairée de la tour panoramique était
visible,
malgré la pointe rocheuse (de la Piérreuse) qui
sépare les vallées de la Vesdre et de la Gileppe.
Le
point important était, en fait, que le sommet de la tour
panoramique était même un peu plus haut que la
hauteur de
Kortenbach, où se trouvaient les gendarmes. Le
différence
n'était que d'environ 80 m, mais les sommets rocheux
derrière la tour dessinaient l'horizon à une
élévation angulaire de 1°.
Vérifications astronomiques et météorologiques
Les vérifications astronomiques (positions de Vénus)
ont été faites par
le Pr Meessen (logiciel Tellstar) en 1997. Patrick Vantuyne avait
assisté à la réunion du 22 févier 1997 et
immédiatement après celle-ci, il avait
vérifié avec un autre programme d’ordinateur. Il a
envoyé au Pr Meessen un graphique qui était pratiquement
identique au sien. Enfin, ces calculs astronomiques ont été
également confirmés par
Patrick Gross en 2006.
Les conditions climatiques ont été
vérifiées par le Pr Meessen, puis par Wim van
Utrecht.
Les coordonnées (latitude, longitude, altitude) ont
été vérifiées collégialement par
plusieurs ufologues : Franck Boitte, Patrick Gross, Wim van Utrecht, et
moi même. Les chiffres donnés plus haut sont des valeurs
qui me sont propres mais globalement très proches des valeurs
estimées par les personnes citées ci-dessus.
XII. Analyses et recherches
Aucun élément tangible (échantillons, photographies, etc.) à analyser.
XIII. Informations complémentaires
Noter
ici les
phénomènes associés
éventuels, ayant un rapport
proche ou lointain avec l’observation, mais sortant
de la phénoménologie ovni communément
admise (hantises, poltergeists, phénomènes
réputés
« paranormaux »,
etc.) et qui ne peuvent
donc s’insérer dans une autre rubrique.
Il n’y a aucun lien logique ou démontrable avec des phénomènes dits paranormaux
Consultez le COB (Catalogue des Observations belges) à la date
de l’observation et donnez un aperçu des autres cas qui se
seraient déroulés le même jour.»
155 cas ont été recensés le même jour ! Voir
cette page pour
plus de détails. Parmis ceux-ci peut-on en trouver un qui
pourrait correspondre au même ovni, mais vu d'un autre endroit,
par un autre témoin, indépendant ?
Il y a effectivement
un cas près de Jalhay, soit exactement dans la direction
Gileppe-Spa, vers 18h30-18h45. Un témoin signale
le "classique" triangle sombre avec 3 feux, volant lentement et
silencieusement. VOB2, p 144. Le Pr Meessen a détaillé le
cas de Jalhay et un autre cas, en relation avec son « Etude
approfondie » (INF95, 63-65).
XIV. Impression personnelle
Il est précisé qu’elle porte uniquement sur le
témoin (TP) et pas sur le phénomène
observé, qui figure dans la rubrique suivante.
Les deux témoins semblent très sérieux et
sincères, pas du
tout soupçonnables d'avoir voulu monter un canular, ni
même seulement "embelli" la réalité. Ils sont
conscients du fait qu’une méprise astronomique est
envisageable par des personnes qui n’étaient pas
présentes, mais ils nient fermement que ce qu'ils ont
vu soit une étoile ou une planète.
XV. Appréciation
Avis de l’enquêteur sur la cas (voir aussi I, 25). NB : il s'agit de l'avis du Pr Meessen lui même, mot pour mot (mail du 12 mars 2006).
L’observation près du lac de la Gileppe est remarquable,
puisqu’elle a duré environ une heure et puisque la
« lumière » est restée immobile
pendant tout ce temps par rapport à un repère fixe, bien
visible. Cette particularité et d’autres données
excluent totalement toute méprise possible avec Vénus,
sauf si l’on veut insinuer que ces gendarmes ont menti pour
essayer de sauver son propre préjugé. Ce n’est pas
justifié. En outre, il faut tenir compte du fait que ces deux
gendarmes avaient découvert le même ovni une heure plus
tôt, qu’ils l’ont vu de près et qu’ils
ont donc pu décrire différentes particularités
remarquables. Ensuite, ils l’ont suivi des yeux de manière
presque continue et en tout cas de telle manière qu’il
n’y avait pas de confusion possible. D’autres
témoins ont vu le même objet, même encore quand il
se déplaçait de la « ville haute »
à Eupen vers le barrage de la Gileppe.
Les deux gendarmes l’ont observé à loisir pendant
ce trajet. Ils ont vu qu’il s’immobilisait au-dessus de la
tour, mais avant cela, ils ont déjà constaté
qu’il émettait de manière quasi-périodique
deux faisceaux rouges en sens opposé, comme pendant tout le
temps ou cet objet est resté immobile au-dessus de la tour de la
Gileppe. Il y avait des « boules rouges » aux
extrémités de chacun de ces faisceaux et après
s’être fortement écartées de la
lumière blanche centrale, elles y revenaient et tournaient
autour d’elle avant de disparaître. Puisque cela
s’est répété de très nombreuse fois,
on ne peut pas contester la crédibilité de cette
donnée. À ma connaissance, l’émission
quasi-périodique de ces faisceaux minces, mais très
lumineux et le comportement des boules rouges est unique, bien que des
boules rouges furent encore observés dans d’autres cas de
la vague belge.
XVI. Annexes.
« Dressez une liste des documents joints au
rapport ; l’autorisation du témoin quant à la
diffusion du cas ; photos des lieux ; carte
générale de la Belgique (des modèles au format DIN
A4 étaient disponibles à la SOBEPS) , carte
régionale au 1 : 100 000 ou si nécessaire
1 :50 000 voire 1 : 10 000 ; coupure(s) de
presse, etc. ».
Les annexes doivent obligatoirement, surtout pour les "gros cas",
comporter des plans de lieux, croquis, photos, etc. Une bonne pratique
consiste à prendre sur place des photos polaroïd et
demander au témoin d'y situer "son" ovni en grandeur apparente.
- Carte de situation (routes, voies ferrées, aéroports, ...)
- Carte IGN au 1:10 000 "Limburg 4.35" utilisée par le Pr Messen : Partie 1, Partie 2, Partie 3, Partie 4
- Croquis du parcours des gendarmes et de l'ovni
- Photos des lieux : manquantes (si un aimable ufologue ou simple
lecteur habitant en Belgique avait l'amabilité de bien vouloir
en prendre et me les communiquer ... merci)
Références
INF95 : Article du Pr Meessen dans Inforespace, revue de la SOBEPS, n°95 d'octobre 1997. Et sa version Internet :
"Etude de 2 observations du 29/11/1989" (http://www.meessen.net/AMeessen/Gileppe.pdf)
http://www.bestofverviers.be/gileppe.htm
http://www.editionslander.com/ (nombreuses photos d'Eupen et La Gileppe)