VagueBelge_PetitRechain

Les cas solides :

La Vague Belge, 1989-1993


Les années 1989-1990

Statistiques / nombre de signalements pour 1988-1990

Source : Franck Boitte, résultats encore partiels mais proches de la réalité, extraits du COB (Catalogue des Observations Belges).

1988
:
mois01/8802/8803/8804/8805/8806/8807/8808/8809/8810/8811/8812/88
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0
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Total de l'année : 4 ; cas enquêtés : 0 => Le phénomène ovni est devenu inexistant.

1989 :
mois01/8902/8903/8904/8905/8906/8907/8908/8909/8910/8911/8912/89
signalés12000100312183224
enquêtés1100000017111154
De janvier à août seulement 4 cas signalés : Le phénomène ovni continue à être inexistant.
Sept : 3 ; oct : 12  : un frémissement ?
Novembre & Décembre : l'explosion !  nov : 183 cas (Dont 138 rien que pour la journée du 29/11, entre 10h00 et 23h00, alors que la période 1-15 nov. totalise 10 cas et la période 16-28, 28 cas.) ;
Déc: 212 cas (Dont 42 rien que pour la journée du 11/12 et 19 le 24/12 ).
Total de l'année 1989 : 426 ; cas enquêtés : 275.

1990 :
mois
01/9002/9003/9004/9005/9006/9007/9008/9009/9010/9011/9012/90
signalés
4646579843913125413717
enquêtés
38242734242383232312


Graphique pour les années 89 / 90 :
stats 89/90
(cliquer pour agrandir)

On constate que la vague démarre brutalement en novembre (pour les sociopsychos, "les ovnis deviennent subitement à la mode") et plus précisément à partir du 29/11 (153 cas pour cette seule journée, soit l'essentiel des observations du mois). Toutefois, des observations très intéressantes qui présentaient déjà les mêmes caractéristiques que les observations ultérieures avaient été signalées à partir du 20.
En tout état de cause, difficile d'invoquer lors de cette soirée inaugurale une quelconque "contagion médiatique" (qui n'est venue qu'après) ou une "influence de la Science-Fiction" (dans ce cas, pourquoi pas autant de signalements, avant, ou après ?).
Par leur brutalité, ces chiffres, mieux que n'importe quelle rhétorique, suffisent donc amplement à prouver qu'il y a bien eu "quelque chose" qui, pendant plus de 12 heures, a survolé la région frontalière de l'Est de la Belgique autour d'Eupen, Verviers et Liège le 29/11/1989.

Reste ensuite à enquêter rigoureusement pour essayer de déterminer la cause de ces observations. Or les seules personnes compétentes (dont plusieurs scientifiques de renom) ayant réellement passé un temps considérable à enquêter sur le terrain (souvent de nuit), à recueillir les témoignages de première main "à chaud" (avant que les souvenirs ne se distordent), et en collaboration avec les autorités habilitées, sont les membres de la SOBEPS. Et ils concluent unanimement au rejet de toutes les causes triviales (canulars, méprises). Seules restent donc en lice des explications "extra-ordinaires", au premier rang desquelles la plus "simple", l'explication par des engins pilotés extraterrestres.

Chronique subjective


Septembre 1989
Quelques observations sporadiques et non médiatisées, après plusieurs années de "vaches maigres". Personne, pas même la SOBEPS ne soupçonne l'ampleur qu'elles vont prendre. Le 21/9/1989 un ovni similaire aurait été aperçu au-dessus de Voronjev en URSS.
29/11/1989
Soirée "inaugurale" chargée (153 observations, le record de la vague) avec notamment la fameuse observation des deux gendarmes von Montigny et Nicoll près d'Eupen et du barrage de la Gileppe
30/11/1989
Bref reportage à la RTBF au journal du soir (19h30) sur l'observation d'Eupen avec interview des deux gendarmes.
1/12/1989
Plusieurs journaux reprennent cette histoire. Début de la médiatisation du phénomène, au moins en région francophone.
Michel Bougard (SOBEPS) commence son enquête à Eupen.
3/12/1989
Les enquêteurs de la SOBEPS à EupenLa SOBEPS réactive tant bien que mal son réseau d'enquêteurs et sollicite les bénévoles. En ce dimanche matin brumeux à peine une dizaine de personnes sont rassemblées sur le parking d'une grande surface d'Eupen pour commencer leurs enquêtes.

De gauche à droite : MM. M. Vander Elst, enquêteur; C. Verhoeven, assistant de laboratoire; F. Boitte, informaticien; J.L. Vertongen, décorateur et responsable du Réseau d'enquêteurs ; M. Bougard, professeur de chimie et président de la Sobeps; L. Clerebaut, secrétaire général.
© Grenz Echo
5/12/1989
Jean-Luc Vertongen, Auguste Meessen et Michel Bougard sont les invités de l'émission de Jacques Cotter "Décrochez la une", émission en direct sur la première chaine radio de la RTBF.
Premiers contacts de la SOBEPS avec les autorités civiles et militaires belges, qui se montrent fort intéressées (VOB1, p 79)
8/12/1989
Reprise de l'agence Belga, les médias diffusent ce qui sera la première d'une longue série d'explications fantaisistes : les ovnis étaient des projections de faisceaux laser (type discothèque) !
9-10/12/1989
Enregistrement sur cassettes audio dans les locaux du quotidien local Grenz Echo de dizaines d'heures de témoignages ayant trait aux observations du 29/11/89 près d'Eupen
11/12/1989
Rencontre à l'état-major de la Gendarmerie. Désormais toutes les brigades doivent désormais transmettre tous les signalements d'ovnis à la SOBEPS. La SOBEPS se dote d'un répondeur automatique le lendemain. Qui ne fonctionne hélas pas immédiatement, alors que le 11 décembre un pic de cas est constaté et que les brigades appellent en masse dans la nuit du 12 !
Dans Le Soir, l'expert en Défense André Dumoulin, défend une autre explication à tous ces ovnis : ce sont des prototypes secrets américains, peut être le F117-A NightHawk, réputé triangulaire et furtif.
13/12/1989
Troisième explication des ovnis : c'était un AWACS (parfois basé à Bierset) ! assure un gendarme d'Amay, sur la base de l'observation d'un de ses collègues le 11 décembre.
Débat public sur la grande radio locale de Verviers (Radiolène) réunissant pour la première fois le lieutenant-colonel Billen (représentant de la FAB, avant l'arrivée du colonel de Brouwer), Michel Bougard et des témoins.
14/12/1989
Un article dans La Dernière Heure : La Force Aérienne Belge semble prendre très au sérieux toutes ces observations, souvent rapportées par des militaires habitués à tout ce qui vole, et exclut catégoriquement la thèse de l'AWACS.
15/12/1989
La folie médiatique s'accroit et se transforme en guéguerre. Ayant appris par une indiscrétion que la RTL-TVi (flamande) préparait une grande émission (en collaboration avec Dominique Demoulin), la rédaction du journal télévisé de sa grande rivale, la RTBF (francophone), décida de la doubler sur le poteau, en diffusant quelques dizaines de minutes avant à peine une émission spéciale du magazine "Autant savoir" !
Ce même jour, interview du général Terrasson, patron de la Force aérienne tactique, qui non seulement confirme l'intérêt des militaires, mais écarte définitivement la thèse des avions furtifs secrets (F117 ou B2), après avoir pris contact avec les américains. Il écarte de même les pistes AWACS et Laser. La piste ULM, quoique difficile, mérite selon lui néanmoins d'être creusée.
16/12/1989
Confronté à un pic de signalements ce soir là, la FAB fait décoller pour la première fois deux F-16 en mission d'interception. Il s'agissait en fait de faisceaux lasers sur des nuages, à proximité d'un dancing.
18/12/1989
Première conférence de presse de la SOBEPS dans les locaux de l'International Press Center de Bruxelles. Trois représentants de l'état-major de la FAB étaient présents dont le major Stas (remplacé par le major Lambrechts 1 mois plus tard, le colonel de Brouwer. La conférence est volontairement axée sur la nuit du 29/11/89, et Michel Bougard précise d'emblée qu'il faut dissocier l'étude des ovnis (objectif de la SOBEPS) des diverses explications possibles (dont la populaire hypothèse extraterrestre).
21/12/1989
Communiqué du cabinet du ministre de la Défense guy Coeme, qui confirme que les ovnis ne sont pas des appareils furtifs américains.
Débat télévisé à Liège, pour la chaine locale Télé-Vesdre (Verviers), entre Michel Bougard, André Dumoulin, le lieutenant-colonel Billen et Laurent d'Alès (pseudonyme de plume d'un professeur de physique Liégois).
04/01/1990
La presse (Articles d'Yves Rasir notamment) est intriguée par le comportement des militaires, qui signalent que "les radars ne détectent rien d'anormal", alors qu'il est bien connu que les radars secondaires filtrent justement les échos anormaux : qu'ont réellement détecté les radars primaires (en mode "raw") ? Les faux échos sont-ils imputables aux fameuses inversions de température ? Même le lieutenant colonel Billen dit que c'est impossible, du moins quand 3 radars différents ont détecté ensemble la même anomalie (VOB1, page 142).
Plusieurs collaborateurs de la SOBEPS commencent à penser de même : l'armée jouerait-elle double jeu ?
22/01/1990 Visite du CRC de Glons - 22 janvier 90Devant ces questions et ces incohérences apparentes, la FAB réagit. Des représentants de la SOBEPS sont invités à visiter les installations radar du CRC de Glons, lors d'une journée portes ouvertes. Après cette visite une première ébauche de collaboration entre la SOBEPS et la Force Aérienne Belge allait s'esquisser (VOB1, 143).

De gauche à droite : le colonel jacques Laurent (en civil, de dos) parlant avec le major De Visscher, Lucien Clerebaut, Michel Bougard, Jean-Luc Vertongen et Auguste Meessen écoutant les commentaires d'un radariste.

© SOBEPS


février 1990
Lettre du cabinet du ministre de la Défense, Guy Coeme, confirmant la collaboration entre la FAB et la SOBEPS, qui a donc désormais officiellement la confiance et l'entier concours des autorités.
21/02/1990
Telerama_21fev90Article dans Telerama, peu conforme aux faits (Cf. la représentation fantaisiste de l'ovni du 29/11/89 ci-contre), mais narrant bien la fébrilité bénévole régnant à l'époque à la SOBEPS.
22/02/1990
Conférence-débat sur "la vie extraterrestre et les ovnis" organisé par la société astronomique de Liège, où Michel Bougard seul fut confronté à 3 des futurs signataires de la "déclaration des 10 scientifiques" : André Lausberg (astrophysicien, et animateur), André Koeckelenbergh (astronome), et le Dr José Gridelet (médecin).
Mars 1990
Article inadmissible de bêtise dans le Science & Vie Junior N°13, "Ovni soit qui mal y pense". Son auteur (Mme Anna Alter) ne recule devant aucun cliché éculé pour ridiculiser ces observations belges : les témoins ont vu des "frites volantes" et en sont restés "chocolat" ! Incroyable ! Comment peut-on se dire journaliste en écrivant ou laissant publier un tel torchon ? Il est vrai que ce numéro spécial avec affichettes publicitaires bien racoleuses s'est très bien vendu ...
16 au 19 mars 1990
Sur une idée du physicien Léon Brénig (qui a rejoint la SOBEPS en début 90), une première campagne systématique d'observation est organisée près de Flémalle (belle vue dégagée portant loin). Sa patience sera récompensée puisqu'il apercevra lui même le fameux triangle le dimanche vers 20h30. Cet ovni sera vu par plusieurs autres témoins et photographié par M. Jean-Luc Momont.
23/3/1990
Débat lors du journal du soir à la RTBF avec le lieutenant-colonel Billen et Michel Bougard
Interview à la RTBF du ministre de la défense Guy Coeme qui affirme que "ces ovnis ne représente pas de danger", et qui demande "à la FAB de mettre toutes les informations dont elle dispose à la disposition de la SOBEPS"
25/3/1990
Débat à la RTL-TVi dans le magazine "Contrepoint" réunissant Michel Bougard et Léon Brénig, le colonel Wilfried De Brouwer et l'astrophysicien André Lausberg. Ce débat fut un tournant car Michel Bougard demanda nettement en conclusion que la FAB donne plus que des informations et s'implique davantage dans l'étude de ces ovnis. Ce qu'elle fit.
30&31/3/1990
Poursuite des F-16Peut être la nuit la plus célèbre de toute la vague, en raison de la spectaculaire poursuite radar d'un ovni par deux F-16 de la FAB, ovni précédemment vu du sol par des gendarmes de Wavre et confirmé au radar.

En raison aussi de la première vidéo nette semblant montrer l'ovni triangulaire, celle de M. Alfarano, prise vers 2h00 à Bruxelles.
1/4/1990
Plusieurs membres de la SOBEPS observent et photographient un ovni près de Ramillies. Inexplicablement, alors que l'objet était bien visible et le photographe (P. Ferryn) très expérimenté et bien équipé, les photos sont ratées.
4/4/1990
Petit RechainL'extraordinaire et emblématique observation de Petit-Rechain, et sa célèbre photo
9/4/1990
Deuxième conférence de presse de la SOBEPS dans ses locaux, destinée à annoncer l'Opération Identification du week-end de Pâques. Elle fut aussi l'occasion de diffuser publiquement le film de M. Alfarano (tenu secret pour étude jusque là, mais que le journal La Dernière Heure avait dévoilé dès le 3 avril) et de présenter les témoignages des gendarmes de la brigade de Wavre (gendarme Renkin et capitaine Pinson, venus spécialement pour témoigner) pour leur fameuse observation de la nuit du 30 au 31 mars 1990.
11/4/1990
Excellent reportage sur "La Cinq" (défunte 5ème chaine française) dans le cadre du magazine "Reporters" de Patrick de Carolis. Par ailleurs il s'avère que la FAB n'aurait pas été bredouille lors de la sortie des F-16, qui auraiat "accroché" l'ovni sur leur radar. Un "rapport" des faits existerait même.
13-17/4/1990
Opération Identification - Paques 1990Seconde campagne d'observation, Opération Identification, menée depuis l'aéroport de Bierset, à bord d'avions prêtés par la FAB (ici un Hawker Siddeley 748, plus un Islander), durant le week-end de Pâques. Les modalités de cette opération ont été fixées lors d'un groupe de travail interministériel la semaine précédente. Les F-16 ne pourront décoller que s'il existe un contact radar et que Glons estime nécessaire de procéder à une identification. A bord des avions en stand-by se trouvent un appareillage de vision nocturne, un télescope monoculaire et une caméra infrarouge.
Malgré les précautions prises, l'énorme pression des médias (toutes les grandes chaines de TV européennes) donnera à cette opération un air d'étrange mélange entre une kermesse et une investigation scientifique.
De gauche à droite : le major van Rijckevorsel (responsable de la caméra infrarouge), lucien Clerebaut, les deux pilotes de l'appareil, Michel Bougard.

© C. François, Figaro Magazine
27/4/1990
L'affaire prend une tournure politique. Le ministre Guy Coeme est accusé à la chambre des députés par M. Daems de gaspiller l'argent des belges pour chasser des "OVNIS qui n'existent pas". Guy Coeme nuance ces accusations mais annonce que la FAB n'interviendra plus que si d'autres ministères "plus concernés" (Communications, Intérieur) le demandent.
Où l'on parle encore du mystérieux rapport, encore secret, de la FAB sur la sortie des F16 la nuit du 30 au 31 mars 1990.
3/5/1990
L'hebdomadaire français VSD ressuscite la thèse du F117 comme explication globale de la vague belge, sous la plume du journaliste aéronautique (et passionné d'ovnis) Bernard Thouanel.
31/5/1990
Le rapport de la Force Aérienne Belge, dit Rapport Lambrecht (du nom du major adjoint du colonel de Brouwer), est enfin communiqué à la SOBEPS, qui le rend public, ce qui fera ensuite l'objet d'une petite polémique (la SOBEPS avait-elle le droit de le diffuser ?).
Juin 1990
Nouveau numéro (le 893) de Science et Vie consacré aux ovnis belges (décidément ça fait vendre), avec en couverture le F117 pleine page. Bernard Thouanel dans un article "L'ovni c'est lui" y réaffirme que c'est bien le prototype secret F117 que les belges ont vu, malgré les démentis des autorités, la vitesse minimale élevée de cet appareil (300 km/h), ou le fait qu'il était dans le Golfe à cette époque. Risible.
27/6/1990
A l'occasion d'une interview improvisée du colonel deBrouwer dans son bureau par Marie-Thérèse de Brosses (paris Match), et en présence de JP Petit (en promotion à l'époque pour la sortie de son livre) et de lucien Clerebaut, le colonel de Brouwer livre un scoop en montrant le film des enregistrements radar du second F-16. MT de Brosses obtient l'autorisation de photographier l'écran pour illustrer son article à paraitre en le 5 juillet (et qui fera grand bruit).
Le lendemain (28/6) les experts de la SOBEPS sont autorisés à viusaliser en détail cette vidéo et à en photographier une séquence clé, ce qui leur donnera ensuite la matière pour une vraie analyse scientifique.
11/7/1990
de Brouwer - conférence de presseConférence de presse du colonel de-Brouwer qui présente enfin publiquement la cassette vidéo des enregistrements vidéo du F-16 dont tout le monde parlait.
Juillet 1990
La SOBEPS redemande (12/7), et obtient (27/7) la confiance du ministre de la Défense et l'assurance du concours officiel de la FAB. En revanche les moyens financiers de cette asbl reste toujours aussi insuffisants.
Octobre 1990
Article de Dominique Caudron ("Oncle Dom", archi-sceptique moqueur) dans Science et Vie, intitulé "C'est vrai : je l'ai vu !", qui réduit les ovnis Belges à de simples confusions astronomiques (étoiles, planètes).
18/10/1990
Plus de 100 témoignages dans la soirée ... pour ce qui s'avère être probablement un AWACS en exercice. Jugeant la SOBEPS trop prudente sur ce cas, certains de ses membres font dissidence et fondent EURUFON. Les méprises seraient en fait suscités par des intelligences extra-humaines qui déguiseraient leurs ovnis en avions et engins terrestres !
5/11/1990
La mini-vague française. Des centaines de témoignages soudains, en France et en Belgique, pour ce qui était très probablement la rentrée atmosphérique du 3ème étage d'une fusée soviétique Proton (même si ce point reste contesté par quelques ufologues, qui prétendent que d'authentiques ovnis auraient profité de cette rentrée pour se camoufler !).
7/11/1990
Le député européen Elio Di Rupo (déjà présent lors de l'Opération Identification) propose au parlement Européen la création d'un centre européen d'observation des ovnis
13/11/1990
Michel Bougard est invité de l'émission "Babel" de la RTBF, avec 3 sujets : la vague belge, la vie ailleurs que sur terre et SETI. Autres invités les astronomes JC Ribes et F. Biraud, le chimiste J. Reisse et le biologiste R. Rasmond.
Le même soir, "Ciel mon Mardi", émission vedette de TF1 animée par christophe Dechavane invitait Jean-Pierre Petit, P. Pellat (directeur du CNES), M. Perrin de Brichambaut (fondateur du GEPAN) et lucien Clerebaut (secrétaire général de la SOBEPS) venu présenter les derniers développements de la vague Belge. Malgré les élucubrations de Raël, lui aussi invité, cette émission, comme celle de la RTBF, confirme le crédit accordé par les scientifiques à la SOBEPS.


Table des matières

Ramillies, Belgique, le 1er avril 1990 :

Source : Franck Boitte

Ramillies se situe dans la province de Brabant Wallon (carte 1:10 000ème IGN n°408), entre Louvain (Leuven) et Namur.
Cette affaire eut 3 témoins : MM. L. Clerebaut, secrétaire général de la SOBEPS, P. Ferryn,  photographe professionnel, membre de la SOBEPS depuis ses débuts (1971) pour laquelle il a examiné et analysé des dizaines de documents ufologiques et J. Fernandez, qui exerçait à l'époque (il a quitté la Belgique pour regagner son pays d'origine quelques années plus tard) des fonctions d'encodeur informatique à la SOBEPS.
Ferryn et Clerebaut étaient des ufologues expérimentés. Le jeune Fernandez ne l'était pas encore, mais c'était un bon observateur, avec beaucoup de sens critique.

Après avoir été interroger un des principaux témoins de «l'affaire des F-16» de la veille, ces 3 personnes s'étaient mises, sur les conseils de ce gendarme, "en planque" dans un endroit bien dégagé en pleine campagne au carrefour de 2 routes, non loin d'un des points chauds des évènements de la veille. L'objectif premier de P. Ferryn était d'obtenir des photos d'avions, afin de pouvoir les comparer à des photos d'ovnis éventuels, qu'on soumettait à son appréciation.

P. Ferryn avait emmené  un appareil photographique professionnel (boîtier Nikon mod. F2) équipé d'un téléobjectif Super Komura de 300mm, d'un trépied et d'un film FUJI couleur 1600 ASA. Le ciel était parfaitement dégagé, le temps froid et sec. La Lune était présente : fraction éclairée : 0,34, hauteur : 26° sur l'horizon en direction O-NO.
Pendant près d'une heure, ces 3 personnes ne virent que des avions, la plupart du temps éloignés, que Ferryn prit en photo à 1/125ème de seconde pour tuer le temps et compléter sa collection d'éléments comparatifs.
Bien que passant à des altitudes comprises entre 6 et 10 000 m, en l'absence totale de vent, les bruits de moteurs de ces avions étaient parfaitement audibles et leurs feux de position reconaissables pour ces 3 ufologues expérimentés.

A 01 h 05 heure locale, apparut en direction S-SE, bas sur l'horizon une forte lumière jaunâtre.
Elle se mit à grossir, se dirigeant droit sur les témoins dans un silence total selon une trajectoire SSE-NNO.  
Ensuite elle se dédoubla, prenant l'aspect de 2 phares jumelés. Ferryn prit alors deux photos tandis que Clerebaut observait l'objet à l'aide de puissantes jumelles.
Tandis que l'objet continuait à s'approcher, les 3 personnes constatèrent que les lumières accompagnaient un grand objet plat et sombre qui comportait en réalité plusieurs autres sources lumineuses, dont 2 lumières secondaires symétriquement disposées à l'arrière. De ces 4 lumières se dégageaient 4 faisceaux lumineux divergents. Ferryn prit encore 2 autres photos (la troisième selon un angle de 45°) tandis que l'objet, qui avait pris l'aspect en s'approchant d'une énorme aile volante sombre, les survolait à basse altitude (300 à 500 m?) et s'éloignait vers l'horizon. Au moment où l'objet s'éloignait, P. Ferryn entendit "un ronronnement très atténué" et J. Fernandez "un léger sifflement, comme un bruit de réacteur très étouffé". 

Ramillies
L'objet volant non identifié qui survola les trois témoins à Ramillies.

Le Pr. Meessen fut mis au courant dès le lendemain, et le développement eut lieu le jour suivant.

Contours : Au moment de la prise de la photo n°3, ils apparaissaient "nets et bien contrastés" [sur le fond du ciel]
Autres photos : Résultat normal. A l'inverse, les 4 photos de l'objet non identifié "ne montraient rien". Ce n'est qu'en examinant à la loupe le cliché n°3 que Ferryn découvrit quatre lumières délimitant un trapèze dont la base avant est très étroite, "grosses comme des têtes d'épingle" alors que les "phares" observés par les 3 témoins étaient beaucoup plus importants

L'exposé détaillé de ce cas se trouve dans Vague d'OVNI sur la Belgique, Tome I (disponible à la SOBEPS), pp.418-421. Les photos sont reproduites dans l'encart, avant la p.313 et la théorie de l'effet Heschel exposée par le Pr. Auguste Meessen au ch. 8 du même ouvrage.

Le Pr Meessen leur a ultérieurement consacré une analyse plus fine dans les 36 pages de son article Analyse et implications physiques de deux photos de la vague belge du 100ème numéro de la revue Inforespace, également disponible sur son site. Il conclut à la possibilité d'une suppression quasi totale de la photo par une émission d'ondes infrarouges venant de l'OVNI. Il fournit un ensemble d'arguments théoriques et expérimentaux qui démontrent que l'image latente peut être effacée par une exposition simultanée ou postérieure en lumière infrarouge (dans ce cas-ci elle était simultanée). L'ensemble des faits observés s'explique alors de manière naturelle, du moment qu'on admet qu'il y avait un ovni, émettant de la lumière infrarouge, suffisamment intense pour produire un  « effet Herschel »

Franck Boitte conclut ainsi :

Je connais personnellement MM. Clerebaut et Ferryn de longue date et puis attester qu'il ne peut être question en l'occurrence ni de faux délibéré ("pour faire vendre le livre", comme l'ont laissé entendre certains psychosociologues particulièrement venimeux), ni d'hallucination (je connais ces personnes depuis plus de 30 ans et le seul fait de les soupçonner d'entretenir des hallucinations est à la fois outrageant et risible), ni de confusion avec un engin terrestre connu (hormis le sempiternel avion tellement secret qu'il n'est pas utilisé dans les conflits).
La date du 1er avril n'a non plus rien à voir avec un soit-disant "poisson d'avril" comme l'ont également prétendu d'autres sociopsychologues adeptes d'X-files et autres "petits hommes verts".
En résumé donc, si l'on récuse l'hypothèse* du Pr. Meessen (et à ma connaissance personne ne s'y est risqué jusqu'ici), le mystère de cet objet et de ces 4 photos "ratées" prises un 1er avril par un professionnel de la question reste, même si cela irrite profondément certains, "une énigme non résolue".

(*) Il s'agit en fait de bien plus qu'une hypothèse, d'une explication complète et étayée expérimentalement (NDR).
Pourtant il est bien évident que les "sceptiques" ne pouvaient pas laisser passer cela. Voici par exemple la position du Zététicien Eric Maillot à ce sujet (extrait des archives de la liste Aleph) :

"la photo de "Ramillies" dont parle A. Meessen est prise près d'un aérodrome (en axe de piste, si ma mémoire est bonne) et montre les phares d'un avion. Rien d'autre (alors on montre un dessin à la place ...fig2). Effet Herschel ? Ca en jette ! Mais c'est du pipeau dans les conditions réelles de prise de vue (absorption des IR dans l'atmosphère, distance "ovni"/appareil photo, perméabilité ou pas de la lentille de l'appareil photo au IR) qui n'ont rien à voir avec l'expé de Meessen en labo sur un pellicule _directement_ exposée au IR, de près !"

Bien entendu M. Maillot passe complètement sous silence les faits relatés par les trois témoins, qui tous décrivent quelque chose n'ayant rien à voir avec un simple avion de ligne ! Il ne peut pas non plus contredire le fait que l'effet Herschel existe. Il cherche simplement à nier ce qui contredirait ses croyances personnelles.




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Article créé le 8/10/2005 ; dernière révision le : 21/10/2005