VagueBelge_PetitRechain

Les cas solides :

La Vague Belge, 1989-199?

La poursuite aérienne du 30/31 mars 1990


EN CONSTRUCTION Ce dossier doit beaucoup aux informations de première main qu'a bien voulu me confier M. Franck Boitte, enquêteur ufologue et membre actif de la SOBEPS depuis 1972. Qu'il en soit ici publiquement et chaleureusement remercié.



Nuit du 30/31 mars 90 : un ovni pris en chasse par deux F16 de l'armée de l'air Belge

Conférence de presse du Colonel deBrouwerRadar F16 31 mars 90Ce cas « visuel-radar » est beaucoup  plus complexe qu'on ne l'avait supposé au départ. Il ne faut pas y voir une preuve (de plus) du phénomène ovni, mais un exemple des surprises qui peuvent survenir quand on ne se contente pas des idées préconçues habituelles.
Ce cas est probablement le plus célèbre de cette vague Belge, car il a mobilisé des moyens aériens importants de la Force Aérienne Belge, dont le décollage pour "interception" de deux avions de chasse F16 après que plusieurs signalements concordants aient été faits. Les radars Doppler des deux avions ont à plusieurs reprises "accroché" un écho, qui a à chaque fois adopté une attitude apparemment intelligente d'évitement, avec des accélérations de
quelques dizaines de g (c'est à dire bien audelà des capacités de nos propres aéronefs, ou de nos pilotes).
Enfin, l'armée de l'air Belge a abondamment communiqué vers le grand public, et a même collaboré en toute transparence avec l'association ufologique nationale, la SOBEPS.
Pendant près de 3 ans, les ufologues ayant étudié sérieusement ce cas ont cru avoir trouvé le "smoking gun", et le seul avec une détection radar aussi mystérieuse que spectaculaire, encadrée par tout un ensemble d'observations radar, effectuées au sol par des radars civils et militaires (avec une collecte de données radar, comme il n'y en a jamais eu en relation avec le phénomène ovni : Les F-16 ont détecté des échos radar, mais c'est leur brève durée et leurs caractéristiques propres qui posaient problème).
Dans le premier tome de "Vagues d'OVNIS sur la Belgique", les enquêteurs et scientifiques de la SOBEPS, et plus particulièrement le Pr Auguste Meessen (chapitre 6, p 351 et suivantes), consacrent des dizaines de pages à étudier à fond les évènements de cette nuit, et particulièrement les enregistrements radars des deux avions. Bien entendu toutes les causes de méprises possibles sont passées en revue, dont les fameux "anges radars" et autres "inversions de température". Pourtant le cas résiste, ce qui fait conclure au Pr Meessen (page 394) :

La conclusion qui s'impose logiquement est que TOUTE AUTRE HYPOTHESE QUE CELLE DES OVNI EST EXCLUE A PRATIQUEMENT 100%.

Personne n'était capable, en effet, d'avancer une proposition rationnelle et réaliste de l'ensemble des faits observés. C'est pourtant le même Pr Meesen qui quelques années à peine plus tard, ayant poursuivi ses investigations, concluait en 1994, qu'il existerait probablement une explication naturelle aux surprenants échos radar, détectés par les F-16, compatible avec la physique qui est sous-jacente au renvoi des micro-ondes et les particularités des filtres électroniques utilisés par les radars Doppler de cette époque. Voici un extrait de ses propos :

En 1994, j'ai trouvé une solution, expliquant l'ensemble des faits observés d'une manière rationnelle et cohérente. L'idée essentielle était que l'effet Doppler est modifié quand les ondes radar sont renvoyées par une masse d'air humide déformable. Cela rendait compte (1) des échos anormaux des radars militaires au sol, (2) des données des radars aéroportés et (3)des observations visuelles des gendarmes. Tout cela résultait de conditions météorologiques très exceptionnelles. Je le savais déjà pour les radars au sol. Pour les radars des F-16, cela résultait du fait que les "nuages invisibles" sont des cibles molles qui se comportent autrement que les cibles dures habituelles (II.406). Les gendarmes avaient observé des réfractions atmosphériques en lumière visible, parce que des cellules d'air humide et chaud, isolées les unes des autres, s'interposaient parfois entre les gendarmes et le ciel étoilé (II.408).

Pour plus de détails sur l'analyse du Pr Meessen lire la transcription de son article paru dans le numéro 97 de la revue Inforespace - Décembre 1998 (sur le site Triangle de Philippe Huleux) :

Aujourd'hui, même si certains contestent encore la solution du Pr Meessen (JP Petit par exemple), la majorité des ufologues s'accordent à penser qu'effectivement ce cas "visuel-radar" est pour le moins douteux et non probant.
Est-ce à dire qu'il met à mal sérieusement ou totalement la Vague Belge, comme n'hésitent pas à le dire tous nos joyeux pseudo-sceptiques de service ?
Que nenni. Cela retire du dossier un cas, un seul parmi des centaines, peut être des milliers. Certes ce fut l'un des plus médiatisés, et le seul avec une accroche radar aussi longue et spectaculaire. Mais il ne doit pas être l'arbre qui cache la forêt, en l'occurence les centaines de témoignages concordants pendant près de trois ans, dont une majorité de "triangles volants".
Qui plus est, on notera au passage que, comme dans l'affaire des torchères du Golfe du Mexique en 2003, c'est un ufologue "pro ovnis" qui a trouvé probablement la bonne explication, raisonnement scientifique à l'appui, et non un "sceptique". Ces derniers étaient bien trop enlisés dans leurs "explications minutes" (F117, prototype secret, hallucinations collectives amplifiées par les médias ...) pour essayer de réfléchir vraiment.

Documents de référence

Le rapport Lambrechts (Forces Aériennes Belge) sur la nuit du 30/31 mars 90
http://cendrars.club.fr/enigma2/ovni15.htm ou http://www.ufocom.org/UfocomS/lambrechts.html

Articles du Pr Meessen
"Vague d'OVNI sur la Belgique - Un Dossier Exceptionnel"
Ouvrage collectif de la SOBEPS, Bruxelles 1991. Un must, la "bible" sur cette vague : une collection sans égale de témoignages de première main, enquêtés par les bénévoles et scientifiques de la SOBEPS.
Postface du général-major aviateur Wilfried DE BROUWER
"Vague d'OVNI sur la Belgique 2 - Une Enigme Non Résolue"
Ouvrage collectif de la SOBEPS, Bruxelles, 1994.

Table des matières

Article créé le 15/06/2005 ; dernière révision le : 3/07/2005