Le meilleur moyen de ne pas trouver de preuve, c'est de ne pas en
chercher (Pierre Guérin)
L' absence de preuve n'est pas une preuve d'absence (anonyme)
La notion de preuve en général, et de preuve scientifique
en particulier, est tout sauf triviale. Elle donne lieu à
d'innombrables
et interminables débats épistémologiques depuis
des siècles. Voici, à titre d'illustration, un exemple de
groupe de
travail universitaire (Lille 3) qui ambitionne de "plancher" dessus :
Le projet "Preuve"
L'ufologie traite de choses / phénomènes dont on ne
connait pas la nature ni même s'ils existent vraiment (c'est
justement ce que l'on veut démontrer). Il est donc très
difficile d'y appliquer un "étalon" de preuve.
Il n'y a aucune "bible", aucun ouvrage de référence,
aucune étude universitaire ou littéraire universellement
acceptée
qui définisse la "vraie" preuve en matière d'ovni. Seul
le bon sens doit nous guider en la matière. Il est hélas
variable selon les individus. Telle preuve "absolue" pour l'un
(croyant), sera "insuffisante" pour l'autre (sceptique).
Ce qui m'a le plus surpris lorsque j'ai étudié le sujet
de la Preuve en Ufologie, c'est qu'une majorité de personnes,
aussi bien "pros ovnis" (ufologues), "anti ovnis" (sceptiques), que
"neutres" (monsieur tout le monde), ne voit absolument aucun
intéret
à entamer une telle démarche.
Pour la plupart des sceptiques, la preuve est faite depuis longtemps
que toute cette histoire d'OVNI et d'extraterrestres est un
mythe moderne, à ranger au rayon des autres supersititions
(bigfoot, Loch Ness, revenants, communication avec les morts,
pouvoirs PSI, etc.). Inutile donc de perdre du temps et de l'argent
à étudier un sujet qui n'a jamais su quitter le rayon
ésotérisme des librairies, ni la rubrique canular des
journaux depuis 50 ans.
De fait pour les sceptiques, le nombre gigantesque de cas
recensés depuis 50 ans n'est absolument pas une preuve du
phénomène, puisque - selon eux - aucun n'a jamais
résisté à une enquête fouillée,
rigoureuse et scientifique.
De l'autre coté, pour beaucoup d'ufologues, et cela m'a
davantage surpris, la preuve est également faite depuis
longtemps ... mais du contraire. Les OVNIS
(mais aussi selon la personne : les crop circles, les mutilations de
bétail, les enlèvements d'humains, etc.) sont
un fait avéré, reconnu de tous à l'exception d'une
petite minorité de réfractaires. Le
phénomène étant indubitable, et
s'imposant à tous dans sa globalité depuis 50 ans, il
convient désormais de ne plus perdre de temps à essayer
de le prouver,
mais de mettre toute son énergie à essayer de mieux le
comprendre et l'expliquer. Trouver le "comment", mais aussi le
"pourquoi".
De fait, pour eux, l'étude fouillée de tel ou tel cas
particulier est inutile car, avec un peu de mauvaise foi, un
"sceptique" pourra toujours trouver un petit détail non
expliqué. Seule l'étude du phénomène dans
sa globalité, sans
restrictions aucunes (ie : même en prenant en compte les cas les
plus bizarres) permettra d'avancer dans sa
compréhension.
Cette communauté de pensée inhabituelle, entre deux
"clans" qui d'habitudent sont en désaccord profond, conforterait
plutôt mon opinion personnelle, à savoir que le
phénomène OVNI n'est toujours pas reconnu par la
majorité de nos
concitoyens, dont la quasi-totalité de la communauté
scientifique et des médias, qui lui reprochent justement de
n'être pas "prouvé".
Pour mémoire voici un sondage SOFRES de 1993 (je n'en ai pas
trouvé de plus récent), qui montre bien que les ETs se
trouvent en toute fin de liste des "croyances des français" :
En revanche, les Français restent ouverts à la
possibilité que ce phénomène soit réel,
à condition que la "Science"
en admette un jour la réalité :
Foin des certitudes en béton des sceptiques et des convaincus.
Etudions donc le sujet de la preuve en ufologie.
La confrontation des points de vue "sceptiques" et "croyants"
ci-dessus, nous donne déjà une piste : il faudra
vraisemblablement étudier le phénomène sous deux
angles :
"Micro(scopique)" : étude fouillée de cas
précis, en allant jusqu'au bout, pour voir s'il résiste
à toute explication "classique". Cette approche nous conduira
rapidement à constituer une liste des "meilleurs cas", disons le
"top ten" ou le "hit parade" des OVNIS.
"Macro(scopique)" : étude globale et statistique de
l'enssemble des signalisations d'OVNIs depuis 1947
Prouver quoi ?
Au sens strict du terme, l'existence des OVNIS est prouvée
à 100% sans que personne n'en doute. Il est
en effet indubitable que chaque jour, des milliers de personne de par
le monde voient dans le ciel des phénomènes
aériens qui leur paraissent sur le moment "non
identifié".
Mais personne ne doute que la majorité (sinon la
totalité) de
ces observations seraient parfaitement explicables par des causes
conventionnelles (avions, ballons, astres, ...) pour
peu que nous disposions à chaque fois d'informations suffisantes.
Donc lorsqu'on entend dire, par les "sceptiques", ou les ignorants "il
n'y a pas de preuves (tangibles) de la réalité des
OVNIS", il faut comprendre :
des "vaisseaux spatiaux pilotés par des extraterrestres".
Et c'est là justement que l'ambigüité commence, dans
la définition même du terme OVNI, et donc de la chose
à prouver.
Ces "sceptiques" mélangent en effet le phénomène
observé (l'ovni), avec son explication
(extra-terrestres, prototypes secrets,
voyageurs du temps, appararition mariale, ...). Ils
présupposent, comme la majeure partie de la population, qu'un
"vrai" ovni est forcément un engin interplanétaire avec
des petits êtres humanoides type X-Files (ou Independance
Day pour les plus apeurés) à son bord, qui nous
surveillent, enlèvent des humains pour s'hybrider avec eux,
mutilent
des vaches dans les prés, et dessinent des crop-circles chaque
été en Angleterre.
Voilà l'imagerie simpliste et commerciale qui est sous-tendue
par cette simple phrase, et contre laquelle il faut lutter. Non pas
parce que l'Hypothèse Extra-Terrestre serait en soi ridicule. Au
contraire, je le dis dès la page d'accueil de mon site,
elle reste pour moi la plus probable à ce jour.
Mais justement il ne faut pas mettre la charrue avant les boeufs :
avant de discuter sur ce qui provoque un
phénomène, il faut d'abord vérifier que ce
phénomène est bien réel. C'est du simple bon sens.
Bref, il y a deux choses différentes à prouver :
l'existence même d'un phénomène "vrais OVNIs"
(c'est à dire non réductible à des canulars ou des
méprises)
la nature de ces "vrais OVNIs" (soucoupes extraterrestres,
voyageurs temporels, etc.)
Cette distinction préliminaire n'est pas uniquement formelle,
elle est au contraire fondamentale. Certains "sceptiques",
en niant les observations et le phénomène lui même,
renvoient en effet les OVNIS au domaine des fées, elfes et
dragons
d'antan, donc à l'imaginaire folklorique pur et simple. Il est
donc bon à ce stade, de rappeler que le phénomène
existe
bel et bien, et de se demander comment le prouver.
NB : certains "pseudo-sceptiques" radicaux, prônent la "null
hypothesis" selon laquelle les "vrais" ovnis en général,
et les
OVNI/ET en particulier n'existent pas ! Selon eux toutes les observations seraient
explicables par des méprises ou des canulars. Il n'y a donc rien
à prouver. CQFD.
Il s'agit bien évidemment d'une croyance (négative), et
on ne discute pas d'une croyance. Passons.
Preuve scientifique
ou preuve judiciaire ?
L'autre ambiguïté de l'argument "il n'y a pas de preuves",
tient au non-dit sur la notion même de preuve. Dans ce cas
là
le néophyte, le quidam de la rue, va immédiatement penser
"preuve scientifique", tant l'aura de la Science est devenue
majeur depuis quelques dizaines d'années.
Et il aurait tort.
Aussi étrange que cela puisse paraitre pour une personne sans
culture scientifique minimum,
il est impossible de démontrer "scientifiquement" que les ovnis
existent.
De même il est impossible de prouver "scientifiquement" que j'ai
vu un camion blanc hier à 14 heures, ou bien que je
sois marié. Et pourtant je peux vous assurer que l'une au moins
de ces deux affirmations est vraie.
De même, la base, la matière même du
dossier OVNI, ce sont des témoignages, et des traces
(échos radar, photos, films, traces au sol).
Or on ne "prouve" pas scientifiquement une observation, ou un
témoignage. On la constate, c'est tout, et on en tire le cas
échéant des
hypothèses, ou des confirmations. Ou bien on fait une
enquête (policière, judiciaire, journalistique) pour le
confirmer
ou l'infirmer.
Mais dans tous les cas on reste dans le domaine de la preuve
"testimoniale" (donc de l'enquête), et non pas
"scientifique" (voir définitions au chapitre
"Références, rappels, définitions").
Bien entendu cette enquête peut elle-même faire appel avec
profit à des méthodes
scientifiques chaque fois que possible :
Par exemple par une analyse biochimique d'échantillons de
traces au sol (en double aveugle, auprès de plusieurs
laboratoires
indépendants de préférence). On cherche alors
à prouver la présence d'éléments "non
naturels" dans l'échantillon.
De même une photo ou un film d'ovni allégué
peut être soumis à l'analyse d'experts en
optique, en photographie, ou en astronomie.
On cherche alors à prouver la méprise, en trouvant la
cause connue (naturelle ou artificielle)
du phénomène photographié, ou bien
carrément à prouver la fraude ou le canular (maquette
suspendue par exemple).
Dans ce dernier cas (rare), une bonne enquête devrait
même s'adjoindre les services d'un
expert en trucages ou d'un magicien professionnel.
Ou encore une étude du ciel par un astronome ou un
spécialiste des satellites, démontrera que les
caractéristiques de l'observation relatée correspondent
exactement à telle conjonction planétaire ou à
telle rentrée de 3ème étage de fusée.
Une preuve "scientifique" ne s'applique stricto sensu
qu'à une théorie scientifique. Elle est
basée sur des critères de prédictibilité
(le modèle théorique prévoit tel résultat,
qui est ensuite observé lors d'une
expérience), et de reproductibilité (d'une
expérience, par d'autres équipes, "sur la paillasse"
comme on dit
parfois de manière imagée).
Par exemple si je dis avoir observée une nouvelle comète
hier soir, à telle heure, dans telle portion du ciel, ce n'est
pas prouvable scientifiquement. Mais si d'autres astronomes, se basant
sur mes indications, l'observent à leur tour,
alors l'existence de cette comète est prouvée.
NB : en théorie selon l'épistémologie
Poppérienne, une théorie ne peut jamais être
prouvée "juste" avec 100% de certitude, on peut seulement
démontrer qu'une théorie est fausse. En effet des
observations en accord avec les prédictions de la théorie
pourraient être dues, par hasard, à un autre
modèle. Mais en pratique, la communauté scientifique
s'accorde à parler de "preuve" quand même, quitte à
ce que cette théorie soit affinée ultérieurement,
ou englobée dans une théorie plus générale
(exemple : la théorie de la gravitation universelle de Newton,
fausse stricto sensu, peut être considérée comme un
cas particulier de la théorie de la Relativité
d'Einstein, et "vraie" en pratique dans la plupart des situations de la
vie quotidienne).
Enfin, les sceptiques disent très souvent que 'Les "croyants"
aux ovnis abaissent indûment le niveau de preuve à
fournir'.
Pour eux, la preuve scientifique serait toujours "plus forte" que la
preuve judiciaire ou
testimoniale. Ils cherchent ainsi à minimiser le poids des
preuves en faveur des ovnis, voire à les ramener à
presque rien.
Ce faisant ils se trompent évidemment et trompent ceux qui les
croient. Les deux types de preuve n'ont pas des poids
comparables, elles s'appliquent à des domaines distincts. Une
théorie scientifique ne pourra être prouvée que
scientifiquement, et jamais par une enquête ou des
témoignages. A l'inverse, une fraude fiscale, mon mariage, ou
l'observation d'une nouvelle comète, ne peuvent être
prouvés qu'au sens testimonial, et non scientifique.
Les sceptiques enchainent alors en disant parfois : "eh bien, puisque
le phénomène n'est pas prouvable scientifiquement,
il est vain, inutile et ridicule de continuer à
l'étudier". On ne peut évidemment qu'être en
désaccord avec cette
attitude résignée, voire frileuse ou peureuse.
D'une part parceque la difficulté de la preuve est largement
compensée
par les enjeux. Aussi improbables qu'on veuille bien les juger, les
théories avancées à ce jour pour expliquer les
OVNIS,
pourraient en effet toutes révolutionner notre civilisation.
D'autre part parce que le phénomène est prouvable quand
même (au sens testimonial) et que ce n'est pas rien ! Certains
évènements majeurs de notre siècle, tels la shoah,
sont prouvés ainsi, et c'est tant mieux.
A la vérité, cette attitude du type "preuve scientifique
ou rien", s'apparente fort au scientisme, cette religion de la
science qui a eu jadis son heure de gloire.
En résumé : preuve scientifique, non. Méthode
scientifique, oui, chaque fois que possible.
Les preuves
impossibles
Lorsque vous poussez les sceptiques à bout en leur demandant de
préciser ce qu'ils entendent par "preuves tangibles",
et après les avoir embarrassés avec quelques cas bien
solides (par exemple celui du Lac Chauvet), ils finissent tous
en général par se réfugier dans l'une des trois
propositions suivantes :
Une soucoupe volante (ou un morceau) à analyser en labo
Un extra-terrestre (ou un cadavre, ou un morceau) à
analyser en labo
Un débarquement officiel en grande pompe, à l'ONU,
d'un ambassadeur E.T., filmé pour le journal de 20 heures
Ces arguments témoignent d'une vision anthropocentrique, et
assez arrogante du monde, qui plaque sur d'éventuels visiteurs
d'un autre monde nos propres turpitudes et pulsions agressives.
Il est bien évident que lorsqu'on exige "ça" comme niveau
de preuve, alors tout débat est clôs. De telles preuves ne
peuvent
en effet nous être fournies que si nos "visiteurs" (quels qu'ils
soient) le veulent bien, et ils auraient toutes les
raisons possibles pour l'éviter, dans le contexte actuel (non
ingérance ou non perturbation de notre civilisation
notamment).
De plus, même si de telles preuves ont jamais existé (des
débris par exemple), les "autorités" (services secrets,
militaires, gouvernants) auraient toutes les raisons du monde de nous
les cacher.
Ces preuves "ultimes" sont donc des armes de dernier recours des
sceptiques, pour éviter de discuter des autres preuves,
très nombreuses celles-là, qui s'accumulent depuis 1947
au moins, et qui prouvent indubitablement la réalité des
ovnis, ainsi que la plausibilité de l'HET.
Une sorte d'épouvantail qui permet de se tirer d'un long
débat difficile, ou de rassurer en peu de mots la grande
masse des néophytes.
J'ai déjà démonté ces arguments dans cette ancienne page.
Revenons néanmoins en détail sur certains d'entre eux.
La preuve
matérielle
Autrement dit : "montrez moi un morceau de soucoupe, ou une soucoupe
entière, si possible en état de marche".
Cette demande se heurte à plusieurs objections :
Comment obtenir ces morceaux d'OVNI ou
OVNIs entiers ?
Oui comment ?
Les sceptiques les plus imaginatifs suggèrent que l'on
"descende" carrément l'une de ces "soucoupes", avec un missile
par exemple.
Cette brillante proposition nous éclaire sur le niveau de
civilisation de ceux qui la font. Comment ! Des étrangers venus
de loin, viennent nous visiter discrètement et pacifiquement
(tous les rapports officiels s'accordent à dire que les OVNIs
ne représentent aucun danger pour la sécurité des
USA ou des autres nations). Et tout ce que nous suggèrent ces
"sceptiques"
c'est de leur tirer dessus sans sommation ?
Belle mentalité. Si des E.T. nous visitent effectivement, je
comprends dès lors qu'ils soient prudents et évite tout
contact prématuré avec une espèce aussi
belliqueuse.
De plus, qui dit que nous soyions même capables de toucher un de
ces engins, au point de l'endomager ou de l'abattre ?
S'ils ont pu venir jusqu'à nous malgré les distances
interstellaires immenses, s'ils sont capables des prouesses
alléguées en vol, il est logique d'imaginer une avance
technologique en leur faveur. Fût-elle seulement de 1000 ans, il
est plus que probable qu'elle leur conférerait une
invunérabilité de fait face à nos meilleurs
chasseurs et équipements
de défense aérienne. Imagine-t-on une armée de
l'an mil, avec ses chevaliers, ses archers et ses catapultes,
réussir à abattre
ou érafler un char d'assaut Leclerc ou un chasseur Rafale ?
Si l'écart entre nos deux civilisations équivaut à
10 000 ou 100 000 ans, l'impossibilité est encore plus flagrante
De même un accident (incident matériel, foudroiement
pendant un orage, fausse manoeuvre), s'il n'est pas totalement
exclu a priori, parait improbable, pour les mêmes raisons que
ci-dessus. Selon la même analogie, nos avions de ligne
actuels sont infiniment plus fiables que ceux d'il y a 50 ans, les
automatismes informatiques corrigent automatiquement
moult erreurs humaines, les systèmes sont souvent redondants, et
cette tendance à la sécurisation ne fait que s'accentuer.
Et quand bien même un accident se produirait, n'est-il pas
logique d'imaginer que nos visiteurs, qui ont visiblement
tenus à rester très discrets (mais non totalement
invisibles) jusqu'à présents, envoient aussitôt un
ou des véhicules de
"secours". Pour porter assistance à l'équipage s'il y a
lieu (c'était peut être une sonde robotisée), puis
pour faire
disparaitre toute trace de l'incident ?
Comment être certain de leur
nature "extraordinaire" (ET ou autre) ?
Comment identifier à coup sûr un débris comme
étant extraterrestre, ou même seulement "paranormal" ? Par une analyse physico-chimique ? Les lois de la physique
étant les même partout dans l'univers, il est probable que
des engins "autres" soient constitués des mêmes
matériaux ou combinaisons et alliages (fer, acier, aluminium,
titane, etc.).
Bien sûr on peut espérer tomber sur des isotopes non
fréquents sur Terre. Par une analyse fonctionnelle ?
J'imagine que certains pseudo-sceptiques rèvent de tomber sur un
"pisto-laser" chargé, avec lequel ils
"grilleraient" tout un immeuble. Ou sur une soucoupe complète en
état de marche, qu'un surdoué du jeu "StaWars" sur
console Nintendo apprendrait à piloter en quelques heures, et
qui les emmenerait pour un voyage éclair Terre-Mars-Terre
d'à
peine une heure...On peut rêver effectivement.
Plus probablement nous resterions comme deux ronds de flan devant une
technologie qui dépasse la notre de plusieurs centaines
ou milliers d'années.
Si un "savant" du moyen-âge avait découvert par hasard un
disque DVD, il n'y aurait vu qu'un beau miroir rond, de facture
étrange, et
constitué d'une matière inconnue. Jamais il n'aurait pu
concevoir que de la musique et des images parlantes en couleur
étaient
inscrites dessus.
Si un égyptien ancien tombait sur le cockpit d'une capsule
Apollo, jamais il ne pourrait deviner son usage, ni a fortiori la
faire fonctionner.
Comment éviter que le
"secret défense" ne leur soit appliqué ?
Mais
admettons que l'on ait retrouvé un tel élément
matériel, et qu'il ait été identifié comme
"étrange". Compte tenu des enjeux colossaux, il est probable
selon moi,
qu'une chape de plomb tomberait aussitôt, si la
confirmation officielle de l'existence d'intelligences non humaines
était faite, et a fortiori si des contacts étaient
avérés.
Non seulement cette révélation risquerait de causer de
grands troubles dans le monde, notamment dans le domaine religieux,
mais
il est à peu près certain que "la grande muette",
l'armée, chercherait d'abord et avant tout à en tirer un
profit stratégique
personnel. Dans un premier temps afin d'évaluer les risques pour
la Défense du pays, dans un second temps dans l'espoir fou
d'en tirer des retombées technologiques décisives (bref,
de fabriquer des armes encore plus destructrices ou
invulnérables).
Rappelez vous la panique (fortement exagérée au
demeurant) en 1938 provoquée par l'émission de radio
d'Orson Wells sur la
Guerre des Mondes. Rappelez vous toutes ces sectes d'illuminés
new-âge qui se suicidaient par dizaines dans les années
80 dans l'espoir de voir leur corps astral embarquer dans l'immense
soucoupe volante venue les emporter juste avant la
fin de notre monde.
L'humanité est gouvernée, dirigée par la peur.
L'irruption
soudaine d'envahisseurs venus du ciel, tels les terrifiants
Dieux d'autrefois, virtuellement invulnérables et invincibles,
ramenant l'homme - précédemment si fier de son statut
autoproclamé de "sommet de la création" - au rang de
simple spectateur inférieur, dépossédé de
son libre arbitre, cette
irruption donc, si elle était mondialement divulguée
provoquerait à n'en pas douter un cataclysme social, religieux
et
philosophique, qui risquerait d'ébranler durablement toutes nos
sociétés humaines.
Bref, il ne manque pas de raisons,
altruites (éviter le "choc culturel") ou pas (en tirer un
avantage militaire exclusif), pour cacher une telle preuve si elle
venait à être découverte.
La preuve corporelle
Mêmes commentaires que ci-dessus pour la preuve
matérielle.
Comment se "procurer" un corps de supposé Extraterrestre (ou
autre
visiteur temporel ou extradimensionnel) ?
Comment être certain qu'il s'agit bien d'un ET et non d'un
"monstre" humain comme la Nature en produit hélas
régulièrement ?
Comment le "secret défense" ne serai-il pas apposé
immédiatement sur cette preuve ?
La preuve officielle
et spectaculaire
La question suivante revient souvent : "Mais pourquoi donc ne nous
contactent-ils pas ?". Elle dénote d'un anthropocentrisme et
d'un manque de recul évidents. Dans l'histoire de
l'humanité, chaque fois qu'une civilisation plus avancée
en a rencontré une autre, cela s'est traduit par
l'anéantissement de la seconde (anéantissement culturel,
mais très souvent aussi physique).
A rédiger ...
Les preuves
raisonnables
Puisque les preuves "impossibles" ont été
écartées (cf. ci-dessus), rabattons nous sur les preuves
"raisonnables",
c'est à dire essentiellement les témoignages, qu'ils
soient oraux, photographiques, films, vidéos, traces, ...
Les témoignages
Rappelons encore une fois, que les "sceptiques" les plus ultras, nient
à ces témoignages, aussi nombreux, fiables et
précis soient-ils, tout caractère probant dans le cas
particulier des OVNIS. Voici par exemple ce qu'a dit Georges Charpak
à
l'émission "Campus" de Guillaume Durand, à France 2, le 2
mai 2002 :
"La télévision et les
extraterrestres, c'est une
abomination. On vous montre une dizaine de personnes qui ont vu des
extraterrestres sortir d'une soucoupe, et il y a dix policiers qui en
témoignent. Maintenant, les chances d'avoir dix policiers
ivres-morts est la même que de trouver dix physiciens du CERN
ivres-morts, c'est à dire qu'elle est très petite. Mais
la probabilité pour
qu'il y ait un extraterrestre qui débarque et qui nous fasse des
farces est beaucoup, beaucoup plus petite encore".
Tout prix Nobel qu'il est, Georges Charpak laisse là au
vestiaire son scepticisme et sa méthodologie scientifique, pour
endosser les habits de la mauvaise foi et de l'aveuglement les plus
banals. En résumant ses propos :
les témoins d'ovnis sont tous des ivrognes
de manière générale la probabilité
d'existence des ovnis / ET est inférieure à toute autre
explication, même improbable. En mathématique, un nombre
inférieur à tout autre, aussi petit soit-il, est ... nul,
zéro.
Mais les "sceptiques" ont heureusement parfois un discours un peu plus
nuancé et argumenté. Voici par exemple la position de
"Gaël" (pseudo), rencontré sur le forum des Sceptiques du
Québec, à ce sujet :
Les preuves ne nature Testimoniales ou Juridiques ne sont pas
fiables en général (moins que les preuves scientifiques),
et pas recevables dans le cas de l'ufologie.
Effectivement, les
témoignages sont
(malheureusement) parfois considérés comme des preuves.
C'est justement l'une des
raisons pour lesquelles on envoie parfois des innocents en prison :
parce qu'on accepte comme preuves des choses qui
n'ont rien d'une preuve. L'un de mes films
préférés (12 hommes en colère, de Capra)
démonte d'ailleurs parfaitement
ce mécanisme.
[...]
Ceci dit, dans le cas de la justice, il est possible de se baser sur
des témoignages car on sait que le phénomène dont
il est question (la criminalité) existe. Alors un choix est fait
: implicitement, on accepte les inévitables erreurs
de ce système (la condamnation d'une certaine proportion
d'innocents) pour avoir plus d'efficacité face aux vrais
coupables.
Mais l'ufologie n'a strictement rien à voir avec tout ça.
Parce qu'en ufologie, nous ne sommes pas sur que le
phénomène existe. L'ufologie serait comparable uniquement
à un procès pour meurtre dans lequel on aurait pas
retrouvé
le corps de la victime, et où l'accusation serait basée
uniquement sur des supputations et des témoignages*, dans une
société idéale où il n'existerait aucune
preuve de l'existence d'une quelconque forme de criminalité d'un
bout à
l'autre de l'histoire de cette société.
*dans la quasi totalité des procès de ce type,
l'accusé à été reconnu non coupable.
Ce que je veux dire, c'est qu'en ufologie il n'est pas possible de
prendre pour preuves (ou indices forts) des
témoignages à moins d'être à priori
quasi-persuadé de l'existence d'ovnis/ET. Mais pour toute
personne qui n'a pas
cet à priori, se contenter de témoignages comme preuves
est ridicule.
Vrai en théorie ... faux en pratique !
Dans des tas de domaines de la vie courante, la preuve scientifique ne
peut pas s'appliquer, et en pratique, on applique
avec un résultat globalement positif la preuve
juridique/testimoniale.
Exemple : en pratique, l'immense majorité des 5 milliards de
terriens se contente de témoignages, pour croire
que Neptune est une planète géante gazeuse, la
8ème en
partant du soleil. Personne, moi le premier, ne l'a observée
réellement. L'eussions nous fait, que nous aurions d'ailleurs
été incapables de prouver que ce petit point lumineux
à
peine visible dans les plus puissants de nos télescopes, est une
planète, et encore moins la 8ème planète de notre
système solaire. Nous croyons ces témoignages, car ils
émanent de savants respectables et nombreux, qu'ils sont
imprimés sur les livres de classe et diffusés par les
medias. Ils ne sont plausibles que si l'on accepte également
toutes les découvertes antérieures (Uranus, Saturne,
Jupiter ...), qui relèvent elles aussi du témoignage et
de la
croyance pour le quidam moyen.
Bon, l'analogie s'arrête là. Car en théorie, un
astronome pointilleux, qui déciderait de vérifier
l'existence de Neptune,
pourrait pointer son instrument dans la direction indiquée par
les tables astronomiques (1ère vérification), calculer
son
mouvement d'après les lois de Newton, prévoir ses
positions futures, et vérifier expérimentalement qu'elle
s'y trouve bien
(seconde vérification). Mais c'est uniquement parce que nous
parlons là d'un phénomène Naturel, reproductible
et prévisible,
domaine de prédilection de la Science. S'agissant d'un
phénomène imprévisible, non reproductible, et
apparemment
"intelligent", comme celui des ovnis, les sciences "dures" atteignent
là par définition leurs limites. On entre alors
dans les sciences "molles" (analyse des témoignages,
socio-psychologie), puis de la "non-science" : enquête,
recoupements,
recherche d'indices, de traces, de témoins, étude
systématique de toutes les explications "rationnelles"
envisageables.
Les photographies
De même les "pseudo-sceptiques" nient également tout
caractère probant aux photographies d'ovnis. Voici par exemple
la position de "Gaël" (pseudo), rencontré sur le forum des
Sceptiques du Québec :
Je rejette les photos et films pour de nombreuses raisons :
Il est très facile de truquer une photo, ou de voir
apparaître sur une photo des effets imprévus dûs
à de nombreux facteurs autre que l'existence d'un ovni.
La majorité des photos sont prises de jour. Or imaginer
que des ovnis qui veulent cacher leur présence, soient
dirigés par des entités assez stupides pour nous
survolent en plein jour, est complètement absurde. Ce simple
argument suffit à mes yeux pour jeter à la poubelle
toutes les photos prises de jour.
Quand elles sont prises de nuit, les photos sont de très
mauvaise qualité (plus faciles à truquer, plus facile
aussi de se tromper en voyant apparaître reflets et autres
éléments pouvant être pris pour des ovnis).
Il est quasiment impossible d'évaluer la taille, la
vitesse et la distance à laquelle se situe un objet
éloigné volant en mouvement, même quand on assiste
directement à la scène. Sur une photo, c'est encore plus
impossible. Et pourtant les ufologues ne se gênent pas pour nous
assener des calculs douteux tentant de « prouver » que sur
telle ou telle photo, l'objet fait telle taille, se trouve à
telle distance et va a telle vitesse (calculs qui évidemment
corroborent toujours leur croyance). Pourtant tout cela reste toujours
du domaine des suppositions et théories hasardeuses, et
ça ne fait qu'embrouiller le problème en
générant de fausses questions.
Ce rejet des photos en général, et surtout des photos de
jour, est étonnant. Il ressemble presque à "c'est trop
beau pour être vrai".
Il se base notamment sur une présupposition du comportement des
"pilotes" des ovnis qui me parait hautement spéculative.
Pour ma part j'ai au contraire tendance à rejeter plutôt
les cas nocturnes car très difficiles à analyser, et
plus facilement truquables.
Je travaille toujours en ce moment sur le
cas Chauvet (ma marotte :-).
Je le connais bien, j'ai pu avoir accès à
des photos seconde génération bien meilleures que les
scans initiaux tirés du livre de Guérin.
C'est assez impressionnant.
Et les "sceptiques" se trompent en disant : on peut tout
truquer donc ça ne vaut rien. C'est faux.
Tout d'abord en 1952 c'était beaucoup plus dur de truquer. Et
lorsque certaines conditions (rares) de fiabilité sont
remplies, comme pour Chauvet, on peut analyser et éliminer une
à une toutes les possibilités de trucage
(je suis presque au bout, chapitre 6 à venir). Le trucage photo
c'est pas de la magie, ça permet de faire des
tas de choses spectaculaires, mais pas tout, ou pas n'importe comment.
On peut douter de tout c'est vrai, mais
pas gratuitement, juste pour botter en touche, pas sans justifier un
minimum . Ex : cette photo est probablement
un trucage. OK lequel ? Par double exposition. Oui mais dans ce cas
l'objet serait sous exposé par rapport au ciel.
OK , alors une maquette lancée en l'air. OK, mais alors ...
etc...
En revanche je suis d'accord, une photo seule ne peut être une
preuve en soi. Mais elle ne peut que renforcer un
témoignage. A fortiori lorsqu'elles sont nombreuses,
spectaculaires et nettes (Chauvet, Trinidade, Vancouver,
McMinville).
Certes "- Il est quasiment impossible d'évaluer la taille, la
vitesse et la distance à laquelle se situe un objet
éloigné volant en mouvement".
C'est vrai. Mais quasiment aucun ufologue sérieux ne tombe dans
ce piège. Tous savent cela et y prennent bien garde,
même si c'est vrai, on peut faire des hypothèses et
calculs pour voir quelle taille aurait l'objet s'il était
à telle
distance, ou quelle vitesse...Parfois on peut trouver des tailles
minimales (objet derrière un point repère) ou
maximales (objet devant).
Quelques rappels et
définitions
Définition
du dictionnaire Hachette
Preuve : Information, raisonnement destiné à
établir la vérité (d'une proposition, d'un fait).
Droit : Démonstration dans les formes requises de l'existence
d'un fait ou d'un acte juridique ;
Preuve testimoniale : fondée sur des témoignages.
Charge de la preuve
Tâche de prouver les faits nécessaires au succès
d’une prétention. Il est de principe d’affirmer que
cette tâche
appartient à celui qui est l’auteur de la
prétention concernée (« actor incumbit probatio
»).
Mais la loi vient parfois, par le biais de présomptions
antéjudiciaires, inverser cette charge.
Ainsi, par exemple, la bonne foi est-elle toujours
présumée, comme la solidarité en droit commercial
ou la
commercialité d’un acte accompli par un commerçant.
Le commerçant qui se prévaut de cette
commercialité pourra se
borner à l’affirmer et il appartiendra, alors, au
défendeur qui le contesterait d’apporter la preuve du
caractère
civil dudit acte.
En outre, la partie sur laquelle pèse la charge de la preuve
peut lorsqu’elle ne dispose pas d’éléments
suffisants
demander au juge d’ordonner une mesure d’instruction qui
permettra de recueillir des preuves.
Le juge peut ordonner d’office de telles mesures.
Source :
http://www.lawperationnel.com/Dictionnaire_Juridique/Charge%20de%20la%20preuve.htm
L'encyclopédie
Yahoo
http://fr.encyclopedia.yahoo.com/articles/ni/ni_852_p0.html
Chercher à prouver est la réponse à une mise en
doute.
La recherche de preuve concerne principalement deux cadres de
légalité: juridique et scientifique.
La question de la nature de la preuve que la raison attend (construit,
ou découvre) porte sur la raison elle-même
et sur son pouvoir propre: elle engage donc un questionnement
métaphysique.
Dans le cadre juridique (pénal) français, la preuve que
recherche l'accusation est la mise en évidence que
l'innocence présumée du prévenu est douteuse, puis
indubitablement fausse. La preuve peut être un
élément matériel,
le jugement passant ensuite par
«délibération», «conviction»,
c'est-à-dire par un dialogue intérieur
intersubjectivement contrôlé.
Dans le cadre scientifique, la preuve est la certitude de
validité expérimentale dans le cadre hypothétique
d'une
théorie, cette validation étant elle-même
théorique et/ou théoriquement faisable ou observable. Par
exemple
la découverte de Neptune par Le Verrier en 1846 est
théoriquement construite sur les lois de Kepler et
théoriquement
prouvée par les calculs effectués selon ces lois.
L'hypothèse consiste à imaginer l'existence de Neptune,
la preuve expérimentale est théorique, alors que
parallèlement, elle est techniquement observée avec une
précision moindre dans le télescope de J.G. Galle. Trois
cents ans auparavant Galilée avait vu la planète Neptune
sans pouvoir la découvrir puisqu'il n'avait pas
théoriquement construit l'hypothèse de son existence:
non mise en question, celle-ci disparaît du champ de recherche
sélectionné.
L’échelle de crédibilité est un outil
quantitatif permettant, selon certains critères
préétablis, de juger de
la pertinence ou de la véracité de certaines informations
véhiculées dans les médias écrits ou
électroniques.
Non fondée ou aucune donnée scientifique =
consensus d'experts, avis d'experts
Peu probable = études randomisées et
contrôlées négatives, études d'association
négatives ou partagées
Probable = études randomisées et
contrôlées positives ou partagées, études
d’association positives
Fondée = plusieurs études randomisées et
contrôlées
Autre
méthodologie de l'échelle de
crédibilité
1. Revue exhaustive de la documentation scientifique pour une
AFFIRMATION donnée (par exemple, « le vin protège
des maladies du cœur »).
2. Catégorisation, par types d'études, des articles
scientifiques publiés sur le sujet.
3. Analyse des résultats par catégories.
Le niveau 0 implique que l’affirmation repose sur le seul
avis d’un expert ou de plusieurs experts.
Le niveau 1 implique que plus de 3 études
randomisées et contrôlées ont été
menées auprès de plus de 5 000
participants, et qu’elles étaient négatives et non
divergentes, ou encore que les études d’association sont
négatives ou divergentes. Le terme « divergent »
réfère à un ratio études positives /
études négatives par
rapport à l'affirmation plus grand que 20 %.
Le passage du niveau 1 au niveau 2 sur l'échelle de
crédibilité implique que les études
randomisées et
contrôlées ou d’association étaient positives
ou divergentes.
Le passage du niveau 2 au niveau 3 sur l’échelle
de crédibilité implique que plus de 3 études
randomisées et
contrôlées ont été menées
auprès de plus de 5 000 participants et qu'elles
n’étaient pas divergentes.