La notion de preuve en ufologie (Chapitre I) :


Le meilleur moyen de ne pas trouver de preuve, c'est de ne pas en chercher (Pierre Guérin)
L' absence de preuve n'est pas une preuve d'absence (anonyme)

La notion de preuve en général, et de preuve scientifique en particulier, est tout sauf triviale. Elle donne lieu à d'innombrables et interminables débats épistémologiques depuis des siècles. Voici, à titre d'illustration, un exemple de groupe de travail universitaire (Lille 3) qui ambitionne de "plancher" dessus : Le projet "Preuve"
L'ufologie traite de choses / phénomènes dont on ne connait pas la nature ni même s'ils existent vraiment (c'est justement ce que l'on veut démontrer). Il est donc très difficile d'y appliquer un "étalon" de preuve.
Il n'y a aucune "bible", aucun ouvrage de référence, aucune étude universitaire ou littéraire universellement acceptée qui définisse la "vraie" preuve en matière d'ovni. Seul le bon sens doit nous guider en la matière. Il est hélas variable selon les individus. Telle preuve "absolue" pour l'un (croyant), sera "insuffisante" pour l'autre (sceptique).

Sommaire

+Prouver : à quoi bon ?
+Prouver : quoi ?
+Preuve scientifique ou preuve judiciaire ?
+Les preuves impossibles
+Les preuves raisonnables
+Références : Quelques rappels et définitions

Prouver : à quoi bon ?

Ce qui m'a le plus surpris lorsque j'ai étudié le sujet de la Preuve en Ufologie, c'est qu'une majorité de personnes, aussi bien "pros ovnis" (ufologues), "anti ovnis" (sceptiques), que "neutres" (monsieur tout le monde), ne voit absolument aucun intéret à entamer une telle démarche.

Pour la plupart des sceptiques, la preuve est faite depuis longtemps que toute cette histoire d'OVNI et d'extraterrestres est un mythe moderne, à ranger au rayon des autres supersititions (bigfoot, Loch Ness, revenants, communication avec les morts, pouvoirs PSI, etc.). Inutile donc de perdre du temps et de l'argent à étudier un sujet qui n'a jamais su quitter le rayon ésotérisme des librairies, ni la rubrique canular des journaux depuis 50 ans.
De fait pour les sceptiques, le nombre gigantesque de cas recensés depuis 50 ans n'est absolument pas une preuve du phénomène, puisque - selon eux - aucun n'a jamais résisté à une enquête fouillée, rigoureuse et scientifique.

De l'autre coté, pour beaucoup d'ufologues, et cela m'a davantage surpris, la preuve est également faite depuis longtemps ... mais du contraire. Les OVNIS (mais aussi selon la personne : les crop circles, les mutilations de bétail, les enlèvements d'humains, etc.) sont un fait avéré, reconnu de tous à l'exception d'une petite minorité de réfractaires. Le phénomène étant indubitable, et s'imposant à tous dans sa globalité depuis 50 ans, il convient désormais de ne plus perdre de temps à essayer de le prouver, mais de mettre toute son énergie à essayer de mieux le comprendre et l'expliquer. Trouver le "comment", mais aussi le "pourquoi".
De fait, pour eux, l'étude fouillée de tel ou tel cas particulier est inutile car, avec un peu de mauvaise foi, un "sceptique" pourra toujours trouver un petit détail non expliqué. Seule l'étude du phénomène dans sa globalité, sans restrictions aucunes (ie : même en prenant en compte les cas les plus bizarres) permettra d'avancer dans sa compréhension.

Cette communauté de pensée inhabituelle, entre deux "clans" qui d'habitudent sont en désaccord profond, conforterait plutôt mon opinion personnelle, à savoir que le phénomène OVNI n'est toujours pas reconnu par la majorité de nos concitoyens, dont la quasi-totalité de la communauté scientifique et des médias, qui lui reprochent justement de n'être pas "prouvé".
Pour mémoire voici un sondage SOFRES de 1993 (je n'en ai pas trouvé de plus récent), qui montre bien que les ETs se trouvent en toute fin de liste des "croyances des français" :

Sondage SOFRES 1993 - Croyances

En revanche, les Français restent ouverts à la possibilité que ce phénomène soit réel, à condition que la "Science" en admette un jour la réalité :

Sondage SOFRES 1993 - Croyances
Foin des certitudes en béton des sceptiques et des convaincus. Etudions donc le sujet de la preuve en ufologie.

La confrontation des points de vue "sceptiques" et "croyants" ci-dessus, nous donne déjà une piste : il faudra vraisemblablement étudier le phénomène sous deux angles :

Prouver quoi ?

Au sens strict du terme, l'existence des OVNIS est prouvée à 100% sans que personne n'en doute. Il est en effet indubitable que chaque jour, des milliers de personne de par le monde voient dans le ciel des phénomènes aériens qui leur paraissent sur le moment "non identifié".
Mais personne ne doute que la majorité (sinon la totalité) de ces observations seraient parfaitement explicables par des causes conventionnelles (avions, ballons, astres, ...) pour peu que nous disposions à chaque fois d'informations suffisantes.

Donc lorsqu'on entend dire, par les "sceptiques", ou les ignorants "il n'y a pas de preuves (tangibles) de la réalité des OVNIS", il faut comprendre : des "vaisseaux spatiaux pilotés par des extraterrestres".
Et c'est là justement que l'ambigüité commence, dans la définition même du terme OVNI, et donc de la chose à prouver.

Ces "sceptiques" mélangent en effet le phénomène observé (l'ovni), avec son explication (extra-terrestres, prototypes secrets, voyageurs du temps, appararition mariale, ...). Ils présupposent, comme la majeure partie de la population, qu'un "vrai" ovni est forcément un engin interplanétaire avec des petits êtres humanoides type X-Files (ou Independance Day pour les plus apeurés) à son bord, qui nous surveillent, enlèvent des humains pour s'hybrider avec eux, mutilent des vaches dans les prés, et dessinent des crop-circles chaque été en Angleterre.
Voilà l'imagerie simpliste et commerciale qui est sous-tendue par cette simple phrase, et contre laquelle il faut lutter. Non pas parce que l'Hypothèse Extra-Terrestre serait en soi ridicule. Au contraire, je le dis dès la page d'accueil de mon site, elle reste pour moi la plus probable à ce jour.
Mais justement il ne faut pas mettre la charrue avant les boeufs : avant de discuter sur ce qui provoque un phénomène, il faut d'abord vérifier que ce phénomène est bien réel. C'est du simple bon sens.

Bref, il y a deux choses différentes à prouver :
  1. l'existence même d'un phénomène "vrais OVNIs" (c'est à dire non réductible à des canulars ou des méprises)
  2. la nature de ces "vrais OVNIs" (soucoupes extraterrestres, voyageurs temporels, etc.)
Cette distinction préliminaire n'est pas uniquement formelle, elle est au contraire fondamentale. Certains "sceptiques", en niant les observations et le phénomène lui même, renvoient en effet les OVNIS au domaine des fées, elfes et dragons d'antan, donc à l'imaginaire folklorique pur et simple. Il est donc bon à ce stade, de rappeler que le phénomène existe bel et bien, et de se demander comment le prouver.

NB : certains "pseudo-sceptiques" radicaux, prônent la "null hypothesis" selon laquelle les "vrais" ovnis en général, et les OVNI/ET en particulier n'existent pas ! Selon eux toutes les observations seraient explicables par des méprises ou des canulars. Il n'y a donc rien à prouver. CQFD.
Il s'agit bien évidemment d'une croyance (négative), et on ne discute pas d'une croyance. Passons.

Preuve scientifique ou preuve judiciaire ?

L'autre ambiguïté de l'argument "il n'y a pas de preuves", tient au non-dit sur la notion même de preuve. Dans ce cas là le néophyte, le quidam de la rue, va immédiatement penser "preuve scientifique", tant l'aura de la Science est devenue majeur depuis quelques dizaines d'années.
Et il aurait tort.
Aussi étrange que cela puisse paraitre pour une personne sans culture scientifique minimum, il est impossible de démontrer "scientifiquement" que les ovnis existent. De même il est impossible de prouver "scientifiquement" que j'ai vu un camion blanc hier à 14 heures, ou bien que je sois marié. Et pourtant je peux vous assurer que l'une au moins de ces deux affirmations est vraie.
De même, la base, la matière même du dossier OVNI, ce sont des témoignages, et des traces (échos radar, photos, films, traces au sol).
Or on ne "prouve" pas scientifiquement une observation, ou un témoignage. On la constate, c'est tout, et on en tire le cas échéant des hypothèses, ou des confirmations. Ou bien on fait une enquête (policière, judiciaire, journalistique) pour le confirmer ou l'infirmer.
Mais dans tous les cas on reste dans le domaine de la preuve "testimoniale" (donc de l'enquête), et non pas "scientifique" (voir définitions au chapitre "Références, rappels, définitions").

Bien entendu cette enquête peut elle-même faire appel avec profit à des méthodes scientifiques chaque fois que possible : Une preuve "scientifique" ne s'applique stricto sensu qu'à une théorie scientifique. Elle est basée sur des critères de prédictibilité (le modèle théorique prévoit tel résultat, qui est ensuite observé lors d'une expérience), et de reproductibilité (d'une expérience, par d'autres équipes, "sur la paillasse" comme on dit parfois de manière imagée).
Par exemple si je dis avoir observée une nouvelle comète hier soir, à telle heure, dans telle portion du ciel, ce n'est pas prouvable scientifiquement. Mais si d'autres astronomes, se basant sur mes indications, l'observent à leur tour, alors l'existence de cette comète est prouvée.
NB : en théorie selon l'épistémologie Poppérienne, une théorie ne peut jamais être prouvée "juste" avec 100% de certitude, on peut seulement démontrer qu'une théorie est fausse. En effet des observations en accord avec les prédictions de la théorie pourraient être dues, par hasard, à un autre modèle. Mais en pratique, la communauté scientifique s'accorde à parler de "preuve" quand même, quitte à ce que cette théorie soit affinée ultérieurement, ou englobée dans une théorie plus générale (exemple : la théorie de la gravitation universelle de Newton, fausse stricto sensu, peut être considérée comme un cas particulier de la théorie de la Relativité d'Einstein, et "vraie" en pratique dans la plupart des situations de la vie quotidienne).

Enfin, les sceptiques disent très souvent que 'Les "croyants" aux ovnis abaissent indûment le niveau de preuve à fournir'. Pour eux, la preuve scientifique serait toujours "plus forte" que la preuve judiciaire ou testimoniale. Ils cherchent ainsi à minimiser le poids des preuves en faveur des ovnis, voire à les ramener à presque rien.
Ce faisant ils se trompent évidemment et trompent ceux qui les croient. Les deux types de preuve n'ont pas des poids comparables, elles s'appliquent à des domaines distincts. Une théorie scientifique ne pourra être prouvée que scientifiquement, et jamais par une enquête ou des témoignages. A l'inverse, une fraude fiscale, mon mariage, ou l'observation d'une nouvelle comète, ne peuvent être prouvés qu'au sens testimonial, et non scientifique.

Les sceptiques enchainent alors en disant parfois : "eh bien, puisque le phénomène n'est pas prouvable scientifiquement, il est vain, inutile et ridicule de continuer à l'étudier". On ne peut évidemment qu'être en désaccord avec cette attitude résignée, voire frileuse ou peureuse.
D'une part parceque la difficulté de la preuve est largement compensée par les enjeux. Aussi improbables qu'on veuille bien les juger, les théories avancées à ce jour pour expliquer les OVNIS, pourraient en effet toutes révolutionner notre civilisation.
D'autre part parce que le phénomène est prouvable quand même (au sens testimonial) et que ce n'est pas rien ! Certains évènements majeurs de notre siècle, tels la shoah, sont prouvés ainsi, et c'est tant mieux.
A la vérité, cette attitude du type "preuve scientifique ou rien", s'apparente fort au scientisme, cette religion de la science qui a eu jadis son heure de gloire.

En résumé : preuve scientifique, non. Méthode scientifique, oui, chaque fois que possible.

Les preuves impossibles

Lorsque vous poussez les sceptiques à bout en leur demandant de préciser ce qu'ils entendent par "preuves tangibles", et après les avoir embarrassés avec quelques cas bien solides (par exemple celui du Lac Chauvet), ils finissent tous en général par se réfugier dans l'une des trois propositions suivantes :
  1. Une soucoupe volante (ou un morceau) à analyser en labo
  2. Un extra-terrestre (ou un cadavre, ou un morceau) à analyser en labo
  3. Un débarquement officiel en grande pompe, à l'ONU, d'un ambassadeur E.T., filmé pour le journal de 20 heures
Ces arguments témoignent d'une vision anthropocentrique, et assez arrogante du monde, qui plaque sur d'éventuels visiteurs d'un autre monde nos propres turpitudes et pulsions agressives.
Il est bien évident que lorsqu'on exige "ça" comme niveau de preuve, alors tout débat est clôs. De telles preuves ne peuvent en effet nous être fournies que si nos "visiteurs" (quels qu'ils soient) le veulent bien, et ils auraient toutes les raisons possibles pour l'éviter, dans le contexte actuel (non ingérance ou non perturbation de notre civilisation notamment).
De plus, même si de telles preuves ont jamais existé (des débris par exemple), les "autorités" (services secrets, militaires, gouvernants) auraient toutes les raisons du monde de nous les cacher.

Ces preuves "ultimes" sont donc des armes de dernier recours des sceptiques, pour éviter de discuter des autres preuves, très nombreuses celles-là, qui s'accumulent depuis 1947 au moins, et qui prouvent indubitablement la réalité des ovnis, ainsi que la plausibilité de l'HET.
Une sorte d'épouvantail qui permet de se tirer d'un long débat difficile, ou de rassurer en peu de mots la grande masse des néophytes.

J'ai déjà démonté ces arguments dans cette ancienne page. Revenons néanmoins en détail sur certains d'entre eux.

La preuve matérielle

Autrement dit : "montrez moi un morceau de soucoupe, ou une soucoupe entière, si possible en état de marche".

Cette demande se heurte à plusieurs objections :
  1. Comment obtenir ces morceaux d'OVNI ou OVNIs entiers ?

  2. Oui comment ?
    Les sceptiques les plus imaginatifs suggèrent que l'on "descende" carrément l'une de ces "soucoupes", avec un missile par exemple.
    Cette brillante proposition nous éclaire sur le niveau de civilisation de ceux qui la font. Comment ! Des étrangers venus de loin, viennent nous visiter discrètement et pacifiquement (tous les rapports officiels s'accordent à dire que les OVNIs ne représentent aucun danger pour la sécurité des USA ou des autres nations). Et tout ce que nous suggèrent ces "sceptiques" c'est de leur tirer dessus sans sommation ?
    Belle mentalité. Si des E.T. nous visitent effectivement, je comprends dès lors qu'ils soient prudents et évite tout contact prématuré avec une espèce aussi belliqueuse.
    De plus, qui dit que nous soyions même capables de toucher un de ces engins, au point de l'endomager ou de l'abattre ? S'ils ont pu venir jusqu'à nous malgré les distances interstellaires immenses, s'ils sont capables des prouesses alléguées en vol, il est logique d'imaginer une avance technologique en leur faveur. Fût-elle seulement de 1000 ans, il est plus que probable qu'elle leur conférerait une invunérabilité de fait face à nos meilleurs chasseurs et équipements de défense aérienne. Imagine-t-on une armée de l'an mil, avec ses chevaliers, ses archers et ses catapultes, réussir à abattre ou érafler un char d'assaut Leclerc ou un chasseur Rafale ? Si l'écart entre nos deux civilisations équivaut à 10 000 ou 100 000 ans, l'impossibilité est encore plus flagrante

    De même un accident (incident matériel, foudroiement pendant un orage, fausse manoeuvre), s'il n'est pas totalement exclu a priori, parait improbable, pour les mêmes raisons que ci-dessus. Selon la même analogie, nos avions de ligne actuels sont infiniment plus fiables que ceux d'il y a 50 ans, les automatismes informatiques corrigent automatiquement moult erreurs humaines, les systèmes sont souvent redondants, et cette tendance à la sécurisation ne fait que s'accentuer.
    Et quand bien même un accident se produirait, n'est-il pas logique d'imaginer que nos visiteurs, qui ont visiblement tenus à rester très discrets (mais non totalement invisibles) jusqu'à présents, envoient aussitôt un ou des véhicules de "secours". Pour porter assistance à l'équipage s'il y a lieu (c'était peut être une sonde robotisée), puis pour faire disparaitre toute trace de l'incident ?

  3. Comment être certain de leur nature "extraordinaire" (ET ou autre) ?

  4. Comment identifier à coup sûr un débris comme étant extraterrestre, ou même seulement "paranormal" ?
    Par une analyse physico-chimique ? Les lois de la physique étant les même partout dans l'univers, il est probable que des engins "autres" soient constitués des mêmes matériaux ou combinaisons et alliages (fer, acier, aluminium, titane, etc.).
    Bien sûr on peut espérer tomber sur des isotopes non fréquents sur Terre.
    Par une analyse fonctionnelle ? J'imagine que certains pseudo-sceptiques rèvent de tomber sur un "pisto-laser" chargé, avec lequel ils "grilleraient" tout un immeuble. Ou sur une soucoupe complète en état de marche, qu'un surdoué du jeu "StaWars" sur console Nintendo apprendrait à piloter en quelques heures, et qui les emmenerait pour un voyage éclair Terre-Mars-Terre d'à peine une heure...On peut rêver effectivement.

    Plus probablement nous resterions comme deux ronds de flan devant une technologie qui dépasse la notre de plusieurs centaines ou milliers d'années.
    Si un "savant" du moyen-âge avait découvert par hasard un disque DVD, il n'y aurait vu qu'un beau miroir rond, de facture étrange, et constitué d'une matière inconnue. Jamais il n'aurait pu concevoir que de la musique et des images parlantes en couleur étaient inscrites dessus.
    Si un égyptien ancien tombait sur le cockpit d'une capsule Apollo, jamais il ne pourrait deviner son usage, ni a fortiori la faire fonctionner.

  5. Comment éviter que le "secret défense" ne leur soit appliqué ?
Mais admettons que l'on ait retrouvé un tel élément matériel, et qu'il ait été identifié comme "étrange". Compte tenu des enjeux colossaux, il est probable selon moi, qu'une chape de plomb tomberait aussitôt, si la confirmation officielle de l'existence d'intelligences non humaines était faite, et a fortiori si des contacts étaient avérés. Non seulement cette révélation risquerait de causer de grands troubles dans le monde, notamment dans le domaine religieux, mais il est à peu près certain que "la grande muette", l'armée, chercherait d'abord et avant tout à en tirer un profit stratégique personnel. Dans un premier temps afin d'évaluer les risques pour la Défense du pays, dans un second temps dans l'espoir fou d'en tirer des retombées technologiques décisives (bref, de fabriquer des armes encore plus destructrices ou invulnérables).
    Rappelez vous la panique (fortement exagérée au demeurant) en 1938 provoquée par l'émission de radio d'Orson Wells sur la Guerre des Mondes. Rappelez vous toutes ces sectes d'illuminés new-âge qui se suicidaient par dizaines dans les années 80 dans l'espoir de voir leur corps astral embarquer dans l'immense soucoupe volante venue les emporter juste avant la fin de notre monde.
    L'humanité est gouvernée, dirigée par la peur. L'irruption soudaine d'envahisseurs venus du ciel, tels les terrifiants Dieux d'autrefois, virtuellement invulnérables et invincibles, ramenant l'homme - précédemment si fier de son statut autoproclamé de "sommet de la création" - au rang de simple spectateur inférieur, dépossédé de son libre arbitre, cette irruption donc, si elle était mondialement divulguée provoquerait à n'en pas douter un cataclysme social, religieux et philosophique, qui risquerait d'ébranler durablement toutes nos sociétés humaines.

Bref, il ne manque pas de raisons, altruites (éviter le "choc culturel") ou pas (en tirer un avantage militaire exclusif), pour cacher une telle preuve si elle venait à être découverte.

La preuve corporelle

Mêmes commentaires que ci-dessus pour la preuve matérielle.
Comment se "procurer" un corps de supposé Extraterrestre (ou autre visiteur temporel ou extradimensionnel) ?
Comment être certain qu'il s'agit bien d'un ET et non d'un "monstre" humain comme la Nature en produit hélas régulièrement ?
Comment le "secret défense" ne serai-il pas apposé immédiatement sur cette preuve ?

La preuve officielle et spectaculaire

La question suivante revient souvent : "Mais pourquoi donc ne nous contactent-ils pas ?". Elle dénote d'un anthropocentrisme et d'un manque de recul évidents. Dans l'histoire de l'humanité, chaque fois qu'une civilisation plus avancée en a rencontré une autre, cela s'est traduit par l'anéantissement de la seconde (anéantissement culturel, mais très souvent aussi physique).

A rédiger ...

Les preuves raisonnables

Puisque les preuves "impossibles" ont été écartées (cf. ci-dessus), rabattons nous sur les preuves "raisonnables", c'est à dire essentiellement les témoignages, qu'ils soient oraux, photographiques, films, vidéos, traces, ...

Les témoignages

Rappelons encore une fois, que les "sceptiques" les plus ultras, nient à ces témoignages, aussi nombreux, fiables et précis soient-ils, tout caractère probant dans le cas particulier des OVNIS. Voici par exemple ce qu'a dit Georges Charpak à l'émission "Campus" de Guillaume Durand, à France 2, le 2 mai 2002 :
"La télévision et les extraterrestres, c'est une abomination. On vous montre une dizaine de personnes qui ont vu des extraterrestres sortir d'une soucoupe, et il y a dix policiers qui en témoignent. Maintenant, les chances d'avoir dix policiers ivres-morts est la même que de trouver dix physiciens du CERN ivres-morts, c'est à dire qu'elle est très petite. Mais la probabilité pour qu'il y ait un extraterrestre qui débarque et qui nous fasse des farces est beaucoup, beaucoup plus petite encore".
Tout prix Nobel qu'il est, Georges Charpak laisse là au vestiaire son scepticisme et sa méthodologie scientifique, pour endosser les habits de la mauvaise foi et de l'aveuglement les plus banals. En résumant ses propos :
Mais les "sceptiques" ont heureusement parfois un discours un peu plus nuancé et argumenté. Voici par exemple la position de "Gaël" (pseudo), rencontré sur le forum des Sceptiques du Québec, à ce sujet :

Les preuves ne nature Testimoniales ou Juridiques ne sont pas fiables en général (moins que les preuves scientifiques), et pas recevables dans le cas de l'ufologie.

Effectivement, les témoignages sont (malheureusement) parfois considérés comme des preuves. C'est justement l'une des raisons pour lesquelles on envoie parfois des innocents en prison : parce qu'on accepte comme preuves des choses qui n'ont rien d'une preuve. L'un de mes films préférés (12 hommes en colère, de Capra) démonte d'ailleurs parfaitement ce mécanisme.
[...]
Ceci dit, dans le cas de la justice, il est possible de se baser sur des témoignages car on sait que le phénomène dont il est question (la criminalité) existe. Alors un choix est fait : implicitement, on accepte les inévitables erreurs de ce système (la condamnation d'une certaine proportion d'innocents) pour avoir plus d'efficacité face aux vrais coupables.
Mais l'ufologie n'a strictement rien à voir avec tout ça. Parce qu'en ufologie, nous ne sommes pas sur que le phénomène existe. L'ufologie serait comparable uniquement à un procès pour meurtre dans lequel on aurait pas retrouvé le corps de la victime, et où l'accusation serait basée uniquement sur des supputations et des témoignages*, dans une société idéale où il n'existerait aucune preuve de l'existence d'une quelconque forme de criminalité d'un bout à l'autre de l'histoire de cette société.

*dans la quasi totalité des procès de ce type, l'accusé à été reconnu non coupable.

Ce que je veux dire, c'est qu'en ufologie il n'est pas possible de prendre pour preuves (ou indices forts) des témoignages à moins d'être à priori quasi-persuadé de l'existence d'ovnis/ET. Mais pour toute personne qui n'a pas cet à priori, se contenter de témoignages comme preuves est ridicule.
Vrai en théorie ... faux en pratique !
Dans des tas de domaines de la vie courante, la preuve scientifique ne peut pas s'appliquer, et en pratique, on applique avec un résultat globalement positif la preuve juridique/testimoniale.

Exemple : en pratique, l'immense majorité des 5 milliards de terriens se contente de témoignages, pour croire que Neptune est une planète géante gazeuse, la 8ème en partant du soleil. Personne, moi le premier, ne l'a observée réellement. L'eussions nous fait, que nous aurions d'ailleurs été incapables de prouver que ce petit point lumineux à peine visible dans les plus puissants de nos télescopes, est une planète, et encore moins la 8ème planète de notre système solaire. Nous croyons ces témoignages, car ils émanent de savants respectables et nombreux, qu'ils sont imprimés sur les livres de classe et diffusés par les medias. Ils ne sont plausibles que si l'on accepte également toutes les découvertes antérieures (Uranus, Saturne, Jupiter ...), qui relèvent elles aussi du témoignage et de la croyance pour le quidam moyen.
Bon, l'analogie s'arrête là. Car en théorie, un astronome pointilleux, qui déciderait de vérifier l'existence de Neptune, pourrait pointer son instrument dans la direction indiquée par les tables astronomiques (1ère vérification), calculer son mouvement d'après les lois de Newton, prévoir ses positions futures, et vérifier expérimentalement qu'elle s'y trouve bien (seconde vérification). Mais c'est uniquement parce que nous parlons là d'un phénomène Naturel, reproductible et prévisible, domaine de prédilection de la Science. S'agissant d'un phénomène imprévisible, non reproductible, et apparemment "intelligent", comme celui des ovnis, les sciences "dures" atteignent là par définition leurs limites. On entre alors dans les sciences "molles" (analyse des témoignages, socio-psychologie), puis de la "non-science" : enquête, recoupements, recherche d'indices, de traces, de témoins, étude systématique de toutes les explications "rationnelles" envisageables.

Les photographies

De même les "pseudo-sceptiques" nient également tout caractère probant aux photographies d'ovnis. Voici par exemple la position de "Gaël" (pseudo), rencontré sur le forum des Sceptiques du Québec :
Je rejette les photos et films pour de nombreuses raisons :

Ce rejet des photos en général, et surtout des photos de jour, est étonnant. Il ressemble presque à "c'est trop beau pour être vrai". Il se base notamment sur une présupposition du comportement des "pilotes" des ovnis qui me parait hautement spéculative.
Pour ma part j'ai au contraire tendance à rejeter plutôt les cas nocturnes car très difficiles à analyser, et plus facilement truquables.
Je travaille toujours en ce moment sur le cas Chauvet (ma marotte :-). Je le connais bien, j'ai pu avoir accès à des photos seconde génération bien meilleures que les scans initiaux tirés du livre de Guérin. C'est assez impressionnant.
Et les "sceptiques" se trompent en disant : on peut tout truquer donc ça ne vaut rien. C'est faux. Tout d'abord en 1952 c'était beaucoup plus dur de truquer. Et lorsque certaines conditions (rares) de fiabilité sont remplies, comme pour Chauvet, on peut analyser et éliminer une à une toutes les possibilités de trucage (je suis presque au bout, chapitre 6 à venir). Le trucage photo c'est pas de la magie, ça permet de faire des tas de choses spectaculaires, mais pas tout, ou pas n'importe comment. On peut douter de tout c'est vrai, mais pas gratuitement, juste pour botter en touche, pas sans justifier un minimum . Ex : cette photo est probablement un trucage. OK lequel ? Par double exposition. Oui mais dans ce cas l'objet serait sous exposé par rapport au ciel. OK , alors une maquette lancée en l'air. OK, mais alors ... etc...
En revanche je suis d'accord, une photo seule ne peut être une preuve en soi. Mais elle ne peut que renforcer un témoignage. A fortiori lorsqu'elles sont nombreuses, spectaculaires et nettes (Chauvet, Trinidade, Vancouver, McMinville).
Certes "- Il est quasiment impossible d'évaluer la taille, la vitesse et la distance à laquelle se situe un objet éloigné volant en mouvement".
C'est vrai. Mais quasiment aucun ufologue sérieux ne tombe dans ce piège. Tous savent cela et y prennent bien garde, même si c'est vrai, on peut faire des hypothèses et calculs pour voir quelle taille aurait l'objet s'il était à telle distance, ou quelle vitesse...Parfois on peut trouver des tailles minimales (objet derrière un point repère) ou maximales (objet devant).



Quelques rappels et définitions

Définition du dictionnaire Hachette
Preuve : Information, raisonnement destiné à établir la vérité (d'une proposition, d'un fait).
Droit : Démonstration dans les formes requises de l'existence d'un fait ou d'un acte juridique ; Preuve testimoniale : fondée sur des témoignages.
Charge de la preuve
Tâche de prouver les faits nécessaires au succès d’une prétention. Il est de principe d’affirmer que cette tâche appartient à celui qui est l’auteur de la prétention concernée (« actor incumbit probatio »).
Mais la loi vient parfois, par le biais de présomptions antéjudiciaires, inverser cette charge.
Ainsi, par exemple, la bonne foi est-elle toujours présumée, comme la solidarité en droit commercial ou la commercialité d’un acte accompli par un commerçant. Le commerçant qui se prévaut de cette commercialité pourra se borner à l’affirmer et il appartiendra, alors, au défendeur qui le contesterait d’apporter la preuve du caractère civil dudit acte.
En outre, la partie sur laquelle pèse la charge de la preuve peut lorsqu’elle ne dispose pas d’éléments suffisants demander au juge d’ordonner une mesure d’instruction qui permettra de recueillir des preuves. Le juge peut ordonner d’office de telles mesures.
Source : http://www.lawperationnel.com/Dictionnaire_Juridique/Charge%20de%20la%20preuve.htm

L'encyclopédie Yahoo
http://fr.encyclopedia.yahoo.com/articles/ni/ni_852_p0.html
Chercher à prouver est la réponse à une mise en doute.

La recherche de preuve concerne principalement deux cadres de légalité: juridique et scientifique.
La question de la nature de la preuve que la raison attend (construit, ou découvre) porte sur la raison elle-même et sur son pouvoir propre: elle engage donc un questionnement métaphysique.

Dans le cadre juridique (pénal) français, la preuve que recherche l'accusation est la mise en évidence que l'innocence présumée du prévenu est douteuse, puis indubitablement fausse. La preuve peut être un élément matériel, le jugement passant ensuite par «délibération», «conviction», c'est-à-dire par un dialogue intérieur intersubjectivement contrôlé.

Dans le cadre scientifique, la preuve est la certitude de validité expérimentale dans le cadre hypothétique d'une théorie, cette validation étant elle-même théorique et/ou théoriquement faisable ou observable. Par exemple la découverte de Neptune par Le Verrier en 1846 est théoriquement construite sur les lois de Kepler et théoriquement prouvée par les calculs effectués selon ces lois. L'hypothèse consiste à imaginer l'existence de Neptune, la preuve expérimentale est théorique, alors que parallèlement, elle est techniquement observée avec une précision moindre dans le télescope de J.G. Galle. Trois cents ans auparavant Galilée avait vu la planète Neptune sans pouvoir la découvrir puisqu'il n'avait pas théoriquement construit l'hypothèse de son existence: non mise en question, celle-ci disparaît du champ de recherche sélectionné.

Crédibilité d'une preuve - Méthode scientifique
Source http://www.extenso.org/echelle_credibilite/methodologie.html
Rubrique : Accueil > Échelle de crédibilité scientifique > Méthodologie scientifique

L’échelle de crédibilité est un outil quantitatif permettant, selon certains critères préétablis, de juger de la pertinence ou de la véracité de certaines informations véhiculées dans les médias écrits ou électroniques.
Autre méthodologie de l'échelle de crédibilité
1. Revue exhaustive de la documentation scientifique pour une AFFIRMATION donnée (par exemple, « le vin protège des maladies du cœur »).
2. Catégorisation, par types d'études, des articles scientifiques publiés sur le sujet.
3. Analyse des résultats par catégories.








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Article créé le : 01/12/2003 ; Dernière révision le : 19/12/2004