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Les supposés vaisseaux E.T. du XXème siècle, sont ils l'équivalent moderne des fées, dragons et farfadets d'autrefois ? |
Grégoire de Tours, in "Histoire des Francs" :Autrement dit le Dogme de l'époque (la religion) a étouffé dans l'oeuf des témoignages et des observations sincères, à la seule raison "que ça n'existe pas", et en l'assortissant de menaces physiques au cas où certains auraient eu l'envie de passer outre !
En l'an 584 : "Il parut dans le ciel des rayons brillants de lumière qui semblaient se choquer et se croiser les uns les autres ; après quoi, ils se séparaient et s'évanouissaient"
L'année suivante : "Au mois de septembre, certains ont vu des signes, c'est à dire de ces rayons ou coupoles qu'on a coutume de voir et qui semblent courir avec rapidité dans le ciel".
(Saint) Agobard, Evèque de Lyon (769-840) in "De la grêle et du tonnerre" :
"Venez voir ! Venez vite ! Il y a grande merveille dans le ciel !...
Alors, sortant des maisons, des couvents, des églises, des hommes et des femmes envahissent les rues et demeurent saisis en voyant ce que tout le monde voit.
Là, au-dessus d'une prairie, à hauteur de trois maisons, une chose qui ne ressemble à rien de connu flotte dans l'espace, immobile et silencieuse.
Est-ce un char ? Un vaisseau ? Une bête ? Un dragon ? Personne ne peut le dire.
Tout à coup, la chose se met à descendre lentement vers la prairie et les braves Lyonnais, épouvantés, tombent à genoux.
La chose descend toujours. Elle est maintenant à quelques pieds du sol. Enfin, elle se pose à terre avec une extraordinaire douceur."
Suit ensuite un récit étonnamment moderne d'êtres humains enlevés par les occupants du "vaisseau", puis redéposés à terre, et qui racontent leur incroyable histoire.
La foule apeurée et supersititieuse les prend alors évidemment pour des sorciers et veut les brûler. Survient alors Agobard, évèque et brave homme, qui, après avoir entendu le récit des quatre prisonniers, rend son verdict :
"- Non ! Je vous interdis formellement de les brûler. Ces trois hommes et cette femme ne sont pas des sorciers. Pour la simple raison qu'ils mentent, qu'ils ne sont jamais allés se promener dans les airs, car de tels faits sont impossibles !
- Mais nous les avons tous vus descendre du ciel, dit quelqu'un.
- Eh bien vous avez tous eu la berlue ! reprend l'évèque.
Et pendant trois quarts d'heure, il leur expose toutes les raisons qu'ona de ne pas croire à un tel prodige. Il ajoute :
- D'ailleurs, ceux qui affirment en avoir été les témoins pourraient bien risquer eux-mêmes d'être considérés comme des sorciers...".
"Il y avait au XIVème siècle, en pays champenois, un charmant petit village bâti au bord d'une rivière aux eaux claires.Ce village étrange où naitrait cent ans plus tard Jeanne d'Arc c'est ...Domrémy !
Ce petit village ne possédait, hors son vieux château, aucune curiosité qui pût retenir l'attention. Sauf un arbre ! Un arbre extraordinaire. [...]
On l'appelait "le Beau May", et encore "l'arbre des Dames", ou "l'arbre aux Fées". Et d'étranges histoires couraient à son sujet. On prétendait qu'il était hanté et que dames les fées s'y donnaient rendez-vous. Certains affirmaient même les avoir vues et entendues parler. Ce qui n'étonnait personne, attendu qu'il était de notoriété publique que le chevalier Pierre Granier, sire de Bourlémont, se rendait régulièrement sous le grand hêtre pour y retrouver une fée et s'entretenir avec elle.
Certains allaient jusqu'à dire, en baissant la voix et en se signant, que ces entretiens s'accompagnaient parfois d'un "commerce d'amour".
Ces dames enchanteresses étaient-elles de bons ou de mauvais génies ? Personne, en vérité, n'aurait su le dire ; mais ni leur existence ni les prodiges qu'elles accomplissaient n'étaient discutés."
"dans l'état d'inconnu fondamental et d'invérifiable des choses, le caractère "magique" des fées/dragons m'apparaît strictement équivalent au caractère "technologique" des ET (c'est du domaine de la cryptotechnologie: néologisme que j'avais proposé dans ce forum pour "les technologies cachées, mystérieuses ou à base d'éléments mystiques"). On peut broder largement pour adapter la magie féerique aux possibilités, à la physique que l'on connaît**. D'accord, il faut le faire à grand coup de "et si" et autres "on pourrait penser que", mais pas vraiment plus que ce qui est déjà nécessaire pour supposer les ET. Le reste, virtuellement tout le reste (autant les caractéristiques physiques des ovnis que la "psychologie" de ceux qui les piloterait), peut aussi bien être attribué aux ET qu'aux fées/dragons."
"Pour moi, les ET tels qu'on les comprend proviennent d'une métamorphose des fées (et autre bestiaire imaginaire médiéval) induite par les changement sociaux et technologiques. Dans les faits: rien ne sépare vraiment les deux "hypothèses" car les faits sont ambigus et peu concluants. "
"pour te taquiner, je t'affirme que l'urine de dragon est pas mal radio-active ce qui offre une autre explication, tout aussi valable." (à propos de supposées traces d'atterissage, si elles s'avéraient radio-actives).
Toujours sur le même site on trouve une interview de Jean BRICMONT, professeur de physique théorique à l’Université de Louvain en Belgique. Celui-ci dit notamment : "Comme me l’a fait remarquer un ami philosophe (très rationnel celui-là), c’est le scepticisme intégral qui permet d’être aussi dogmatique qu’on veut."
Le "scepticisme" est souvent compris comme une incapacité de choisir et un refus de conclure.
Le "rationalisme" désigne parfois une école de pensée opposée à l'empirisme.
Quant à la "libre pensée", elle est, dans notre pays, étroitement associée à l'anticléricalisme du début du XXe siècle.
W.S. démontre à quel point il n’est non seulement pas « loufoque », « frivole » ou « suspect » de travailler sur la croyance aux extraterrestres,
Au point de départ de la démarche de l’auteur, il y a la moquerie : comment est-il possible de croire à de telles stupidités ? Puis l’étonnante découverte de l’important succès de ces inepties. L’instinct de l’ethnologue a alors pris le dessus sur le mépris premier : l’ethnologie n’a-t-elle pas fait « de l’absurde sa pâture » ? « L’expérience acquise hier au loin pourrait aujourd’hui être utile pour comprendre le proche, car les conduites et les idées de nos concitoyens sont parfois non moins insolites que celles des sauvages ».
"Quand on veut rationaliser quelque chose en extrapolant à partir d'observations plus qu'ambigues, on peut toujours y arriver. Et, cette rationalisation sera influencée par la culture.Autres citations, plus courtes :
C'est ainsi que dans une culture ou la technologie et la science sont importantes, la rationalisation sera une tentative de "technologisation". La différences que je fais entre "fées"* et "ET" est que les premiers sont capables par eux-mêmes de prouesses "para-humaines", les seconds compensent technologiquement comme les humains le font actuellement. D'où le biais "culturel": les ET sont plus proches de nous.
Toutefois, dans les cas d'observations d'ovnis, on ne sait pas grand chose même dans les cas inexpliqués où "il y a une trace empirique" (enfin il semble y en avoir une). On ne sait même pas si les cas sont comparables*. Toutefois, on est dans une société dans laquelle la science tient une place importante, donc, l'explication "rationnelle" qui est recherchée privilégie le côté "technologique". Mais, cette explication fait appel (malgré les dénégations d'Alain) à une forme de "magie" et à des "lois/principes inconnus": les voyages spatiaux, l'apparition de créatures provenant d'ailleurs et capables de choses que nous ne pouvons/savons pas faire. C'est pourquoi je pense que des tentatives de rationnalisation alternatives comme les "fées" - ce qui est évidemment outrancier, mais qui sous-entend que la magie des "fées" ne contrevient à aucune des lois connues de la physique mais fait plutôt appel aux "lois inconnues" - sont tout aussi valables que les tentatives de rationalisation "technologiques".
Evidemment, personne n'a défendu les fées avec l'ardeur que les ufologues mettent à défendre l'hypothèse techno. Mais, est-ce parce que personne n'a essayé une explication que cette explication est fausse? C'est un appel à l'ignorance, comme celui qu'on nous sort pour nous faire accepter l'HET ou que Gatti nous sort pour faire accepter la "science du troisième millénaire qui est à découvrir et qui rendra banal les poltergeists et autres TCI".
* Mes "fées" peuvent ressembler à n'importe quoi (un nuage de fumée solidifié, un cerveau flottant, des "petits gris" (escargots ou "ET traditionnel", peu importe), etc.). Pour les dragons, si la parapsychologie ne te suffit pas, mélange-z'y un peu de cryptozoologie. Après tout, rien ne dit que les "fées" et leur bestiaire vivent sur Terre. L'important est que leur existence respecte, superficiellement en tout cas, les lois connues de la physique.
Si un ordinateur plante et que tu n'arrives absolument pas à trouver la cause. Est-ce que dire "c'est dû aux interférences causées par un vaisseau spatial invisible qui nous a survolé à basse altitude" est plus ou moins valable que "c'est dû aux interférences causées par le passage d'une fée"?
Pour moi, c'est équivalent... et parfaitement inutile à envisager. La seule réponse valable est pragmatique: on ne sait pas.
Tu vois les "fées" et les "ET" à travers le prisme de la culture. Tes contre-arguments sont de nature culturel: l'iconographie des fées c'est ça, et c'est très différent de l'iconographie des ET. Je suis d'accord mais, dans les faits, on a strictement aucune idée de ce que sont fées et ET. Pour moi, les ET tels qu'on les comprend proviennent d'une métamorphose des fées (et autre bestiaire imaginaire médiéval) induite par les changement sociaux et technologiques. Dans les faits: rien ne sépare vraiment les deux "hypothèses" car les faits sont ambigus et peu concluants. La seule chose qu'on sait, c'est qu'il y a des événements que l'on ne sait pas expliquer. Pourquoi sauter directement à une hypothèse ou l'autre?