Cussac 1967, dessin de JJ Yvars dans LDLN

Les cas solides :

Cussac, 1967, RR3

III - Suite au 'droit de réponse' de M. Maillot (Page 2/5)


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Ma réponse détaillée à M. Maillot

Mon article initial du 5/12/03(en italique), suivi de
La réponse de M. Maillot du 2/01/04
Ma réponse du 8/01/04
>L'article entend prouver ici que les témoins ont été influencés avant l'observation. Il indique tout d'abord que la vague d'ovnis était annoncée dans le N° 90 de LDLN (Des Lumières Dans La Nuit).

« Prouver » ? ! Tiens, j'aurais écrit une telle ânerie ? Où ça ? A.D n'use de mots outranciers à dessein. Je dirai «Situer le contexte et montrer que les témoins ont éventuellement pu être influencés » ce qui va à l'encontre de tout ce qui a été dit, sans avoir fait la moindre vérification contextuelle, dans cette affaire.
Que de hargne d'entrée, pour un simple mot. Et pour rien en plus :
Définition du dictionnaire Hachette. Preuve : Information, raisonnement destiné à établir la vérité (d'une proposition, d'un fait).
Définition du Petit Robert. Preuve : ce qui sert à établir qu'une chose est vraie [...] la preuve en est que [...] Faire preuve de => montrer.

Bref, "prouver" au sens commun du terme (et non scientifique ou juridique) est synonyme de "montrer".
>Et alors ? Il est quasi impossible que ces enfants aient eu accès à une revue à tirage aussi confidentiel que LDLN.

Qui dit le contraire ? Pas moi. Je cite une source d'information et son contexte, sans cachotteries ou omissions. Dérangeant que j'essaie d'être objectif et exhaustif ? On le dirait bien.
Non pas du tout. Mais la rumeur infondée n'est pas plus valable que le mensonge par omission. Ce n'est pas être objectif que de citer un fait qui n'a aucun rapport avec le cas. A ce compte pourquoi ne pas citer également toutes les autres publications (livres, revues, émissions radio) ayant trait aux ovnis et auxquelles les enfants n'ont PAS eu accès non plus ? Pourquoi mentionner aussi tous les rapports et livres américains parus en anglais depuis 1947 ?
La logique de M. Maillot me sidère. La mienne est plus simple : si ces enfants n'ont pas eu accès à cette revue, c'est qu'elle n'a pas pu les influencer, point. Si M. Maillot avait ajouté ce deuxième terme à sa phrase, je n'aurais pas réagi.
Il poursuit en indiquant qu'une nuit de surveillance organisée par LDLN, du 22 au 23 aôut 1967, avait reçu, pour la première fois, une large audience médiatique télévisée et radiophonique. Et il ajoute "il est difficile d'exclure qu'ils en aient entendu parler directement ou par leur entourage" Et alors ? L'auteur reconnait lui même que "cette veillée n'a pas eu d'écho dans la presse locale avant la date d'observation". Les habitants de Cussac n'ont donc pas pu être influencés par les journaux ! Ont-ils pu être influencés par une émission de radio ou de télévision ayant relaté cette "nuit de veille" ? L'auteur reconnait n'en savoir rien !

A.D. me reproche simplement d'en parler. Il laisse penser que ce n'est pas possible. On écouterait pas la radio et la TV en 67 dans le Cantal (trop profond pour faire autre chose que d'y garder les vaches) ou juste dans cette famille là, celle d'un maire de commune ?
'Strawman' comme diraient mes « amis » les Sceptiques du Québec : je n'ai jamais rien dit de si péjoratif sur les habitants du Cantal. Je viens moi même de la campagne. De plus je n'ai jamais reproché à M. Maillot d'avoir parlé de cette veillée. Je regrette seulement qu'il n'ait pas été totalement objectif en indiquant que la probabilité que les enfants en aient entendu parler, et compris ce qu'elle recouvrait, est très faible. C'est tout.
L'article précise encore que "Dans les dessins humoristiques et publicités des journaux de l'époque, la soucoupe est bien présente (La Montagne 20/08/67 p12)". Oui et alors ? Ni plus ni moins que 6 mois avant ou 6 mois après ou que dans une autre région de France. C'est un fait, depuis 1950 notre société utilise régulièrement la thématique "SF/Aliens", comme d'ailleurs des tas d'autres thématiques (sport, gays, monde des affaires). Que ce soit pour faire rire, pour interpeller, ou pour faire vendre. En quoi Cussac serait-il un cas particulier. Je me rappelle une publicité récente où une bande de sympathiques aliens en goguette sur terre, s'abreuvent d'un soda pétillant et coloré, et éructent des "hello !" sonores qui mettent en émoi de braves scientifiques du SETI à l'écoute de signaux de vie ExtraTerrestre. A- t-on assisté pour autant à une recrudescence des observations d'ovnis ou de RR3 dans les jours qui ont suivi la diffusion de ce spot ?

Qui parle de recrudescence ? A.D. ! Je parle simplement de contexte qui peut influencer, ne lui en déplaise, toute observation ovni donc pourquoi pas Cussac. C'est amusant de voir des gens qui reconnaissent le bain culturel HET mais en nient l'influence quand ça les arrange.
Au temps pour moi. M. Maillot n'a effectivement pas prétendu que le contexte socio-culturel (CSC) pouvait GENERER des cas d'observation d'ovnis, mais seulement qu'il pouvait INFLUENCER d'éventuels témoins.
Mais dans ce cas pourquoi en avoir donné l'impression en ne citant justement que la presse locale des jours qui ont juste précédé l'observation, et pas le contexte socio-culturel en général ?
D'autre part, je ne nie pas l'influence du CSC actuel, qui a vulgarisé à outrance la thématique soucoupe/aliens. C'est à cause de cette influence que les témoins d'ovnis vont plutôt parler de « soucoupe volante » et non de « char volant », ou que les témoins de formes humanoïdes vont parler d'extra-terrestres et non de fées ou de lutins.
Ce que je nie, jusqu'à preuve du contraire, c'est que le CSC seul, même dans des circonstances favorables, puisse faire prendre, en plein jour et au sol, un hélicoptère et ses 4 occupants, pour une sphère lumineuse et 4 passagers nains, tous noirs et difformes, dotés de capacité d'envol !
L'article cite enfin un évènement similaire (mais sans ovni quand même) >survenu le 17/07 à Arc-sous-Cicon, et qui aurait pu influencer les enfants. Mais comme l'auteur le reconnaît lui même "cet événement n'a pas été publié dans La Montagne ou La Voix du Cantal" ! Alors comment les enfants l'auraient-ils su ? Par la radio ou la télévision ? Là encore il admet qu'il n'en sait rien et que c'est hélas invérifiable.

C'eut été vérifiable à l'époque si les enquêteurs n'avaient pas eu les mêmes préjugés qu'A.D. sur l'influence culturelle. L'invérifiable, quand il va dans le sens des intérêts d'A.D., ne lui pose aucun problème critique.

Dans ce cas là il aurait mieux valu ne rien dire, ne rien insinuer.

Et même ne rien vérifier en archives ? Voilà qu'A.D me reproche d'avoir vérifié l'absence de publication et même de dire des faits qui peuvent aller contre la thèse « influence » qu'il prétend que je veux « prouver ». Chapeau, fallait oser ! J'aurai vraiment tout lu dans ma vie. On sent d'emblée que sa critique de mon article sur Cussac n'est pas « une querelle de personnes » (par personnes ou assos interposées. A.D. ayant eu a subir peu avant la sortie de sa critique, quelques remontrances de la part de membres du CNEGU, aurait-il des envies revanchardes ?)
Peu m'importe en fait mais c'est assez amusant pour quelqu'un qui plus bas considérera que ma critique envers le GEPAN (que je n'ai pas connu !) et le SEPRA sur Cussac (et sur les autres cas ovnis traités par ces organismes) est une « querelle personnelle ». ;-)

J'ajoute qu'il est improbable que la radio et la télévision (nationales à l'époque rappelons le, il n'y avait pas encore de radios "libres" et de télés "locales") aient couvert un événement si insignifiant qu'il n'ait même pas été publié dans un journal local. Bref : aucune preuve, mais on instille le doute, d'entrée.

A.D. n'instille-t-il pas le doute d'entrée sur mon texte ? Noooonnn…. Ne doute-t-il pas des explications par des méprises (bien plus que le mystère, par les E.T ou engins inconnus) ? ;-) Et lire un sceptique qui doute et invite au doute ça l'étonne ; c'est presque suspect, limite vicieux à le lire. Misère, ça commence bien…
Bon, si l'on élimine de toute la prose qui précède l'énervement, voire la colère envers moi de M. Maillot, il ne reste ... rien. M. Maillot cite à l'appui de sa thèse sur « l'influence » un événement proche, mais dont il est patent que les enfants n'ont jamais pu avoir connaissance. Pourquoi le mentionner alors ? Le CSC « ambiant » ne serait-il pas assez fort pour justifier la méprise terrible dont M. Maillot prétend que les enfants furent les victimes ?
On pourrait lui objecter tout simplement que publier des informations plus détaillées après enquête,c'est la pratique normale d'un professionnel du journalisme, et non pas forcément un "embellissement". Il y a des journalistes sérieux et compétents.

Là, je ne vois même pas de quelle partie de mon texte A.D nous parle. Il part dans ses pensées au lieu de citer les passages précis qu'il critique. La suite montre pourquoi je ne comprends pas :

Insinuer que les médias auraient grossi artificiellement le cas de Cussac (donc publié de fausses informations), dans un unique but mercantile, est une accusation grave. Mais bien entendu l'article ne prouve pas cela, il le dit c'est tout.

Bien au contraire mon texte prouve que le premier article de presse (chap II paragraphe 2) ne cite aucun fait extraordinaire contrairement aux versions ufologiques qui suivront. Il en va de même du deuxième article de presse cité dans mon texte : il n'y a pas de détails croustillants contrairement aux versions ufologiques ! Jusqu'ici, A.D. écrit pour ne rien dire et montre qu'il confond enquêteur/ufologue et journaliste, et n'a pas compris ce que j'ai écrit. Pour ce qui est des « Accusation grave » sur le journalisme , il les voit où dans mon texte ? ? Chapitre ? Paragraphe ? A.D. cause-t-il tout seul ? On le dirait bien.
Au temps pour moi encore. M. Maillot ne dit pas que les journalistes ont « embelli » l'affaire. Je me suis laissé aller, tant cet argument est classique chez les sceptiques. Des phrases comme « Le père des témoins informera Radio-Luxembourg le 30 août, déclenchant la médiatisation du cas. », ou « Les versions suivantes devinrent plus exotiques », m'ont induit en erreur. En revanche je ne pense pas que les membres d'une association ufologique comme LDLN puisse être qualifiés de journalistes à proprement parler. Ont-ils leur carte professionnelle ? J'imaginais naïvement que, comme pour la plupart des associations (pros ou antis) c'étaient des amateurs, bénévoles.
De même il n'est pas sans savoir qu'à l'époque il était d'usage dans les médias "grand public" d'employer le terme de "martiens", sans que ce terme soit particulièrement péjoratif. En fait il désignait de manière générique d'hypothétiques visiteurs extraterrestres, quelle que soit leur planète d'origine.

Ah bon, j'ignorais. ;-) Et Ouraniens, homme de l'espace, extraterrestres, êtres,entités, humanoides, … des mots inconnus pas encore en usage en 1967 dans la presse qui ne connaît que « martiens » ? Bon passons sur cet ergotage d'autant que je ne parle pas de cela dans mon chapitre « enquête journalistique». Encore une pensée d'A.D. qui s'autocritique puisque je n'en parle pas dans le chapitre qu'il critique. On frôle l'onanisme intellectuel.
Oui et non. M. Maillot n'emploie pas lui même ce mot. Mais c'est écrit en gros et gras sur la manchette du journal La Montagne qui illustre la chapitre II : « Les martiens ont-ils atterri ? ». Ce titre était pour moi un bon exemple des « exagérations exotiques » journalistiques, dont M. Maillot nous parlait plus tôt. En même temps il est révélateur d'une incohérence dans son argumentation. En effet il affirme que « cette première version du récit », était « fort différente des versions données ultérieurement par le milieu ufologique ». Sous entendu plus exacte, et moins « exotique ». Or c'est précisément dans ce premier article de presse que l'on parle explicitement de « martiens », et de « soucoupe volante ».
En revanche l'auteur se permet de sélectionner parmi les informations publiées celles qui l'arrangent :
  • Ainsi quand un enfant dit "plonger" et non pas "s'élever", ou décrit l'objet comme faisant "4m sur 2", ils sont crédibles et à prendre au pied de la lettre.
    Mais quand ils décrivent des "petits nains", ou "un silence total", alors là évidemment il faut interpréter et comprendre autre chose.

J'ai bien compris quelles informations A.D. avait quant à lui sélectionné (ce qui se confirmera, plus loin, dans sa conclusion). Celles qui arrangent la thèse pro-insolite. Il faudra que nous fassions tous deux avec toutes les versions existantes, ce que, pour ma part, j'ai fait et expliqué pour qui lit avec attention. Je n'ai occulté ni l'une ni l'autre. Je doute que les références que A.D. utilisait sur Cussac (avant de lire mon texte) montraient le même état d'esprit, la même variété (diffusion de certaines sources contradictoires ou différentes). Il dit en sus, plus bas, connaître ce cas « relativement peu »... J'explique pourquoi la vision de nains et pourquoi l'absence de bruit, plus loin dans le texte qu'il critique (il le sait).

  • Quand le journaliste dit que son article reflète fidèlement ce que lui ont dit les enfant et l'adjudant Azas, il faut le croire bien sûr. Mais quand il écrit, dans le même article, que : "ces enfants ignoraient tout de la science fiction et des soucoupes volantes", bien entendu il se trompe, et sous estime l'influence du contexte socio- culturel ambiant de l'époque.
Bref, il sélectionne et trie, lui aussi, les informations qui l'arrangent. En l'occurence celles qui vont plutôt à l'encontre de la réalité de la RR3.
Encore une fois, hormis les procès d'intention, strawmen, et ad hominem, M. Maillot n'a rien de factuel à objecter à ma critique (ie : « sélection partiale des faits »), argumentée par deux exemples concrets.
"Dans les dessins humoristiques et publicités des journaux de l'époque, la soucoupe est bien présente (La Montagne 20/08/67 p12)". Oui et alors ? Ni plus ni moins que 6 mois avant ou 6 mois après ou que dans une autre région de France. C'est un fait, depuis 1950 notre société utilise régulièrement la thématique "SF/Aliens", ……Que ce soit pour faire rire, pour interpeller, ou pour faire vendre. En quoi Cussac serait-il un cas particulier ? »

Mais il croit, sans l'ombre d'un doute, le journaliste qui pense que ces enfants ignorent tout de leur société , de la SF et des SV. On serait alors face à des enfants sauvages du Cantal. ;-) Même la revue Pif ou les BD d'enfants de l'époque parlaient de SF et soucoupes. Et le jeune F. (devenu avocat, si ma mémoire est bonne) ne lisait rien, vivait reclus, ignorant des infos de son temps et des potins du village. Ben voyons… Relire LDLN n°90 sept/oct 1967 qui parle de la rumeur notée par les gendarmes, au sujet d'une « prime au martien » circulant dans Cussac, avant l'observation des enfants. A.D. va maintenant me dire que je n'ai aucune preuve que les enfants aient eu … deux oreilles pour entendre une rumeur de village. Exact n'ayant pas rencontré les témoins ni pris de photo, je n'ai même pas cette preuve. Je suppose juste qu'ils ont deux oreilles et sortent de chez eux, entendent leurs voisins, …?
Là M. Maillot « part en vrille » (pardonnez l'expression). Je n'ai jamais prétendu que les enfants étaient sourds et aveugles, ni autistes. Encore une fois : procès d'intention, agressivité, et moult lignes inutiles.
Rien de ce que j'écris ne va à « l'encontre d'une RR3 à Cussac », je maintiens que le récit est basé sur des faits vécus et que comme toute méprise ces faits peuvent être déformés (pour des raisons diverses déjà développées). Mais reste à A.D. de nous prouver qu'il est exclu que ce soit une RR3 avec des hommes et un hélicoptère, avant de parler de Cussac comme d'un cas ovni insolite. Mais là, c'est une autre paire de manche ! Nous le verrons. Le terme RR3 a été inventé par l'ufologue J.Allen HYNEK, et désigne en pratique une rencontre avec des occupants "non identifiés", mais souvent humanoïdes, d'un ovni. Evitons de l'utiliser pour une rencontre avec un équipage terrien banal. Sinon à ce compte là je fais des RR3 chaque jour...
Vous jouez donc sur les mots, et vous vous contentez de répéter votre thèse. Je me répète donc moi aussi : les propres critères de la méthode zététique veulent que ce soit à vous de prouver votre hypothèse, et non à moi de prouver qu'elle est fausse.
Néanmoins je crois avoir déjà apporté dans mon article initial, et dans cette réponse, de nombreux indices qui vont effectivement à son encontre. Et comme cela m'amuse, je ferai paraître prochainement ici une nouvelle page (chapitre IV) qui apportera des éléments nouveaux et plus précis dans ce sens.
De plus il se contredit lui même dans son propre article. Il cite en effet le témoignage soit disant original, décrivant l'engin comme plutôt rectangulaire (4m x 2)

Où ai-je parlé de forme « rectangulaire » ? Même l'article de presse n'use pas de ce mot. Aucun des deux articles d'époque ne parle de forme (ni même de sphère d'ailleurs) ! Mensonge éhonté d'A.D. qui montre là un goût assez détestable pour la critique gratuite et l'invention de propos. J'ai parlé de « déformation », pas de rectangle. Un ovale peut être de 4m sur 2m, sauf pour A.D. qui n'imagine que « plutôt rectangulaire » (même pas un triangle ou un patatoïde) !
« Soit disant original » ? L'aurais-je tapé de mes petits doigts pour ma « cause » ou cela dérange profondément A.D. que la date de cet article de presse soit antérieure aux enquêtes ufologiques ?
Au lieu d'ergoter A.D. ferait bien de demander à Joel Mesnard les enregistrements radiophoniques des déclarations du père à l'époque et les coupures presses de l'époque « Paris-jour ». Ce serait plus fûté et plus utile …
Il ferait aussi bien de tenter de se procurer l'enquête de M.Caudy et Couzinié que je n'ai vue nulle part publiée alors qu'ils furent les premiers enquêteurs sur les lieux ! Ayant expliqué à M.Caudy qu'une des ses enquêtes était probablement une méprise avec la lune, chose qu'il a mal accepté, je doute fort qu'il me fasse cette amabilité de fouiller dans ses archives… Voilà des infos qui permettraient de savoir quand et avec qui le récit a varié ou pris forme dans le temps.
Tiens, revoilà la fameuse méprise avec la lune, LA marotte préférée de M. Maillot pour expliquer les ovnis (une mode sans doute, historiquement nous avons eu droit aux USA aux ballons sondes, à Vénus, aux avions espions U2, voire au gaz des marais). Passons, aucun rapport avec Cussac.

Je réponds sur l'aspect "rectangulaire" plus loin.

Quant à mon "soit disant", il est excessif je reconnais. Je voulais simplement exprimer par là que je ne connaissais pas suffisamment les pièces du dossier pour être certain que cet article de presse reflétait fidèlement ce qu'avaient déclaré les témoins, ni qu'il était le premier. Mais je retire volontiers ce mot.
et reproche aux journalistes ou aux ufologues arrivés ensuite d'avoir "déformé" l'information initiale, et "suggéré" l'idée d'un ovni sphérique (car plus conforme à l'imagerie traditionnelle).

D'après le raisonnement d'A.D. tous les journalistes et ufologues disent la vérité, notamment s'ils parlent de sphère mais pas ceux, journalistes, qui a écrivent « 4mx2m » ni ceux , journalistes, qui ne parlent aucunement « du vol de l'entité ». Ces journalistes seraient en conséquence des vils menteurs ou désinformateurs , ce qui n'existe pas chez les journalistes d'après A.D. toujours. Faudrait qu'il mette ses propos en accord avec ses pensées. Et c'est moi qui suis contradictoire. Il la sort bonne. ;-)
Rappel s'il y a eu déformation, j'ai écris dans mon texte qu'elle serait probablement issue du milieu ufologique, pas journalistique au vu des éléments actuels du dossier. Suis-je clair ?

Or à partir du chapitre VI de cet article, il reprend l'idée d'un engin sphérique ou ovoïde, puisqu'il cherche à toute force à nous faire croire qu'il s'agissait d'un hélicoptère, dont la vaste surface vitrée et bombée de la cabine de pilotage aurait reflété les rayons du soleil. Bref l'auteur se sert d'un argument et de son contraire.

Quelqu'un peut-il expliquer à A.D. qu'une sphère n'est pas vraiment pareil qu'un objet de 4m sur 2 ; qu'un ovoide peut être à la fois vu comme rond de face et mesurer 4m vu de côté ; qu'un objet de 4m sur 2m n'est pas forcément « rectangulaire » et, enfin, que l'objet soit de 4m sur 2 ou ovale ou sphérique ne dérange en rien le fait qu'on l'explique finalement par un hélicoptère (qui peut mesurer 4m sur 2 de haut approx, qui peut être vu sphérique, quasi-sphérique, ovale, selon l'angle d'observation et le modèle d'appareil). Trop compliqué pour A.D ? Il m'est donc permis d'envisager toutes les possibilités qui apparaissent dans les sources et de montrer que cela n'a rien d'incohérent avec un hélicoptère , bien au contraire. Si A.D tient à son « rectangle », il faut alors intégrer le Bell47J dans les candidats (quitte à l'exclure ensuite pour d'autres raisons).
Bon, tout ce long laïus de près d'une page juste à propos de mon mot malheureux de « rectangulaire » ?! Qui "ergote" là ? OK je retire « rectangulaire », je suis allé un peu vite en besogne. Mais bon, avouez que « un appareil de 4 m de large sur 2 m de haut » ça fait plus penser à un rectangle (même avec des coins arrondis), qu'à une sphère, ou même un ellipsoïde.
Ce qui compte c'est qu'à aucun moment dans cet article on ne parle de sphère, d'ovoïde ni même de surface bombée. Voilà pourtant un détail majeur, pilier de toute la suite de l'histoire (la « sphère » des pros-HET, le cockpit de l'alouette des « antis »).
Le premier, dans le début de son texte, pour s'attaquer à la crédibilité des témoignages ; Le second, dans la suite de son texte, pour chercher à coller avec l'explication "rassurante" qu'il a imaginé. Or selon le principe du tiers exclu, une chose et son contraire ne peuvent être vraies toutes les deux. Il faut choisir.

A.D. nous prouve ici soit son inexpérience et/ou son absence de raison logique. Il ignore que l'on peut, à la fois, avoir un récit influencé , déformé (donc de crédibilité ou fiabilité réduite), subjectif et avoir pourtant dans ce même témoignage un objet réel source de méprise, parfaitement identifiable grâce à des éléments objectifs contenus ou déduits de ce même récit. Alors le coup « du tiers exclu », il peut se le mettre dans la poche, un mouchoir pour pleurer par dessus, et relire utilement 50 ans d'ufologie française et des milliers de méprises. Avant de jouer au logicien faut savoir de quoi on parle ! S'il en veut des preuves, il n'a qu'à passer chez moi, je lui en donnerai de quoi remplir des centaines de pages web et s'instruire un peu plus sur un sujet qu'il croit connaître et pis , fait croire aux autres qu'il connaît ! Désolé pour le ton mais j'en ai marre de ces ufologues qui poussent comme des champignons alors qu'ils ignorent la casuistique et les erreurs de leurs prédécesseurs « tenants » qui pourtant ont parfois autrement bossé le sujet qu'eux. Alors quand en plus leurs critiques sont incohérentes et qu'ils jouent aux logiciens, je craque. ? Le coup du tiers exclus, tel qu'il en use, est ici d'une absurdité navrante. Fait déformé n'exclut pas explication simple du fait déformé ! J'espère qu'au moins il retiendra juste ceci de toute ma réponse.
Ce que je retiendrai c'est que, oui, M. Maillot a « craqué » là ; Il a usé d'un ton outrancier et "donneur de leçons", qui dépasse sensiblement les limites de la bienséance, qu'il me fait porter le chapeau de 50 ans d'errances et de turpitudes (dit-il) de l'ufologie Française, et qu'il se permet de mettre en doute mes facultés de raisonner logiquement. Ma formation et mes responsabilités professionnelles parlent pour moi sur ce dernier point, mais, même en tant qu'ufologue plus qu'amateur, je ne pense pas avoir de leçon de logique à recevoir de M. Maillot. Passons.
Ce que je retiens surtout, c'est que mon reproche argumenté de « tri partial des informations » a porté juste, puisque M. Maillot a écrit 2 pages de réponse sur ce seul petit morceau de mon article, et qui plus est davantage dans l'ad hominem que dans le factuel. Cela me suffit pour l'instant.
Donc, soit l'objet observé était bien "rectangulaire", et dans ce cas là cela ne peut pas être un hélicoptère Bell ou Alouette, soit l'objet était bien quasi-sphérique, et dans ce cas l'information n'a pas été déformée mais précisée avec le temps. CQFD.

Passer d'un « engin de 4m sur 2 » à une « sphère » (relire les sources et les dates ! !) c'est préciser les choses dans le temps. J'appelle cela transformer les faits initiaux. La logique d'A.D. m'échappe vraiment. De même s'il était initialement « quasi-sphérique » , terme que je n'ai vu dans aucune source ufologique (hormis mon texte éventuellement, le rendre parfaitement sphérique serait juste « préciser » l'information ? ! Je comprends mieux comment on fait des ovnis : en les 'précisant' avec le temps. On y ajoute des choses qui n'existaient pas dans le récit initial et l'ovni prend corps avec précision. ? Ce qui explique peut-être aussi que A.D. critique des choses que je n'ai pas écrite. Il le fait pour "préciser" sa vision de ce devrait être mon texte et/ou l'ovni.
Sur le fond j'ai déjà répondu plus haut : un premier article (parfois une simple dépèche AFP), ne PEUT PAS contenir tous les détails. C'est toute la noblesse, et toute la difficulté d'une enquête, que d'approfondir cela, de recueillir de nouveaux témoignages, d'affiner et de préciser (oui) l'information. Que M. Maillot appelle cela « transformer les faits initiaux », ne vas certainement pas faire plaisir aux milliers de journalistes dont c'est le métier quotidien, et qui sont légitimement fiers de leur profession.
Sur la forme M. Maillot n'arrive toujours pas à sortir du piège où il s'est enfermé lui-même. Car si l'aspect « sphérique » (quasi ou pas) de l'objet n'est qu'une déformation journalistique, pourquoi s'est-il donc acharné dans toute la seconde partie de son enquête à privilégier les hélicoptères ayant un cockpit vitré et quasi sphérique !? Si l'on suit le raisonnement ci-dessus, n'importe quel hélicoptère à turbine ayant un cockpit vitré d'environ 4m sur 2m ferait l'affaire non ? Moi aussi je me perds dans la logique de M. Maillot.
Je cite l'article : "Une influence involontaire sur les témoins ou une interprétation trop orientée des propos des enfants [ndr : par des enquêteurs "pro-HET"] semble donc plausible.".
L'auteur semble baser cette grave accusation sur le simple fait que le retour des "êtres" dans leur engin, se serait transformé au fil du temps en un "envol", ou une "lévitation".
Pour ma part je ne vois pas très bien en quoi ceci est particulièrement révélateur d'une tendance "extraterrestre". Je ne connais personnellement aucun autre cas de RR3 où les supposés aliens aient regagné leur soucoupe de cette manière. Je pense donc au contraire qu'un ufologue pro-HET, au fait des cas historiques de RR3, aurait évité d'en rajouter dans le "surnaturel".

:-D))) A.D. n'a jamais vu de cas ovnis où le témoin, l'enquêteur, le journaliste, ou l'auteur ufologue écrivain en rajoute vers le « surnaturel » , l'insolite ou le mystérieux. Il n'a jamais vu de témoignage déformé, volontairement ou non, en ce sens en ufologie ! Il vient de quelle planète mon interlocuteur ? A moins que ses propos ne soient juste valables que pour Cussac : l'exception qui ferait la règle, en somme. Bon sang mais ça bien sur ! ?
Procès d'intention (je ne connais rien en ufologie, je viens d'une autre planète). Passons…
Raisonnement spécieux : il y a eu dans le passé des cas où les enquêteurs ont déformé le cas, en en rajoutant dans le coté « surnaturel », DONC il est plausible que ce fut le cas pour Cussac aussi. Bin voyons. A ce compte là AUCUNE enquête ufologique ou journalistique ne peut plus être prise au sérieux, sauf celles bien entendu qu'auraient conduites les très objectifs Zététiciens et autres Sceptiques affichés. Voilà un moyen radical de clôre tout débat. Mon opinion est différente. La « déformation » du cas par les ufologues (ou les journalistes) n'est ni probable ni démontrée par M. Maillot. Je ne dis pas que ce n'est pas possible, entendons nous. Je dis que le fait qu'elle soit seulement « possible » (ce qui est une évidence) est très loin d'être une preuve suffisante.
Et puis franchement, ce point parait être un détail au regard de l'ensemble du dossier. Alors pourquoi lui consacrer tout un chapitre, qui plus est sans apporter aucune preuve, juste des insinuations ?

Il y a visiblement des détails qui dérangent. D'où justement un chapitre pour montrer aux ufo-logiciens amateurs combien ils ont besoin de réviser leurs raisonnements et de ne pas oublier certains détails publiés dans certaines sources.
En sus, lire A.D. me demander des preuves, c'est un comble pour un cas datant de 1967. Je pourrai me contenter de dire : celui qui pense que Cussac est un cas qui montre l'existence d'un engin non terrestre ou inconnu doit en apporter la preuve or cette preuve n'a pas été apportée (même par A.D.) donc c'est du pipeau cette histoire. Fin !
Ah la notion de « preuve ». Ce mot est employé tellement souvent dans les querelles ufologiques, souvent à tort et à travers. J'ai décidé voici quelques semaines de faire un dossier sur ce sujet, à paraître sur mon site dès que possible (si le débat avec M. Maillot ne me mange pas tout mon temps libre ?).
Bon sérieusement, je n'ai jamais prétendu que Cussac était un cas avéré d'engin non terrestre. Encore une fois je me suis contenté de réagir à l'article de M. Maillot qui prétend que l'objet de Cussac était un hélicoptère. Ne renversons pas les rôles, c'est M. Maillot qui affirme savoir « ce que c'est », pas moi.
Quant au prétexte de la date, elle est bien bonne celle là ! Le cas serait trop vieux pour pouvoir prouver que c'est un hélicoptère, mais on devrait croire M. Maillot lorsqu'il dit que c'était ça ? Au nom de quoi ? Et puis s'il est trop tard pour trouver des preuves de sa thèse, n'est-il pas trop tard pour trouver des preuves de la thèse "Ovni/ET" également ? Quant à moi, je pense qu'il n'est pas trop tard, et que l'on peut prouver que ce n'était PAS un hélicoptère.
(PS : M. Maillot me reproche ailleurs dans le texte mes "exit" péremptoires, disons que son "clap de fin" est également prématuré :-)
J'ai pourtant cherché à connaître le cas, à le comprendre, c'est ce qui dérange. Dès lors je prends le risque d'être critiqué (c'est normal) mais ce n'est pas une raison pour écrire des âneries en prétendant faire une critique , ni une raison pour oublier que c'est à A.D. d'apporter, sinon des preuves d'un objet insolite pour Cussac, au moins des faits nouveaux allant à l'encontre de mes propos -jusqu'ici rien ! - s'il ne veut pas faire de « querelles personnelles ».
Il est incapable d'admettre que cette affaire n'a fait l'objet d'aucune vérification aéronautique suffisante qui permette de la classer NI. Ca lui arracherait probablement les phalanges d'écrire ce constat sans appel sur un clavier. Pourtant si j'étais convaincu que c'était un engin extrachose ou venu du futur, je hurlerai que c'est une honte de la part de tous ceux qui ont mis en avant ce cas comme « ovni » dès 1967 de ne pas avoir essayé de le prouver par une enquête qui excluait le simple doute légitime (méprise hélicoptère). Chose qu'eux pouvaient prouver ! Mais vous ne verrez pas A.D. critiquer J.Mesnard, M.Caudy ou Couzinié, le GEPAN ou JJ Vélasco aussi longuement qu'il le fait avec Maillot parce qu'ils n'ont pas fait ce qu'ils devaient faire.
Pfff. Mais quelle hargne. J'espère que M. Maillot vas se calmer un peu d'ici la fin, sinon je redoute une attaque ?. Bon alors, sérieusement, je répète :
  1. Oui je suis d'accord l'enquête sur Cussac a été incomplète, certaines vérifications aéronautiques manquent, ainsi qu'un procès verbal, etc.
  2. Pour autant elle ne m'apparaît pas « bâclée ». M. Maillot affirme cela car, convaincu qu'il est qu'il s'agissait d'un banal hélicoptère, il regrette amèrement que toutes les recherches nécessaires n'aient pas été faites à l'époque en ce sens. Or cette hypothèse me paraît toujours invraisemblable, et comporte une combinatoire énorme de sous-hypothèses (il le reconnaît lui même) qui demanderait un travail de titan et un budget conséquent pour être toutes vérifiées.
  3. Mon article répondait strictement à celui de M. Maillot, qui m'a quasiment fait découvrir le cas, et fut motivé (bis repetita) par l'envie de réagir à son argumentation que j'avais trouvé confuse, pleine d'a prioris , d'incohérences internes flagrantes, d'invraisemblances et, disons le , de mauvaise foi parfois. Je ne connais pas assez le dossier pour aller critiquer également MM. Mesnard, Caudy, Couzinié, le GEPAN ou JJ Velasco. Mais si je suis amené à investiguer davantage ce cas, et que leurs écrits me paraissent également erronés, croyez bien que je ne priverai pas du droit de le dire. Je suis indépendant de tout courant ou association.
Eh bien à mon tour de spéculer. Il suffit de lire le titre de ce chapitre. L'article cherche à instiller l'idée que les enquêteurs pro-HET qui ont interviewé les enfants en premier, aveuglés par leur "croyance" ou leur "dogme", ne leur ont peut être pas suggéré uniquement ce détail anodin de la rentrée dans le véhicule. Peut être que beaucoup d'autres détails "étranges" de cette histoire ne sont apparus au fil du temps qu'à cause de l'influence néfaste de ces mauvais ufologues ? J'exagère ? J'affirme sans preuve ? Certainement. Mais pas davantage que M. Maillot.
Conclusion ? Ce genre de spéculations n'a aucun intérêt et ne fait nullement avancer l'enquête. Soit on a des preuves de ce que l'on avance, soit on se tait.


« Maillot, tais-toi ». Quel sens de la liberté d'expression et d'opinion ! Et nous n'en sommes qu'à moitié de ses commentaires…
Tel n'était évidemment pas mon propos. Mais après vous avoir lu jusqu'ici, je pourrais vous le renvoyer tel quel ce me semble. Néanmoins je reconnais que ma formulation finale était un peu excessive.
L'article continue ensuite à essayer de discréditer les témoins : "Considérer la cohérence du témoignage d'un frère et d'une soeur comme un élément de fiabilité n'est pas raisonnable.". "F. reconnait en avoir parlé assez souvent avec sa soeur ".
  • Tout d'abord, cela ne prouve rien ! Si les deux enfants ont effectivement vu la même chose alors il est normal que leurs témoignages concordent. Et il est tout aussi normal qu'ils aient ensuite reparlé de cet épisode fréquemment, tant il a été à l'évidence extraordinaire et les a marqués. C'est le contraire, le refoulement, qui aurait été bizarre, voire le signe d'un canular.
  • Ensuite c'est incohérent. L'auteur sous-entend en effet insidieusement que le frère et la soeur auraient, consciemment ou pas, "arrangé" leurs témoignages au fil du temps.


Si le conseil scientifique du GEPAN a, ultérieurement, édicté comme règle de n'étudier que des cas avec « témoins indépendants » ou avec « trace/effet physique corroborant le témoignage », ce n'est pas pour rien. C'est justement pour éviter l'influence entre les récits. Or là, A.D. reconnaît de fait qu'il est logique que les enfants en aient parlé entre eux… Mais il n'envisage que la version « vu la même chose » . Pour ensuite montrer plus bas que les enfants n'ont pas vu exactement la même chose. Lui , peut faire cette gymnastique (cela ne dérange nullement) alors qu'il me la reproche (montrant alors toute la bonne foi des ses propos).
Difficile à suivre comme raisonnement. Le mien est plus simple. Bien sûr que dans l'idéal il vaudrait mieux avoir des dizaines de témoins, sur plusieurs kms de distance, ne se connaissant pas, ayant pris des photos et des films, corroborés par une trace au sol et/ou radar. Certes. Mais ces cas là n'arrivent pas, ou pas souvent. Le GEPAN a donc pris le « risque » d'enquêter sur ce cas, avec pour témoin 2 enfants, frère et sœur qui plus est.
Mais ce que M. Maillot ne dit pas c'est en quoi il est déraisonnable de trouver fiable les témoignages cohérents des deux enfants ? S'ils sont 100% cohérents c'est qu'ils « en ont parlé ensemble » bien sûr. Et s'il y a quelques divergences, c'est bien qu'ils ne sont pas fiables ! C'est un peu le jeu du qui perd-perd, ça marche à tous les coups.
En fait il me semble qu'on voit là en action un autre « truc » classique des sceptiques pour « démonter » un cas. Après avoir invoqué le tout-puissant « Contexte socio-culturel » (qui fait prendre la Lune, un hélicoptère ou des phares de voitures pour un ovni), on passe au traditionnel « les témoignages humains ne sont pas fiables », avec à l'appui moult démonstration spectaculaires à base d'illusions d'optique datant pour certaines de plusieurs siècles.
Je pense que M. Maillot réabordera cette « explication » plus loin. Passons …
Or il se contredit lui même, puisqu'au chapitre VI, il dit :
    Principe de "bonne foi" du témoin : Ce cas n'est pas, a priori, à considérer comme un canular sachant que ceux-ci sont rares et que rien dans le témoignage ne suggère cette possibilité. Les enfants rentrent chez eux apeurés et larmoyants, le sifflement est entendu par un témoin indépendant...

Toujours ce raisonnement inadapté du tiers exclus ! Les enfants peuvent s'influencer et déformer partiellement leurs souvenirs réels (les souvenirs rapportés, il ne doit pas connaître ?) d'un événement réel (méprise avec hélicoptère). Enfin le sens du mot canular doit visiblement être différent dans son dictionnaire que dans le mien. Quel rapport entre envisager un récit déformé par la mémoire ou les conditions d'observation et … un canular ? Misère…

Alors, peut-on imaginer que des enfants, par ailleurs sincères et non fraudeurs (l'article le reconnait au chapitre VI), se soit entendus pour enjoliver un récit commun, et "couillonner" ainsi pendant 30 ans des dizaines d'enquêteurs, mais aient eu l'habileté suprême de glisser au passage deux (pourquoi pas une seule ? ou trois ?) divergences entre leurs deux versions, pour ne pas attirer les soupçons ? On aurait frôlé le "crime parfait" digne d'un épisode de Columbo, mais qu'une seule personne au monde aurait déjoué ... Vraiment très improbable non ?

Tellement improbable que cette idée sort des fantasmes d'A.D.. Pour ma part, si j'avais pensé que les enfants voulaient couillonner quelqu'un , je l'aurais écrit. Comme je ne l'ai pas fait (cf chap VI cité par A.Delmon), je repense à ses propos : « Ce genre de spéculations n'a aucun intérêt et ne fait nullement avancer l'enquête. Soit on a des preuves de ce que l'on avance, soit on se tait ». Faites ce que je dis, pas ce que je fais…
Bon OK, M. Maillot exclut le canular, je lui en donne acte. Mais ceci n'était pas totalement clair dans ses propos, quoi qu'il en dise. Ca n'apporte par ailleurs aucune preuve supplémentaire en faveur de « l'auto influence » basée sur une méprise avec un hélicoptère. M. Maillot suggère cette explication comme la plus plausible certes, mais doit-on le croire sur parole ?
Puis l'article s'évertue à minimiser la précision des détails donnés par les deux enfants et qui donnent évidemment à ce cas son caractère "étrange" (taille de nain, poils sur le visage, plongeon tête la première) : L'observation a été trop courte (~30 s), trop lointaine (~70 m). Les personnages étaient dans l'ombre d'une haie d'arbres.

Si A.D. était près de moi, je lui démontrerai (en moins de 10 minutes d'une petite expérience in live) que dans de telles circonstances, la précision de nombreux détails de son récit serait déformée ou fausse/imaginée, et combien sa confiance dans les détails insolites ou sa lecture au pied de la lettre est naive.

En fait il n'y a là rien de si étonnant. D'abord il y a avait deux témoins, leurs souvenirs ont donc pu se compléter et se raviver l'un l'autre.

Autrement dit : s'influencer mutuellement. Mais là c'est Delmon qui le dit donc c'est possible de le dire, seulement pour cautionner l'ovni. ?
Non, pas « influencer », mais « raviver ». C'est pénible cette habitude de prêter aux autres les propos qu'ils n'ont pas tenu.
Ensuite il est bien connu que le cerveau enregistre bien plus d'informations que nous ne pouvons spontanément nous en rappeler. Mais que par un simple petit travail de remémoration, surtout peu de temps après les faits, on peut retrouver assez facilement des détails précis. Et puis, lorsqu'on est confronté - même seulement 30 secondes - à un phénomène extraordinaire ou inconnu, il est normal que tous nos sens soient en alerte, que toute notre attention soit concentrée sur lui, et donc que le temps semble s'écouler plus lentement.

Donc ? Tous les détails rapportés sont vrais, exact, non déformés ? ;-D Que j'aimerai faire la petite expé à laquelle je pensais plus haut avec A.D., pour qu'il ouvre enfin les yeux sur ce que sont les limites de sa mémoire et sa perception humaine (qu'il pense déjà surhumaine chez les témoins).
Oh j'en suis sûr, et je ne suis pas dupe. Mais pour prouver quoi ? Que la perception humaine est faillible ? La belle affaire. Mais il ne s'agit pas de prouver que je peux me tromper, seul, sur un petit test spécialement concoté pour cela. Il s'agit de savoir si ces deux enfants, ont pu ensemble, confondre un hélicoptère et son équipage, en plein jour, avec une sphère lumineuse "ovniesque" et 4 nains poilus aux pieds palmés !
La seule expérience qui aurait du sens en l'occurrence serait de poser un hélicoptère alouette dans un endroit similaire, turbine en marche, avec 4 personnes rangers au pied, tenue « sport », voire de plongeur pour certains, en plein soleil, et de demander à quelques gamins de 9 et 13 ans ce qu'ils voient et entendent. Bref de faire une « reconstitution ». Certes on pourra m'objecter que les gamins de 2004 sont plus familiers avec les hélicos que ceux de 1967. Mais ce fait est largement compensé à mon avis par le fait que le contexte socio-culturel actuel est également bien plus imprégné de culture « soucoupiste » (aliens, X-Files, etc.) que celui de 1967. Voilà une expérience qui serait interessante.

D'autre part ma « confiance dans les détails insolites » n'a d'égale que celle de M. Maillot, qui s'est fait fort dans son article de trouver une explication « rationnelle » aux pieds palmés, à la petite taille des nains, à leur grosse tête, à l'envol vers la sphère, aux reflets brillants de l'objet que tenait l'un des êtres, etc. Si comme le dit M. Maillot, il est si naïf de lire ainsi au pied de la lettre un témoignage (par ailleurs suspect, Cf. plus haut) … pourquoi a t'il été le premier à le faire ?!
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Article créé le : 03/01/2004 ; révisé le