VagueBelge_PetitRechain

Les cas solides :

La Vague Belge, 1989-199?




L'année 1991

Synthèse

En dehors des 41 cas du 12 mars ("la" journée exceptionnelle de cette année là, voir suite du document), l'année 1991 s'avère peu enrichissante au niveau de la compréhension globale du phénomène. Pourtant, les efforts n'ont pas étés ménagés et la collaboration SOBEPS-Gendarmerie s'avère efficace.

À l'initiative de Léon Brenig, chef de travaux à l'Université Libre de Bruxelles et collaborateur de la SOBEPS, une journée d'étude sur les informations disponibles et les perspectives de recherche sur les phénomènes OVNI a eu lieu le 23 février 1991 dans les locaux de la SOBEPS. Plusieurs dizaines d'universitaires et certains hauts fonctionnaires belges, français et italiens ont participé à ces discussions. Citons, parmi eux : MM. Christian Perrin de Brichambaut (ancien directeur de la Météorologie Nationale Française), Jean-Jacques Velasco (Directeur du SEPRA), Jean-Pierre Petit (Directeur de recherche au CNRS), Pierre Lagrange (sociologue de l'École Nationale Supérieure des Mines), Jean-Pierre Pharabod (physicien nucléaire), Corrado Malanga (physicien italien) [1].

Une troisième campagne d'observation, plus spécifique que les deux précédentes (1990) et non médiatisée, est organisée entre le vendredi 19 avril et le jeudi 9 mai 1991 (elle sera prolongée ensuite). La SOBEPS sensibilisa la communauté scientifique. Plus d'une centaine de personnes, dont 70 scientifiques appartenant aux diverses universités du pays,  mis en appétit par la réunion tenue le 19 février précédent, participèrent au cours de longues nuits de veille, auxquelles Franck Boitte a personnellement et indépendamment participé.
La Force aérienne belge donne accès à la SOBEPS à certains de ses sites d'observation et met à sa disposition pour une période de six mois des lampes torche à longue portée type "Dragon", du matériel vidéo, des intensificateurs de lumière du type "Lunos MTM-427 x 6", et autres appareils de vision nocturne, qui complétaient les instruments, caméras diverses dont infrarouges, télémètres à rayon laser, etc. prêtés par les scientifiques présents [1]. La valeur de ce matériel, dont Franck Boitte témoigne avoir personnellement vérifié l'impressionnant entreposage dans les locaux de l'association, atteint une valeur de l'ordre de 50 000 euros.
Ces sites d'observations sont en fait des tours de relais hertziens, aux emplacements plus ou moins tenus secrets,  dont l'armée belge comptait se servir comme postes d'observation en cas d'invasion de l'Europe par les soviétiques

Dès le départ désavouée par le responsable du Réseau d'Enquêtes (JL Vertongen, qui ne croit pas un instant à son succès), cette campagne va en définitive se solder par un échec qui ne fera rien, au contraire, pour asseoir la crédibilité du phénomène et des ufologues. S'il y a bien eu 70 personnes de formation scientifique invitées à la réunion du 19 février, moins de la moitié se trouvaient présentes dans les tours, et de moins en moins à mesure que l'opération se déroulait sans apporter le moindre résultat spectaculaire et probant malgré les moyens mis en oeuvre.  Cette campagne est suspendue sine die en juillet dans une certaine confusion (VOB1, p 351).
A noter qu'en compagnie de trois autres personnes, l'un des instigateurs de cette campagne, Mr. Léon Brenig, chef de travaux à l'ULB, va faire une observation le 19 avril, aux environs de  03 h 00 ... près de la centrale nucléaire de Tihange (VOB1, 349).

A partir de l'été 1991, on assiste à un véritable effondrement des observations, tandis que le succès de librairie de la publication (en octobre) du 1er tome de Vague d'Ovni sur la Belgique (VOB1, 15 000 exemplaires vendus en quelques mois) va entraîner des oppositions croissantes, tant internes (procès intenté par Th. Veydt) qu'externes (communiqué des chercheurs de l'Université de Liège).


Stats 1991
Stats Mars 1991
Statistiques 1991
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Statistiques Mars 1991
(cliquer pour agrandir)


Les 41 cas de la nuit du 12 au 13 mars 1991

NB : Ces données ont été rassemblées grâce aux efforts conjugués de Mme M. Bragard et Mr. L. Clerebaut, tandis que c'est P. Ferryn se chargeait de la présentation faite aux pp.260-279 de VOB1. Franck Boitte n'a participé à aucune de ces enquêtes.

Pour un total de 41 cas , 30 ont été enquêtés, soit 73,2 % et 19 restent non identifiés après enquête, soit 46,3 %
L'apex de la journée se situe entre 20:46 et 21:00 avec 7 des 10 cas non identifiés dans la planchette 483, survolant la vallée de la Meuse,  où se situe la centrale atomique de Tihange.

Notations COB
> devant une heure signifie : après ... (>m = après-midi ; >>m = fin d’après-midi)
~ devant une heure ou un lieu signifie : aux environs de...
+ derrière la date signifie que le témoin rapporte au moins un autre incident de type ufologique

Heure Lieu Province 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19
1~20:15Grand Marchin LiègeMme C.S.3
Et1'300

DN48367E-O261,3

NI*
2~20:15Fourneau-MarchinLiègeMme P.3
Et


BDN48366NE-SO264,4212
NI *
3~20:15Founeau-MarchinLiègeMme M.B.1

c30

B
483


264,4



420:17Horion-HozemontLiègeB.D.3VEc4'400

DN41854OSO-ENE


NI
520:19Villers-le-BouilletLiègeC.M.3V
t2'
50
LN417

SO-NE260,1



6~20:22DonceelLiègeL.W.4V
t3'


DN413

SO-NE260,2



720:42FraitureLiègeMme .. G.1

r2'>1000


484

E-O265,5



8~20:45Grand MarchinLiègeF.J.6
Ec+t
150<100bDN48645N-S265,6

NI*
9~20:45HaillotNamurD.N.1v
r
1000<150

486


272,12

RE
1020:45Haillot-MarchinLiègeR.R.5vEt

30
RR148362
271,1
T34,27NI*
1120:45Braine-le-ComteHainautR.G.1
Et4'
2000
LN39553
272,11I,409I84,26ID
1220:45MarchinLiègeB.S.1
Et5'

BRR148667
269,8212
NI*
1320:45OmbretLiègeMme C.B.1VEt215050BRR148464
268,7

NI*
1420:47Villers-le-TempleLiègeF.B.3
Et3

bRR148465
269,7

NI*
15~20:50MarchinLiègeJ.H.1
Ei

<200
LN48322
274,15

RE
1620:50Grand-MarchinLiègeL.F.1
Ei


bDN48344



NI
1720:50MarchainNamurR.R.5VEi10'6030bRR148365
271,1
T34,27NI
1820:52HaillotHainautMme C.R.1VEt



DN48644
274,13

NI
1920:55SolièresLiègeB.S.2
Ec30150<50BDN48378
270,8

NI*.
20~21:00MarchinLiègeW.H.2
Et

200BLN48322SE-NO275,9

RE
21~21:00MarchinLiègefamille D.4
Ei

>1000BDN48353
276,19

NI
2221:00MarchinLiègeJ-M. A.1
Er3
100b
48343SO-NE276,2

NI
2321:00MarchinLiège.. P+
Et


BDN48343O-E


NI
2421:04MarchinLiègeMme A.Q.3
Et
20030BDN483

SE-NO274,14183
NI*
25~21:05HaillotNamur... H.1v
r




485







26~21:05 Bellaire-MarchinLiègeMlle A.S.1
Ei


BDN42244
275,16

NI*
27~21:05BellaireLiègeJ.W.2
Ec

250bLN422


275,17

RE
28~21:05Belle-MaisonLiègeM.D.1
Ei


bLN42264
275,18

RE
2921:05BellaireLiègeMme ... D..2
Ec
>2000

LN42242



RE
30~21:10RhisnesNamurJ.L.T.3

c5'1000?50

473


277,21


*
31~21:15AndenelleNamurA.M1
Ei
1000?1000
LN48245
277,22

RE*
3221:45ClavierNamurMme M..2

s2'?100?30?

488

SE-NO278,23


*
33~21:45OlenAntwerpenMme P.H.2vEt
300>100
LN167


278,24

RE
3421:45GeelAntwerpenM.P..2vEt



DN16823
279,25

NI
3521:50ClavierNamurMme M.2

t




488


278,23



36~22:15Berchem-Ste-AgatheBrabantD.V.N1
Et

800?
LN312





RE
3722:50OhainBrabantMme A. D.S. 2
Er,s
800?>100
RR139465
279,26203
NI*
3822:55Genval-RixensartBrabantJ.P. D.1VEt
500100
LN39422
279,27

RE
3923:20OhainBrabant... D.S.1
Ei
>5000>1000
LN394


279,26

RE
4023:50Grand MarchinLiège... B.1





B
483


267



4103:00Grand MarchinLiège... B.2





B
483







Tableau 1 : Les 41  cas belges de la nuit du 12 au 13 mars 1991
Contenu des colonnes
1 : Initiales du témoin principal.
... suivi d'une lettre signifie que le prénom n'est pas connu.

2 : Nbre total de témoins
+ = plusieurs non connus

3 : Témoin en voiture (v) ou pas (blanc) ; V : arrêt de véhicule et du moteur.:

4 : Enquêté ou non
La présence d'une lettre "E" signifie qu'un groupement détient un rapport d'enquête sur le cas dans ses archives.

5 :Apparence du phénomène
s = soucoupe, disque ou ovale avec détails de structure ; t = triangle ; r = rectangle, losange, trapèze, carré ; c = couronne, ovale, ronde, sphère, boule lumineuse, sans détails de structure ; . i = diffuse, informe, masse de lumière ;
Le chiffre qui précède indique le nombre total d'objets vus en même temps.

6 : Durée : (h = heures ; ' = min. ; "" = sec.)

7 : Eloignement estimé par le témoin principal ou à défaut le rapporteur (en mètres)

8 : Altitude (idem)

9. Bruit
s = il est précisé que l'objet était silencieux ; B = il est précisé que l'objet était bruyant ; b = idem, mais bruit léger ;  blanc = pas d'information

10 : Classification Hynek

11 : Numéro de la carte IGN Belge

12 : Indice de confiance (de 0 à 10)

13 : Indice d'étrangeté (de 0 à 10)

14: Orientation de la trajectoire

15. Référence VOB1

16. Idem VOB2 (ou deuxième réf. VOB1)

17. Autre référence (numéro, page)
I : Inforespace ; I : Tau Ceti, revue du groupement EURUFON

18.Appréciation (seulement pour les cas enquêtés)
ID : Identifié ; IP : Probablement identifié ; NI = Non identifié ; RE = Réservé, impossibilité d'émettre un avis faute de données suffisantes.

19 : Cas contenant des détails intéressants
Signalé par la présence d'une astérisque.

Centrales nucléaires sous surveillance ?

Dans 3 cas (#15, 19, 32), les témoins signalent nommément que l'ovni évoluait à proximité des tours de refroidissement hautes de 160 m  de la centrale nucléaire de Tihange, l'un des trois centres de traitement de matières radioactives de la Belgique :

#15 : "L'objet, dont la coloration se situait dans les teintes roses, se dirigeait vers Tihange".
#19 : "Le même objet [que celui que nous avions vu auparavant] – ou un autre identique – se tenait immobile à quelques mètres à l'aplomb des balises rouges qui couronnent les tours de refroidissement de la centrale de Tihange. Pendant une minute, un de ses phares  balaya la cimenterie de la tour, tandis qu'un second [phare] situé plus bas, projetait un rayon lumineux presque à la verticale de la cheminée elle-même. L'objet s'est ensuite remis en marche, a traversé l'épaisse colonne de vapeur blanche qui sortait de la tour, et s'est éloigné."
#32 : "Une boule de lumière rouge-orange qui [...] s'éloigna très lentement en direction de la centrale de Tihange selon une trajectoire SE-NO. Arrivée à l'aplomb de la centrale, elle a viré en direction de Solières. Peu après un second objet identique a été aperçu".

Interrogé, le personnel de surveillance de la centrale de Tihange déclare n'avoir rien remarqué d'anormal cette nuit-là et que des observations proches de la centrale avaient déjà été signalées les 18 janvier et 18 septembre 1977 ("Tihange, une centrale sous surveillance ?" - enquêtes de Jean-Luc Vertongen, Inforespace 44 de 1979)

Mais il y a plus curieux encore : tandis que 90% des cas proviennent de la même région (rive droite de la Meuse autour de Huy), deux (2) d'entre eux, au cours de la même nuit, proviennent d'une région située à plus de 100 km au Nord, dans la province anversoise. Il s'agit des cas #33 et 34 au sujet desquels la SOBEPS déclare :
"Entre 21 h 30 et 22 h, deux observations, hélas fort peu documentées [...] la première, dans la bourgade d'Olen, au SE d'Herentals, la seconde non loin de là, à quelques kilomètres de Geel." (VOB1, 278-279).
Ce que la SOBEPS n'a pas noté c'est que cette région est aussi celle du second site de production d'électricité nucléaire belge.
Les centrales se situent très exactement à Kieldrecht (IGN 75), Doel (IGN 76),  Kallo (IGN 152) et Melsele (IGN 152) et les deux observations ont lieu à peine à quelques dizaines de kilomètres au sud de leur emplacement.

Discussion

Qu'est-ce qui a bien pu survoler cette région de la Belgique pendant plus de deux heures en cette soirée du 12 mars 1991 ?

Plusieurs témoins ont cru reconnaître un avion et plus précisément l'AWACS dont 3 exemplaires, appartenant à l'OTAN, étaient en service à l'époque en Belgique. Surmonté d'une galette circulaire appelée rotodôme bourrée d'électronique destinée à signaler la présence de tout avion suspect dans un rayon de 500 km, l'AWACS  est  une version modifiée du quadriréacteur Boeing 707. Sa silhouette facilement reconnaissable d'avion et un bruyant bruit de réacteurs sont deux caractéristiques bien connues des habitants de la région. A quoi s'ajoute la proximité – mais cela n'a rien d'étonnant en Belgique vu l'exiguïté du pays – de Bierset, un aérodrome militaire équipé pour accueillir ce genre d'appareil.

Cette explication est hélas fort improbable.
 
1° Elle ne correspond pas au témoignages :
- Il est intéressant de signaler que l'assimilation des observations du 12 mars à un AWACS ne repose jamais sur une description de silhouette ou de forme mais uniquement sur le bruit entendu par les témoins, bruit qui rappelle plus ou moins, selon certains d'entre eux et bien qu'il ne soit pas toujours nommément évoqué, celui des moteurs de cet avion (cas #3, 20,23,27, 28 ).
- Inversement, aucune description ne signale la présence des feux habituels des avions de ligne, la silhouette des ailes et de la queue d'un avion ou encore le dôme circulaire typique de l'AWACS au-dessus de sa carlingue.

2° Il n'y avait officiellement aucun AWACS en Belgique à cette date :
Interrogée par la SOBEPS, la Force Aérienne belge, par la voix de son chargé de relation, le Général W. De Brouwer, qui joua un rôle important dans la médiatisation de cette vague, s'exprima comme suit à trois reprises :
"Le 12 mars 1991, les 3 AWACS en service sur la Belgique se trouvaient en Turquie !" (VOB1280).
Normal : Commencée le 16 janvier précédent, la Première Guerre du Golfe vient tout juste de s'achever et des troupes belges y sont toujours stationnées. On ne voit absolument pas pourquoi la FAB aurait menti sur ce point, et ce fait seul suffit donc a priori à infirmer la thèse de l'AWACS. Il aurait dû être facile d'obtenir une déclaration des autorités de l'aérodrome de Bierset confirmant cela, mais il semble que cela ne leur a pas été demandé.

3° Aucun avion (ou aéronef connu) n'aurait pris le risque de survoler une centrale nucléaire d'aussi près.
P. Ferryn précise :
"Pour des raisons évidentes de sécurité, tout survol [NDR : d'une centrale nucléaire] par des avions civils est interdit dans un rayon de 6 km. Le 12 mars, les vapeurs d'eau de la Meuse qui sont évacuées [et qui représentent] 600 litres à la seconde, créent un terrible courant d'air provoquant de violentes turbulences à la sortie. Les conséquences risquent d'être immédiatement dramatiques pour tout appareil (...) passant à proximité, à fortiori s'il s'agit d'un hélicoptère, d'un U.L.M., d'un dirigeable, etc.". (VOB1,280).

Or, nous avons vu plus haut que la FAB affirme qu'aucun AWACS n'était stationné sur le territoire cette nuit-là.

"A moins, poursuit Ferryn, de ne pas accorder foi aux récits des témoins (ce qui  nous paraît injustifié) ou de supposer qu'ils furent victimes d'une illusion de perspective (ce qui reste plausible), l'explication de l'AWACS ne tient pas."

Pour les mêmes raisons, on peut tout aussi raisonnablement affirmer que l'explication par un aéronef classique (hélicoptère, U.L.M., dirigeable, etc) ne tient pas non plus.

Pour terminer sur une anecdote , voici une "histoire belge" trouvée sur internet, illustrant combien le survol, qui plus est de nuit, d'un tel endroit, est évidemment extrèmement très dangereux et donc interdit :

03/09/04 - Deux Belges qui survolaient vendredi le littoral franco-belge à bord  d'un avion de tourisme se sont posés en catastrophe sur la piste d'un club d'aéromodélisme, après avoir failli percuter la centrale nucléaire de Gravelines (Nord), a-t-on appris de sources concordantes.
Les deux hommes, âgés de 54 ans, survolaient le secteur sous un soleil radieux  quand leur appareil a été victime d'une panne de moteur à quelques encablures de la centrale et de son très dense réseau de lignes à très haute tension, ont précisé les pompiers et gendarmes.
Après avoir survolé la zone en détresse, ils ont finalement réussi à se poser sur la piste d'atterrissage d'un club d'aéromodélisme, faite pour des avions miniatures télécommandés et très courte. Le pilote et son co-pilote, anversois, ont évité un arbre en bout de piste et effectué un spectaculaire tête-à-queue, avant de mettre fin à leur vol frénétique, choqués mais indemnes.

Conclusion : un (ou deux) "vrais" ovni(s)

La constatation générale de P. Ferryn, que Franck Boitte et moi-même partageons, est donc qu'au moins un - et sans doute deux (en raison des observations simultanés distantes de 100 km) - objets aériens inconnus ont évolué dans une portion de territoire belge situé sur la rive droite de la Meuse d'environ 50 km2 entre 20 h 15 et 23 h 00 ce 12 mars 1991.
Reste à identifier ces engins inconnus.
L'explication par des AWACS, et plus généralement par des avions ou autre aéronef connu  ne convient pas, car ne correspondant pas aux témoignages, aux conditions de sécurité au-dessus de certains sites (centrales nucléaires) ou aux localisations officielles des AWACS Belges à cette date.
Il s'agit donc de "vrais" OVNIs, pour lequels vous le savez, je privilégie l'hypothèse d'engins pilotés extraterrestres comme étant la plus simple et la plus probable à ce jour.

Annexe 1 : Récapitulatif des caractéristiques des 41 cas belges du 12/03/1991

Remarques :
La cas n°10 a été filmé au camescope
Le cas n°11 bien que spectaculaire (filmé au camescope) n'est pas repris car il s'agit d'une méprise.
Les témoins des observations #20 et 21, pensent, uniquement à cause du bruit, qu'il devait s'agir d'un avion et plus précisément d'un AWACS. Ceux des cas 40 et 41 n'ont rien vu mais seulement entendu "un fort bruit"

N° du cas =>
12345678910121314151617181920212223242526272829303132333435363738394041
Caractéristique







































2 obj. vus successivement






*




















*



*




2 struct. triang. superposées*





*































rangée ou rampe avec lumières
**



**
***









*
*
***
*







dôme sur face inférieure ou supér.




*















**










*



obj. vu immobile et en mvt


***
*
*
**
****





*





**
**



obj. change de direction (virage)*

****


**


*

*


*
*
*


*

*





objet fait demi tour





*







*







*














projecteur dirigé vers le sol






*

**


*
*
*


**
*

*









objet survole le(s) témoin(s)**





















*



*









bruit fort***






*
*



******
***











*
bruit faible










*

*



















*



pas de bruit signalé


*****
*




*






*


**
***
*
**

objet proche (<100 m)***






*
*

*

*




**



*




*


objet éloigné


*****
*
*



**
***
*
*
*


**
*

*

témoin a fait au – une autre observation








*




*







*



**

*
**

*
Tableau 2 : Récapitulatif des caractéristiques des 41 cas belges du 12/03/1991.


Annexe 2 : Détail de quelques cas du 12 mars 1991

Sources : VOB1 + site de Godelieve van Overmeire [2]
Cas N°1, entre Grand-Marcin et Fourneau
Entre 20 h et 20 h 30 Mme S regardait la télévision lorsqu'elle vit apparaître une forte luminosité qui se mouvait dans sa direction. Cette luminosité s'inscrivit dans la partie inférieure de la baie vitrée. Cela semblait provenir de l'est et fut bientôt à l'aplomb de la maison à une altitude de moins de 300 m. Mme S. appela son fils et son époux. L'objet avait la forme d'un triangle gris foncé mat, de grande envergure comme un Boeing. A chaque sommet clignotait un feu rouge. L'objet s'inclina, vira court et disparut vers Huy. Pendant quelques secondes les trois témoins virent le profil de l'engin. Ils dénombraient entre 7 à 12 rectangles lumineux, comme des fenêtres éclairées d'un avion. Vers l'avant, au-dessus de l'objet, Mme S. vit pendant un bref instant une lampe blanche. Le fils nota la silhouette d'une seconde épaisseur sur le dessous, formant comme une tranche plus longue que la première ce qui lui suggéra qu'il s'agissait peut-être de deux triangles superposés. Un faible bruit monotone semblable à celui d'une turbine se fit entendre quand M. S. sortit pour suivre l'appareil des yeux. (VOB 1 - SOBEPS 1991, p. 261, 262 et croquis)
Cas N°6, Donceel
Entre 20 h 20 et 20 h 25 un conducteur accompagné de son épouse et de ses deux enfants arrêtait sa voiture pour mieux repérer ce que le cadet venait de voir en s'exclamant: "Maman regarde, on dirait un ovni!". L'objet était à basse altitude, environ 50 m et paraissait immobile à l'aplomb d'une ferme à 150 m de là tout au plus. C'était une structure en forme de triangle effilé aux contours bien définis avec une lumière à chaque angle. L'unique relief consistait en un dôme de verre plat accolé sous la face inférieure qui était alors inclinée vers les témoins. Envergure de 15 à 20 m. L'objet se mit en mouvement et vira en direction de Tongres. Les témoins n'eurent aucune peine à le suivre durant quelques kilomètres jusqu'au carrefour de Momalle où ils empruntèrent l'autoroute vers Liège. (VOB 1 - SOBEPS 1991, p. 260, 261)
Cas N°11, Braine le Comte (Hainaut)
A 20 h 40: M. R. G. remarque trois lumières immobiles assez bas dans le ciel en direction de l'ONO. Il grimpe l'étage, empoigne la caméra et filme le phénomène. IL était 20 h 45. Le "phénomène" était parfaitement immobile... (VOB 1 - SOBEPS 1991, p. 272 et 409-410)

Dès le début, P. Ferryn a eu des doutes sur le film vidéo de M. G. qui présentait certaines incohérences. Le 26 juillet 1991 dans la soirée une équipe de la SOBEPS commprenant MM. Clerebaut, Ferryn, Vertongen et Boitte se rend à Braine le Comte chez M. R.G. pour vérifier.
Ils repèrent immédiatement dans un coin de campagne écarté, près d'un petit pont invisible de loin les 3 spots lumineux que M. R.G. a filmés : 3 lampadaires !
L'équipe se rend chez le témoin, et confirme sa première impression : c'est une méprise. Hélas il est trop tard pour annuler la sortie de l'ouvrage "Vague d'Ovnis sur la Belgique", dont les tirages sont déjà chez l'imprimeur. Ce cas reste donc mentionné comme inexpliqué.
C'est sur ce genre de petits détails que certains sceptiques hargneux comme MM. Magain ou Hallet fondent leur credo anti-SOBEPS et prétendent que les enquêtes furent menées en dépit du bon sens, en toute subjectivité et sans méthode scientifique !
Cas N°33, Olen (Anvers)
Paula H. aperçut un phénomène bizarre lumineux immobile en plein ciel à basse altitude et à 300 m de son domicile. Le phénomène avait une forme tout à fait inhabituelle largeur apparente 5 mètres, surmonté de deux lumières blanches aux extrémités de la partie supérieure. La partie inférieure ressemblait à trois gros bouts de doigts avec de multiples petites fenêtres. S'arrêtant un peu plus loin pour regarder à nouveau, Mme H. constata que le phénomène avait disparu. (VOB 1 - SOBEPS 1991, p. 278 et croquis)
Cas N°10, Haillot (filmé au camescope)
Article du Figaro Magazine du 13 avril 1991 (source : http://users.aol.com/FCharnay/ovn.htm) :

Depuis dix-huit mois, pas une semaine ne s'est écoulée sans qu'un cas d'observation ait été signalé (de un à cinq, six, voire dix témoins). Avec trois dates majeures pour ce début d'année 1991: le 21 janvier, où le témoin est Martine Matagne, journaliste de radio bien connue en Belgique. Puis le 23 février. Avant l'apothéose du 12 mars dernier.
UNE LUMIERE JAMAIS VUE
Cette nuit-là, près de deux cents personnes sont témoins, en des endroits différents et à des heures différentes, de la même observation. Mieux : par deux fois, à Braine-le-Comte, dans l'Ouest, et entre Haillot et Marchin, près de Huy, des amateurs ont la présence d'esprit et le temps de le filmer au Caméscope. Document d'importance, puisque durant d'une à près de cinq minutes. Pour Richard Rodberg, concessionnaire d'un garage à Haillot, c'est le hasard qui en fait un témoin. il est près de 21 heures quand sa femme émet le souhait de faire un tour à Namur pour regarder les vitrines.
Richard sort mettre du carburant dans la voiture:
''Au loin. dans la nuit, à près de deux kilomètres, en direction d'un radar militaire, j'aperçois une forte lumière. Là où il n'y en a jamais. J'appelle ma femme, mon beau-frère, mon fils et son copain (deux adolescents). Et ma femme propose de prendre la voiture pour aller voir. Nous l'avons retrouvé. A trois kilomètres. Il planait à une trentaine de mètres du sol, complètement silencieux, à environ trois cents mètres de nous. Et brusquement, il est venu droit sur nous et s'est immobilisé au milieu du champ qui borde la route. C'est là que j'ai filmé. C'était incroyable : le champ entier était baigné dans une lumière blanche comme je n'en ai jamais vue. On aurait trouvé une aiguille dans l'herbe. Puis.. sans virer ni pivoter, il s'est éloigné sur notre gauche, en direction de la centrale nucléaire de Tihange. »
DEUX ETAGES DE HAUTEUR !
Lors de la reconstitution, nous avons mesuré les distances : l'objet s'est trouvé à moins de soixante mètres des cinq témoins. Plusieurs témoins confirmeront Sa présence près de la centrale. Quant au beau-frère de Richard Rodberg, depuis, il se relève chaque nuit pour guetter à sa fenêtre. « Pour revoir. Savoir ce que c 'était. »

Références :

[1] Page "Historique" du site de la SOBEPS (http://www.sobeps.org/historique.htm)
[2] Chronologie OVNI par Godelieve Van Overmeire (http://users.skynet.be/sky84985/chron25.html)



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Article créé le 11/09/2005 ; dernière révision le :